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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 17:15

 

Des "ripoux" chez les dentistes parisiens ?

Deux dentistes de la capitale, officiant dans les centres de santé du Cosem (Coordination des œuvres sociales et médicales), sont soupçonnés d’abîmer volontairement des dents saines pour pouvoir poser des prothèses coûteuses. Ces faits, rapportés par Le Parisien et qui sont niés par les intéressés, sont suffisamment graves pour déclencher une enquête : L’Agence régionale de santé d’Ile-de-France a indiqué le 15 janvier dernier qu’elle allait mener des contrôles dans différents centres de santé de Paris.

Un dentiste, ça n’attirait déjà pas les foules. De l’autre côté de l’Atlantique, 80% des Américains luttent contre une phobie particulière : ils ne peuvent pas supporter la vue d’un dentiste avec son masque et ses instruments. Dans l’hexagone, selon une étude réalisée en 2010, 55% des Français ne vont chez le dentiste qu’après avoir contracté une douleur dentaire. Comme si cela ne suffisait pas, la profession compterait peut-être dans ses rangs des arnaqueurs prêts à mutiler des patients pour garnir leur compte en banque. Deux dentistes parisiens, travaillant dans des centres de santé du Cosem, sont accusés de pratiquer une « politique de soins business » consistant à poser des « prothèses dentaires céramiques multiples, alors même que l’état dentaire ne le nécessite pas ».

Dans cette optique, les deux médecins n’auraient pas hésité à dévitaliser des dents saines dans le but de facturer des bridges et des couronnes… dont les patients n’avaient nullement besoin avant leur venue au cabinet ! Ces accusations ont émané de la CFDT-Santé, et de son porte-parole Jean-Paul Boidard, qui est à l’origine de plusieurs courriers depuis l’automne dernier. Et des témoins soutiennent ces affirmations.

Une ancienne employée d’un cabinet dentaire incriminé n’y a pas été avec le dos de la cuillère dans ses déclarations au Parisien : « J’ai travaillé ponctuellement avec l’un d’eux au centre Atlas, dans le 19ème arrondissement. C’était une horreur. Il racontait à des pauvres gens qu’il allait leur faire une bouche de star sans qu’ils n’aient rien à débourser. Et les patients ne retenaient que ça, sans toujours comprendre vraiment ce que cela signifiait [Les patients visés auraient été en majorité des bénéficiaires de la Couverture maladie universelle, ndlr ». Les alertes de salariés et d’usagers se sont multipliés. Selon les informations du Parisien, le premier dentiste dont il est question aurait réalisé à lui seul le quart du chiffre d’affaires du site.

Et son collègue indélicat n’aurait pas été moins entreprenant : Au centre Miromesnil, dans le 8ème arrondissement, le personnel s’alarme là aussi d’un dentiste très particulier : « Nous avons parmi nous une personne usant de sa profession pour y exercer, notamment, des dérives de cotation dépassant toute mesure et quasiment systématiques ». Informée, l’Agence régionale de santé d’Ile de France a indiqué le 15 janvier dernier qu’elle a entamé des opérations de contrôle dans plusieurs centres de santé de la capitale. La Sécurité sociale en ferait autant. L’avocat du Cosem, de son côté, a rejeté en bloc les accusations portées, qui ne reposeraient que sur des « allégations mensongères visant à nuire aux intérêts économiques et moraux du Cosem ».

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