Une enquête du quotidien britannique The Times met en cause les injections anti-rides, dont les contrôles ne sont pas jugés assez draconiens. La surveillance des injections pour combler les rides du visage est en effet comparable à celles des implants mammaires PIP dont la substance fait scandale aujourd’hui. Une pratique peu encadrée en comparaison de celles des médicaments qui inquiète l’Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé (Afssaps). Pour le Figaro, qui reprend l’enquête, en France près de 110 produits sont concernés, tels que le collagène ou l’acide hyaluronique. Le Botox, considéré comme un médicament, est en revanche épargné.
La vigilance est de mise
Selon un rapport rédigé par l’Afssaps en juin 2011, ces produits représentaient « un volume de vente en France entre 2003 et 2008 de plus de 3 000 000 de seringues soit 600 000 seringues par an ». L’agence précise qu’il existe trois types de produits : ceux qui sont résorbables (dont les résultats sont visibles de 3 à 6 mois), lentement résorbables (6 à 24 mois) et non résorbables (définitifs). C’est justement ces derniers qui posent problème. L'Afssaps déconseille en effet « l'utilisation dans une finalité esthétique des (rares) produits injectables non résorbables du fait d'un risque non maîtrisé d'effets indésirables graves très retardés ». Tout comme elle déconseille l'achat sur internet en raison des risques de contrefaçon et de produits de qualité médiocre.
Face à ces nouvelles inquiétudes, l’agence entend être vigilante sur le sujet. Un référentiel concernant l’encadrement d’un essai clinique et le suivi post-mise sur le marché de ces substances afin de mesurer l’incidence de leurs effets indésirables est d’ores et déjà en préparation.