Un an après l'ouverture d'une ligne téléphonique dédiée aux questions de santé, le médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye constate que les Français sont nombreux à dénoncer des situations de maltraitance ordinaire dans les établissements de santé. L'instance jouant les intermédiaires entre les citoyens et les services publics comptabilise, dans son bilan 2009, près de 500 requêtes portent spécifiquement sur la violence à l'hôpital. Et ce grief est aussi présent, de façon secondaire, dans près de 2000 autres doléances.
Les situations varient du reproche adressé à la mère d'un jeune homme handicapé ? "votre fils coûte déjà bien assez cher à la Sécurité sociale, et ceci depuis sa naissance" - aux brimades infligées à un adolescent atteint de violentes diarrhées ? "nous ne sommes pas là pour ramasser ta m... ". Le médiateur recense à la fois des attentes interminables pour les familles demandant à accéder à leurs proches, des douleurs non soulagées, des toilettes imposées, des gifles, du matériel inadapté, l'absence de consentement du patient.