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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 14:52

 

    

 


Le drame est évident, bouleversant, tourné en boucle par les médias, repris par les politiques, utilisé, mais toujours aussi révoltant.

Pourtant, ce qu’on ne semble pas remarquer, en tous cas pas encore complètement, c’est que ce drame contient l’élément exact qui est contenu dans chacun des drames similaires qui l’ont précédé.

L’auteur de ces actes qui dépassent l’entendement était suivi psychiatriquement. De là à y voir un lien de cause à effet entre le « traitement » et le résultat…

Les politiques de tous bords en tirent des conclusions erronées. Rachida Dati (UMP) comme Moscovici (PS) se mettent à militer pour des centres fermés dans lesquels on pourra psychiatriser à l’envie les jeunes considérés comme déviants ou dangereux. Mais il faudra bien les laisser sortir un jour… Et l’effet du « traitement » ne sera-t-il pas encore plus dévastateur ?

Claude Guéant, a peut-être fait la déclaration la plus exacte du moment : "La science psychiatrique n'est pas une science exacte". L’a-t-il compris dans toute son envergure et toute la portée que cette déclaration a ? Aucune idée. On pourrait même se demander légitimement si c’est une science tout court.

Quoi qu’il en soit, derrière le drame d’aujourd’hui, un adolescent psychiatrisé. Derrière le drame de Laetitia, un adolescent psychiatrisé (lire ici). Derrière les 30 derniers faits divers atroces ou le meurtrier n’avait aucun motif pour commettre son forfait bien souvent extrêmement violent, il y avait un meurtrier qui avant de devenir meurtrier, était passé entre les mains de la psychiatrie (lire ici).

Alors, on peut imaginer que les réunions interministérielles mèneront à plus de répression psychiatrique en s’appuyant sur ce drame pour faire passer l’idée que des centres fermés et des traitement encore plus durs sont la solution, alors qu’ils sont justement le problème. On peut imaginer que les politiques de tous bords vont se jeter sur ce drame pour proposer leurs propres mesures, toutes plus erronées les unes que les autres. On peut imaginer que la psychiatrie et ses syndicats vont encore nous faire le coup de « plus de moyens sont nécessaires », « c’est parce qu’on n’a pas assez d’argent », quand plus d’argent mènerait à plus de drames…

L’Inspection Générale des Affaires Sociales avait pourtant publié cette année un rapport accablant sur le monde psychiatrique d’aujourd’hui (disponible ici), un rapport à vous glacer le sang : viols, maltraitance des « malades », séquestration, des malades attachés comme des bêtes pendant 20 ans, etc. Mais on fait encore la politique de l’autruche. Trop dur à regarder en face. Que ferait-on des « fous », si la psychiatrie n’était pas là ? Mais la question est : y aurait-il des tels fous si elle n’était pas là ?

Il y a un moment où il faudra vraiment se poser la question, et dilligenter de vraies enquêtes pour évaluer les RESULTATS de la psychiatrie. Une "science" peut-elle se permettre d'être absolument inefficace, voire absolument destructrice ? Et doit-on en ce cas continuer à la financer, à lui faire confiance ? Faudrat-il encore de nombreux drames pour qu'on se penche sur le sujet ?

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