Les médicaments détournés de leur utilisation principale
De nombreux médicaments sont utilisés pour un certain traitement alors qu’ils ont reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour un autre traitement. Cela a été le cas par exemple pour le Médiator, un antidiabétique utilisé comme coupe-faim ou encore Diane 35, le médicament contre l’acné employé comme contraceptif. C’est ce qu’on appelle les médicaments détournés de leur utilisation ou prescrit hors AMM. Ces prescriptions sont généralement légales, et même très fréquentes, mais elles engagent la responsabilité du médecin prescripteur, qui doit informer le patient des risques encourus et des alternatives existantes au médicament car il existe des risques à cette pratique.
Cela a également était le cas avec le Cytotec (ou misoprostol), un médicament ayant reçu l’autorisation de mise sur le marché (AMM) en France en 1986 uniquement pour le traitement et la prévention des ulcères gastriques mais utilisé dans certaines maternités pour provoquer l'accouchement à partir de 37 semaines d’aménorrhées (absence de règles).
En février 2013, l’Ansm, qui a pris connaissance de cet usage hors AMM, vient de mettre en garde contre ce médicament. D’après l’agence, hors AMM, son utilisation, quelle que soit la voie d’administration, peut entraîner des effets indésirables graves pour la mère et l’enfant comme la survenue de rupture utérine, des hémorragies ou des anomalies du rythme cardiaque fœtal. Pour en savoir plus, consultez notre article en cliquant ici !