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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 20:34

Par figaro iconAlice Flores - le 31/05/2013

L'Institut de veille sanitaire a réalisé une grande enquête nationale sur les maladies contractées dans les hôpitaux français. Leur nombre n'a pas diminué depuis 2006.

Un patient hospitalisé sur 20 est atteint d'une infection nosocomiale en France. C'est ce qu'a indiqué jeudi l'Institut de veille sanitaire (InVS) en présentant les résultats d'une vaste enquête réalisée entre mai et juin 2012 en collaboration avec les centres de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales. 1938 établissements de santé français, soit plus de 90 % des lits d'hospitalisation, ont été consultés pour faire une mesure, à un jour donné, du nombre de personnes infectées. Sur les 300.330 patients hospitalisés, 15.180 (soit 5,1 %) présentaient une ou plusieurs infections nosocomiales.

Des chiffres semblables à ceux observés en 2006, date de la dernière enquête de cette envergure, où 4,97 % des patients hospitalisés souffraient de maladies nosocomiales. Aucune amélioration générale n'a donc été constatée en ce qui concerne le nombre de personnes touchées. Néanmoins, l'InVS observe un net changement dans les services de psychiatrie, où les infections ont baissé de 21 % entre 2006 et 2012.

Parmi les régions les plus touchées, l'enquête pointe l'Auvergne, avec 6,2 % de patients hospitalisés qui développent des maladies nosocomiales, suivie de l'Alsace (6 %) et la Lorraine et l'Ile-de-France (5,9 %). À l'inverse, les régions les moins infectées sont Poitou-Charentes (3,3 %), les Pays de la Loire (3,7 %) et la Bretagne (4,2 %).

Des bactéries résistantes aux antibiotiques

En ce qui concerne les facteurs de risque, l'âge du patient est un élément déterminant. Plus de la moitié des infections concernent des personnes de plus de 65 ans, qui présentent plus de complications infectieuses par rapport à la population générale. Autres facteurs qui augmentent les risques: les dispositifs invasifs (cathéter, sonde urinaire, intubation), qui peuvent introduire des bactéries dans l'organisme, ou l'immunodépression, qui va favoriser leur développement.

Comme lors de la dernière enquête, les trois agents infectieux les plus fréquemment responsables sont les Escherichia coli, les Staphylocoques dorés (S. aureus) et les Pseudomonas aeruginosa, qui vont entraîner la plupart du temps des infections urinaires (30 % des infections nosocomiales) ou des pneumonies (17 %). Toutefois, l'étude alerte sur le développement significatif des souches de bactéries insensibles aux antibiotiques, comme les S. aureus résistantes à la méticilline (SARM). Les E. coli préoccupent de plus en plus les médecins, car leur proportion a augmenté de 81 % en six ans. «Il est important de persévérer dans les efforts de maîtrise de la diffusion des bactéries multirésistantes et de soutenir plus activement les actions de bon usage des antibiotiques à l'hôpital», insistent les auteurs.

Des savons germicides pour réduire les infections

La lutte contre les bactéries responsables des maladies nosocomiales dans les hôpitaux repose en partie sur les mesures d'hygiène et de désinfection. Une étude américaine menée en collaboration avec le ministère américain de la Santé, publiée jeudi dans le New England Journal of Medicine , préconise l'utilisation de savons germicides sur tous les patients en soins intensifs pour réduire jusqu'à 44 % des infections par le SARM. «L'utilisation de germicides sur tous les patients a aussi permis d'empêcher des infections provoquées par d'autres pathogènes», soulignent les auteurs de l'étude. Une mesure d'hygiène qui pourrait diminuer le nombre de décès causés par les maladies nosocomiales, estimés à 4000 par an en France.

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