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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 11:16

Parce que la consommation des somnifères (essentiellement les médicaments benzodiazépines, aussi appelés anxiolytiques, et apparentés) ne diminue pas suffisamment et que de nombreuses prescriptions ne sont pas utiles, la Haute française autorité de santé (HAS) lance des actions d’information et de sensibilisation.

Chaque année, un Français sur 5 consomme au moins une benzodiazépine ou un médicament apparenté, ce qui est très excessif, indiquait l'Afsapps en janvier dernier. Près d’un tiers des personnes de plus de 65 ans consomme des somnifères. Un non-sens, ces médicaments étant destinés à être utilisés à court terme car leur efficacité diminue rapidement et ils créent une dépendance ainsi qu'un syndrome de sevrage. De plus ils sont associés à plusieurs effets secondaires indésirables : chutes, risques d’accidents lors de la conduite, troubles de la mémoire et de l’attention, risque d’interaction avec d’autres traitements…

Pour les personnes âgées, il est normal, souligne la HAS, de moins dormir la nuit et que le sommeil soit fractionné, parfois avec plusieurs siestes dans la journée. Le sommeil peut être amélioré par des habitudes simples et une bonne hygiène de vie : horaire régulier, activités physiques régulières, exposition à la lumière en journée, alimentation (repas léger le soir, éviter le café tardif dans la journée...) et mode de vie sains (éviter les écrans juste avant le coucher...), aménagement confortable de la chambre, … Certains médicaments pouvant parfois induire des troubles du sommeil, l’ordonnance est parfois à réévaluer avec le médecin.

"Seules 10 à 20% des plaintes du sommeil sont de véritables insomnies et peuvent relever d’un traitement par somnifères", précise la HAS.

Selon les recommandations de cette dernière, devant des plaintes chroniques du sommeil, "le médecin doit rechercher des signes associés et orienter son patient vers un spécialiste si besoin : douleurs, anxiété, dépression ou encore problèmes urinaires, apnée du sommeil peuvent expliquer le sommeil de mauvaise qualité et doivent être recherchés". Les techniques de relaxation et les thérapies cognitivo-comportementales peuvent être appropriées à la prise en charge des insomnies.

D’ici la fin de l’année, un rappel sera intégré aux logiciels d’aide à la prescription. À chaque fois qu’un médecin prescrira un somnifère à une personne âgée, il sera, par exemple, invité à proposer à son patient un rendez-vous dédié à l’exploration de ses problèmes de sommeil.

Les somnifères doivent être arrêtés progressivement toutefois car un arrêt brutal expose le consommateur chronique à un syndrome de sevrage: anxiété, rebond de l’insomnie, voire confusion, hallucinations, convulsions…, indique la HAS.

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