Pendant l’esbroufe électorale, les consommateurs du Médiator ont été floués par l’ancien président de l’association de défense des victimes...
Trou dans la caisse….. Oui, oui, vous avez bien lu. José Duquenoy, président de l’ADVM (Association défense victimes Médiator) démis de ses fonctions en mars dernier, est accusé par la nouvelle présidence d’avoir utilisé les cotisations pour son usage personnel. En cause un trou de 13 480€, révélé par la Voix du Nord.
Les faits : José Duquenoy était aux abonnés absents depuis la fin 2011. La secrétaire de l’association en examinant les comptes s’est rendu compte que ce n’était pas clair. 887 adhérents censés avoir payé 20€ chacun, mais la moitié seulement aurait cotisé. José Duquenoy se serait fait rembourser des frais de déplacement par l’association alors que le Ministère de la Santé l’avait déjà indemnisé. Il aurait aussi utilisé le chéquier de l’association pour payer les 460€ de caution de son appartement. Vous pourriez me dire que ce ne sont pas des grosses sommes, au regard de la gabegie présidentielle. (Budget fleurs : 280 000€ par an, budget repas de l’Elysée par an : 1 000 000€, cafetière magique d’Air Force 1 présidentiel : 35 000€ etc….). Mais bon, c’est la trahison engendrée qui fait mal. Si Duquenoy est réellement coupable des faits, alors c’est nul. Trahir la confiance des victimes du Médiator, c’est scandaleux. On se rappellera l’affaire de l’ARC avec feu Crozemarie le président. Totalement abject. Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Crozemarie
Pour en revenir au Médiator, outre le fait qu’il semble qu’il y ait dérapage de l’ex-président, les victimes de ce « médicament » sont empêtrées dans des aléas juridiques pour faire reconnaître les dégâts provoqués par cette horreur. Il faut savoir que la justice est lente. Ce n’est pas nouveau, on le savait déjà. Mais en plus, il faut que les victimes puissent prouver que la Valvulopathie dont ils souffrent a bien été provoqué par le Médiator. Or les expertises médicales demandées par les tribunaux civils, justement pour obtenir réparation, sont coûteuses. Parfois jusqu’à 10 000€. Oui, vous avez bien lu. Si la logique était au rendez vous, on pourrait penser que Servier avancerait cette somme à chaque personne se déclarant victime du Médiator. Et si, après conclusion, il était clairement établi que Servier est responsable, cette somme ne serait pas recouvrée. Dans le cas contraire, les personnes devraient rembourser Servier. Ca annulerait les quelques personnes voulant flouer Servier, mais par contre, la responsabilité de Servier au moins serait engagé réellement.
Mais je prêche dans le désert, vu que les choses sont plus compliquées. C’est aux victimes de devoir chercher un financement. On croit rêver. Les plaignants qui n’ont pas d’assurance juridique couvrant les frais de justice, expertise comprise, se retrouvent privés de justice. Le Médiator est responsable de la mort d’environ 1300 personnes et de l’hospitalisation de plus de 3000 autres. 145 millions de boites vendues en France avant son retrait du marché en 2009. Rapide calcul : 1 boite de Médiator coûtait 5,04 € TTC. Recette : En gros 730 millions d’Euros. Juteux, pour la vente d’un poison. Normalement, si Servier était honnête, il aurait du proposer d’emblée de payer tout, et je dis bien tout, aux victimes et aux familles des victimes. Mais l’intégrité n’est pas leur fort. Dommage, car l’honnêteté pourrait leur racheter une virginité. A eux de voir…..