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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 16:18


 



L'année dernière, une jeune femme morte après avoir sauté au large de Sydney Harbour Bridge. Images de sécurité montre sa marche dans un zigzag le long de la piste cyclable avant de grimper sur un rebord. Fonctionnaires et familiale crois qu'il n'était pas un suicide.

Selon sa famille, ce comportement est comme les autres morts et des comportements bizarres qui auraient été causées par le médicament commercialisé en Australie comme Stilnox (aussi connu comme Ambien) fabriqué par Sanofi-Aventis, qui contient le zolpidem et / ou la zopiclone.

Ce médicament est l'un des médicaments les plus prescrits au monde,

et était en fait l'un des médicaments trouvés dans la maison de Heath Ledger.

Malgré les rapports de décès, les tentatives de suicide et de tentatives de meurtres, et les comportements bizarres, la Therapeutic Goods Administration (organisme similaire à la FDA) n'a pas déclaré la drogue, une drogue d'abus ". Sa seule préoccupation est allé aussi loin que l'émission d'un avertissement sur ses dangers potentiels si la consommation d'alcool ou de prendre des anti-dépresseurs.

Sanofi-Aventis a été très bien contre le déclarant de la drogue comme une «drogue d'abus, car cela aurait rendu plus difficile pour les médecins à prescrire. Et comme une conséquence aurait signifié moins de ventes pour le fabricant.

Selon le Brisbane Times, un des porte-parole de Sanofi-Aventis a déclaré la critique au sujet de la drogue est un «largement australienne spécifique phénomène et à notre avis ne reflète pas exactement [son] profil d'innocuité»,

Sanofi-Aventis est une société internationale et nous avons à la question de l'exactitude de la déclaration du porte-parole de l'à propos qu'il n'y a pas une critique / peu de la drogue partout ailleurs dans le monde. Est-elle dire que les Australiens ne semblent pas être affectés? Et quel est exactement son profil de sécurité? Ayons un regard.

Stilnox est un médicament non-benzodiazépine hypnotique classé comme une drogue Z de classe supérieure avec le zolpidem, le zopiclone, le zaleplon. Les médicaments de la classe Z sont utilisés au lieu de Valium et Rohypnol.

Selon la pétition demandant le retrait du médicament, le médicament est lié à une gamme d'effets que les personnes prenant le médicament quand le sommeil, y compris la marche, la conduite, de manger, la cuisine et le sexe.

D'autres effets secondaires communs:

* Hallucinations

* Cauchemars

* Somnolence diurne et de fogginess

* Grave perte de mémoire à court terme

* La dépression sévère

Perte de poids *, de la fatigue

* Perte de concentration

* La nervosité

* La confusion

* L'anxiété et les crises de panique

* La personnalité altérée

* Perte d'inhibitions sexuelles

* La paranoïa

* Délire

* Perte de la pensée rationnelle

* Pannes

* L'amnésie

* Dépersonnalisation

* La dépendance

* Auto-mutilation

Épisode psychotique *

* Comportement criminel.

En outre, il existe des rapports de Stilnox être utilisée pour son esprit hallucinogènes et autres effets d'altération, ainsi que pour réveiller les patients de comas.

Depuis 2002, l'OMS a classé le zolpidem et la zopiclone à l'annexe 5 de la drogue dépendance et d'abus. Médecins australiens n'ont pas été mis au courant de cela et prescrire le médicament plus facilement que les médecins en Europe et au Canada.

Les effets secondaires du médicament sur le site américain du fabricant est très différent, plus vaste, par rapport aux informations disponibles sur le site de Nouvelle-Zélande. Ceci suggère le scénario peu probable que les gens de différents pays ont des réactions différentes. Cependant, il est beaucoup plus probable que le fabricant est tenu à présenter uniquement l'information que ce pays a besoin. Qu'est-ce qui se passe dans les pays où il ya beaucoup moins de contrôle sur les drogues légales?

La famille de la femme qui est morte tomber du pont ont une pétition. Pour signer la pétition demandant la Therapeutic Goods Administration d'interdire la drogue



 taer
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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 13:52

 

Il est possible que plus de 10,000 malades meurent chaque année à cause des effets secondaires de médicaments.

Une étude rapportée dans le « British Medical Journal » indique que les réactions adverses aux médicaments, comprenant de l’aspirine et des anti-dépresseurs, sont à l’origine d’une sur chaque ’16 entrées’ à l’hôpital.

Les chercheurs évaluent le coût de ces hospitalisations pour le NHS (Service de Santé Nationale [en Angleterre] ) à £466 millions par an.

 

 

Effets Secondaires de Médicaments « tuent des milliers de Malades »

Ils ont réclamé des mesures urgentes afin de réduire la charge sur le NHS et afin d’améliorer la pratique de l’ordonnance.

Les chercheurs, de l’université de Liverpool, ont étudié 18,820 patients, âgés de plus de 16 ans, qui ont été admis à deux hôpitaux du réseau NHS à Merseyside pendant une période de six mois en 2001-2002.

Les malades ont été évalués afin de savoir si leurs admissions à l’hôpital étaient dûes à une réaction à leurs médicaments.

L’équipe a trouvé que 1,225 hôpitalisations étaient en rapports avec des réactions néfastes aux médicaments, avec un séjour moyen de huit jours.

Le plupart des malades se sont rétablis, mais 28 en sont morts - surtout d’un saignement gastro-intestinal causé par l’aspirine, ou par l’aspirine qui réagissait avec un autre médicament.

L’aspirine, qui est souvent prescrite pour éviter des maladies de coeur, était le plus souvent impliquée, étant responsable de 18% des hôpitalisations.

Parmi d’autres médicaments provoquant des réactions néfastes, il y avait le warfarin (un médicament anti-coagulant [NB de Guénady : utilisé aussi en tant que poison contre les rats]), les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (NSAIDs) et les diurétiques, utilisés contre la rétention d’eau, administrés aux personnes ayant des dysfonctionnements de reins et du coeur, et utilisés pour traiter la surtension artérielle.

Mais les chercheurs ont estimé que 72 pour cent des ADRs (réactions néfastes aux médicaments) auraient été absolument ou éventuellement évitables avec une meilleure pratique de l’ordonnance.

L’équipe, dirigée par le Professeur Munir Pirmohamed, a dit qu’il était possible que, à n’importe quel moment, jusqu’à sept hôpitaux de 800-lits pouvaient être remplis de malades admis à cause de réactions néfastes à leurs médicaments.

Elle a également estimé que des ADRs occasionant des hôpitalisations ont été responsables des morts de 5,700 malades par an en Angleterre.

Prenant en compte les incidents provoquant des hospitalisations, ainsi que ceux se passant lors des hospitalisations, le chiffre pourrait dépasser 10,000 par an.

Les chercheurs ont dit que, compte tenu de leurs résultats, ceux qui préscrivent doivent déterminer le besoin d’un malade pour un médicament donné, ainsi que la dose minimum nécessaire.

« Des mesures simples, telles qu’une révision régulière des ordonnances, et l’emploi d’ordonnances informatisées aussi bien que la contribution des pharmaciens dans l’évaluation de la pratique de l’ordonnance, peuvent tous réduire la charge occasionnée par les ADRs » ont-ils dit.

« A cet égard, il est important de souligner que des interactions (entre différents médicaments) avaient pour conséquence un sur six des ADRs dans cette étude, »

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 13:50

 

 

Aussi étrange que cela puisse paraître, tous les essais thérapeutiques effectués par les firmes pharmaceutiques pour évaluer l’efficacité et les effets secondaires des médicaments ne sont pas forcément rendus publics, ni même transmis aux autorités sanitaires. La seule obligation de l’industrie est de déclarer les essais cliniques en cours aux autorités sanitaires des pays où elles les effectuent. Cette situation est d’autant plus paradoxale que, si les firmes sont propriétaires des médicaments pendant leur période d’évaluation, elles vendent ensuite ces produits aux malades et aux institutions qui les remboursent. Or ces derniers ne disposent pas de toutes les informations concernant ces molécules. Pour obtenir une autorisation de mise sur le marché pour un nouveau médicament, les firmes mettent au point les protocoles d’évaluation, financent des médecins souvent universitaires pour réaliser des études et leur suggèrent parfois une manière optimale de présenter les résultats. Théoriquement, le dossier pour enregistrer un médicament doit comprendre les résultats de toutes les études. Mais ce n’est pas une obligation légale. « Les firmes doivent cependant tous les six mois faire état des données de pharmacovigilance qui leur sont notifiés (NDLR, c’est-à-dire des effets indésirables des médicaments) », explique le professeur Jean-François Bergmann (Hôpital Lariboisière, Paris). « C’est un vrai problème, ces études qui ne sont pas rendues publiques, confirme le professeur Jean-Louis Montastruc (Service de pharmaco-vigilance, Toulouse). Certes, à partir du 1er juillet 2005, tous les essais devront être répertoriés dans une base de données ». Ce sera une condition préalable à la publication des résultats dans une revue internationale. Une nouvelle directive européenne de 2004 demande aux firmes pharmaceutiques de transmettre aux autorités sanitaires tous les résultats des essais cliniques. Reste à savoir comment le texte sera appliqué.

 

Un médecin expert de l’agence américaine chargée de la qualité des produits pharmaceutiques (FDA) est déterminé à publier, malgré des pressions, l’étude montrant les dangers cardiaques de l’anti-inflammatoire Vioxx, du laboratoire Merck, indiquait hier le Financial Times. David Graham pourrait faire paraître une version actualisée de cette étude, qui suggère que 139 000 Américains sont morts ou ont été gravement affectés par le Vioxx, dans la revue médicale britannique The Lancet. Merck avait volontairement retiré ce médicament du marché à la fin septembre.

Les suites de l’affaire Prozac

Le British Medical Journal corrige ses propos et présente ses excuses

 

Le British Medical Journal a fait « un gros coup » le 1er janvier 2005. Il publiait des lettres anonymes concernant le Prozac et visant Eli Lilly, le laboratoire pharmaceutique qui fabrique cet antidépresseur. Cette entreprise aurait passé sous silence des études qui démontraient que le Prozac rendait les patients traités agressifs et dangereux. Après enquêtes et vérifications, le journal présente ses excuses à l’entreprise. Nous vous en parlions le 3 janvier 2005 (voir notre étude Une lettre anonyme dénonce un effet du Prozac). Le British Medical Journal a publiquement montré du doigt, dans son édition du 1er janvier 2005, le groupe Eli Lilly. Selon le journal, la société qui commercialise l’antidépresseur Prozac, aurait démontré dès les années 80 que son produit pouvait rendre les malades agressifs, violents et suicidaires. Sans toutefois en faire part aux hautes autorités. Pas même lors du procès de Joseph Wesbecker en 1994 (cet américain dépressif avait tué huit personnes et blessé 12 autres avant de se donner la mort. Depuis moins d’un mois, il était sous Prozac.)

Aujourd’hui, le British Medical Journal a fini sa seconde enquête : « à la suite de nos investigations, il est clair que ces documents avaient été communiqués au procès de Joseph Wesbecker » confirme-t-il dans son mot d’excuse. « Le BMJ est heureux de revenir sur ses propos et présente ses excuses au groupe Eli Lilly pour cette affirmation que, désormais, nous retirons. »

Rappelons tout de même que c’est une lettre anonyme qui avait mis le feu aux poudres. Une vérification avant publication n’aurait apparemment pas été de trop. Toujours est-il que le laboratoire pharmaceutique a accepté ces excuses.

 

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 13:49

 

Chef de file de cette génération de « nouveaux antidépresseurs » arrivés en fanfare au milieu des années 80 et parés de toutes les vertus, le Prozac a longtemps été perçu comme un produit miracle. Et de surcroît dépourvu des effets secondaires de ses prédécesseurs plus anciens, les dérivés tricycliques et imipraminiques, accusés de faire prendre du poids, de provoquer tremblements et bouche sèche. « Pourtant ces premiers antidépresseurs mis sur le marché à la fin des années 50 n’ont pas démérité,(.) mais ils ont été en partie disqualifiés car, trop anciens, ils rapportaient beaucoup moins d’argent aux laboratoires pharmaceutiques, estime le psychiatre Edouard Zarifian, auteur en 1996 d’un retentissant rapport sur la surconsommation de psychotropes en France. Pourtant ils restent toujours les standards de référence quand on veut évaluer une nouvelle molécule, à condition de se mettre dans les conditions d’équivalence de posologie. » Ce qui n’est pas toujours le cas. « D’où l’importance de savoir lire les dossiers, les disséquer même et être particulièrement attentif aux méthodologies mises en oeuvre pour affirmer que tel nouvel antidépresseur est plus efficace qu’un autre », confie ce spécialiste qui a oeuvré durant 19 ans en tant qu’expert auprès de l’Agence du médicament.

Quant au mécanisme d’action des « nouveaux » antidépresseurs, on ne dispose que d’hypothèses formulées à partir d’études réalisées chez l’animal. « Mais chez l’homme, il n’y a aucune démonstration définitive que ce mécanisme d’action, dit d’inhibition sélective de la recapture de la sérotonine, corresponde réellement au substrat biologique de leur effet thérapeutique », assure le professeur Zarifian.

En fait, le concept biologisant d’inhibiteur de la recapture de la sérotonine (IRS) est un argument marketing qui a fait la fortune des laboratoires. « Mais dans la réalité, l’Anafranil, l’un des plus vieux antidépresseurs mis sur le marché dans les années 60, est lui aussi un IRS et sans conteste le plus puissant qui soit », poursuit ce spécialiste pour qui il faut savoir rester modeste et bien faire la différence entre les discours avantageux du marketing et la réalité scientifique, encore balbutiante.

Par ailleurs aucun de ces « nouveaux » antidépresseurs n’agit plus rapidement que les anciens. Il leur faut toujours au moins deux à trois semaines avant que les premiers effets positifs ne se fassent sentir. Et dans 30% des cas, un pourcentage loin d’être négligeable, ils sont eux aussi inefficaces, mais il ne s’agit que d’estimation statistiques. « Lorsque l’on traite une personne donnée avec le bon antidépresseur et en s’aidant de toutes les ressources d’une psychothérapie bien conduite, on guérit pratiquement 100% des malades », affirme le professeur Zarifian. Mais pour l’instant, on ne dispose d’aucun index biologique pour prédire l’efficacité de telle ou telle molécule sur un patient donné. Ce qui explique bien des tâtonnements et des échecs lors de la mise en route d’un traitement .

 

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 13:48

 Ce n’est pas la première fois que des scandales surviennent à la suite de non-divulgation de résultats d’essais thérapeutiques, résultats qui auraient peut-être pu, s’ils avaient été connus, modifier les pratiques médicales. Ainsi, la firme pharmaceutique GlaxoSmithKline est poursuivie par le procureur de l’État de New York, Eliot Spitzer, pour avoir dissimulé des recherches sur son antidépresseur, le Deroxat, accusé d’avoir provoqué des comportements suicidaires chez les jeunes patients. Cette poursuite est consécutive à un éditorial du Lancet, enjoignant le groupe à divulguer toutes ses études sur ce médicament. Le Lancet, d’ailleurs, avait publié en mai 2004 une analyse de Graig Whittington (désignée « article de l’année 2004 » par cette revue) qui montrait que si l’on avait tenu compte de toutes les études sur les effets des antidépresseurs chez l’enfant, y compris celles non rendues publiques, on aurait su bien plus tôt que les risques étaient supérieurs aux bénéfices, alors que les travaux publiés étaient bien plus favorables aux médicaments.

Ce problème ne concerne pas que les antidépresseurs. Dans un article publié en février 2004 dans le British Medical Journal, deux médecins respectivement britannique et finlandaise, Klim Mc Pherson et Elina Hemminski, estiment là encore que si l’on avait disposé de tous les essais, y compris non publiés, il aurait été possible, dès 1997, de savoir que le traitement hormonal substitutif de la ménopause, loin de protéger le coeur comme on le répétait, majorait le risque cardiaque. C’est en réanalysant récemment des études non publiées obtenues auprès des firmes après intervention de la justice en Finlande, qu’elles ont pu parvenir à de telles conclusions.

Par ailleurs, la firme Pfizer avait publié dans le JAMA le 13 septembre 2000 l’essai Class sur l’anti-inflammatoire Celebrex avec six mois de recul montrant une absence d’effet secondaire majeur sur la sphère digestive. Les résultats au bout de 12 mois, nettement moins favorables, n’ont pas été eux publiés.

 

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 13:47

Le Figaro » s’est procuré des documents internes du fabricant, confirmant les révélations du « British Medical Journal »

Selon le docteur Richard Kapit, qui a analysé le dossier du Prozac pour la FDA, « l’action antidépressive du Prozac chez les patients hospitalisés dépressifs n’a pas été démontrée ».

 

Le Figaro s’est procuré des documents internes de la firme pharmaceutique Eli Lilly qui confirment les révélations du British Medical Journal, le 1er janvier 2005, sur la connaissance d’effets secondaires par la firme avant les années 90, relatives à leur médicament vedette, le Prozac. L’administration américaine chargée du contrôle des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA) a accepté de réexaminer le dossier de la molécule qui est déjà dans le domaine public, donc « génériquable ».

 

L’hebdomadaire de référence le British Medical Journal (BMJ) a révélé samedi 1er janvier avoir reçu d’une source anonyme des documents internes de la firme américaine Eli Lilly, fabricant du Prozac, évoquant un lien puissant entre les tentatives de suicide, les passages à l’acte et la prise de cet antidépresseur (nos éditions du 3 janvier 2005). Ces données avaient cruellement manqué lors du procès retentissant que 161 plaignants avaient intenté en 1994 à la firme américaine, en prenant comme exemple emblématique le cas de Joseph Wesbecker. Cet ancien ouvrier imprimeur licencié, traité par Prozac, avait tué huit personnes et blessé onze autres en 1989 avant de se suicider.

Un des documents internes exposés par le BMJ, daté du 8 novembre 1988, consacré aux essais cliniques du Prozac, montrait que 38% des patients sous Prozac avaient une « activation » psychique (excitation mentale), contre 19% seulement pour les patients sous placebo. Agitation, attaques de panique, insomnies et agressivité, autant de phénomènes liés, pour le docteur Joseph Glenmullen (psychiatre à Harvard) à la similarité de l’action de la cocaïne et du Prozac sur la sérotonine (un médiateur cérébral). Le docteur Richard Kapit, qui avait analysé le dossier du Prozac pour la FDA, a déclaré ce week-end n’avoir pas eu, à l’époque, ces documents : « C’était pourtant leur responsabilité de nous les fournir et de les publier. » C’est le même docteur Kapit, signant le 3 octobre 1988 des documents internes de la FDA obtenus par Le Figaro, qui considérait que « l’action antidépressive du Prozac chez les patients hospitalisés dépressifs n’a pas été démontrée » avant de faire approuver malgré tout le produit ! Le nombre de morts associés à l’usage du Prozac, répertoriés au 15 octobre 1987 dans ce même document de la FDA était de 27 (dont 16 suicides et 1 homicide). Nombre de ces données ont largement été évoquées par le journaliste indépendant Guy Hugnet, dans son ouvrage paru en octobre 2004 : Antidépresseurs : la grande intoxication (1). Eli Lilly a réfuté hier les accusations de dissimulation, assurant avoir « systématiquement fourni aux autorités les résultats de ses essais cliniques et des enquêtes de surveillance ».

D’autres documents, que s’est procurés Le Figaro, montrent que, dès le 2 août 1978, les 12 membres du panel scientifique d’Eli Lilly évoquaient déjà, sous la houlette de Ray W. Fuller, chef du projet, le problème des effets secondaires : l’analyse des trois premiers essais cliniques humains de phase 2 du Prozac montre qu’il « y a eu un assez grand nombre de réactions adverses. Celles-ci sont variées et leur relation avec l’utilisation de la fluoxetine (NDLR : Prozac) n’est pas clairement établie ».

Le 25 mai 1984, B. V. Keitz, le représentant d’Eli Lilly à Bad Homburg (Allemagne de l’Ouest) dans un mémo aux dirigeants d’Indianapolis (D. et L. Thompson) résumait les conclusions des autorités fédérales allemandes sur le Prozac : « Les études comparatives avec des antidépresseurs de référence et contre placebo ont donné des résultats extrêmement variables. Dans trois études, le Prozac n’a montré aucune efficacité, dans les autres il était aussi efficace. » « La fréquence des effets secondaires était très élevée (plus de 90%) et ils ont eu pour conséquence dans presque toutes les études, des arrêts de traitements » chez les sujets recrutés. Ils concernent « 15 à 20% des cas, avec des symptômes du système nerveux central. Beaucoup d’entre eux ressemblant aux symptômes de la maladie sous-jacente (dépression), il faut s’attendre à une intensification et non à une amélioration des symptômes ».

L’agence allemande confirme là aussi le risque de suicide sous Prozac (16 tentatives dont 2 réussies en Allemagne) et estime « comme les patients les plus à risque (suicidaires) ont été exclus des études, il est probable que cette proportion élevée puisse être attribuée à une détérioration de l’état clinique (NDLR : dû au Prozac) ». Conclusion des autorités sanitaires allemandes : « Considérant les bénéfices et les risques, nous pensons que cette préparation est totalement inappropriée pour le traitement de la dépression. » Un an plus tard, le Prozac était sur le marché américain.

Note : (1) éditions du Cherche-Midi, 205 pages, 18 ?.

 

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 13:45

Vérités sur le PROZAC

   


Des documents confidentiels du fabricant du Prozac, prescrit à plusieurs millions de gens de par le monde, semblent établir un lien entre l’anti-dépresseur et des passages à l’acte violent ou suicidaire, indique samedi le British Medical Journal (BMJ).

 

 

Suicide, violence et Prozac : un lien suggéré par des documents confidentiels

L’hedomadaire écrit avoir reçu anonymement le mois dernier des documents internes de la socité, Eli Lilly, dont dispose maintenant l’administration américaine chargée des médicaments (FDA). Les documents suggèrent que Lilly était au courant depuis les années 1980 d’effets préoccupants de la fluoxétine (principe actif du Prozac) et a cherché à les minimiser.

Les documents ont fait défaut en 1994 au procès qui a opposé Lilly aux victimes d’une tuerie survenue en 1989 dans le Kentucky (huit morts, douze blessés), dont l’auteur, qui était sous Prozac, s’est suicidé.

Les proches des victimes ont accusé le Prozac d’être responsable de la "rage meurtrière" de Joseph Wesbecker et le laboratoire de savoir depuis des années qu’il pouvait avoir des effets secondaires graves. Eli Lilly a gagné le procès mais avoué en 1997 avoir conclu un accord secret avec la partie adverse.

"Les documents paraissent suggérer un lien entre le médicament et les tentatives de suicide ou de violence", écrit Jeanne Lentzer, journaliste indépendante new-yorkaise, dans le BMJ.

L’un d’eux, du 8 novembre 1988, concerne les modifications comportementales et émotionnelles - sédation ou manifestations inverses (désinhibition, agitation, agressivité...) - dues au médicament, notés lors d’essais cliniques, relève-t-elle.

Ces dernières manifestations ont été signalées par "38 % des patients" sous Prozac, contre 19 % pour les personnes sous placebo (substance inactive), ce qui fait "19 % attribuables à la fluoxétine". La FDA n’a pas eu ces données alors qu’elle étudiait le dossier d’autorisation du Prozac, il y a 16 ans.

Pour le psychiatre américain Joseph Glenmullen, il n’est guère surprenant que la fluoxétine puisse causer des troubles importants du comportement, en raison d’effets similaires à ceux de la cocaïne sur la sérotonine (messager chimique du cerveau).

En réponse, Eli Lilly s’est contenté de déclarer par écrit que le Prozac avait "aidé à améliorer de façon significative des millions de vie", indique le BMJ. Il "a été "prescrit à plus de 50 millions de personnes dans le monde". Sa sécurité et son efficacité sont "bien établies", assure le laboratoire.

Le Prozac est un antidépresseur de la famille des "inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine" (ISRS). En 1991, après réexamen, la FDA a conclu à son innocuité. Elle n’a émis que très récemment une mise en garde générale contre le risque accru de tendances suicidaires chez les jeunes traités avec des anti-dépresseurs.

 

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 12:55

A quand une expertise, une évaluation globale du rapport bénéfice – risques, prenant en compte tous les effets indésirables et la très faible efficacité, pour qu’on puisse fonder un usage rationnel des antidépresseurs, antipsychotiques et autres psychotropes – comme de tous les médicaments ?

En attendant des données fiables et non biaisées, une recherche et une information médicales non déformées par les conflits d’intérêts et les influences, les médecins disposent déjà de suffisamment d’éléments les incitant à la plus grande prudence. Ce qui veut dire réserver la prescription des psychotropes aux cas sévères, où le bénéfice espéré, évalué au cas par cas, pourrait justifier les risques qu’ils font courir aux patients. Car rien ne justifie les pratiques irrationnelles de prescription, qui, en France, sont à 80% le fait de généralistes libéraux payés à l’acte, trop occupés à ne pas dépasser les 10 ou 15 minutes de consultation. Or 10 à 15 minutes ne suffisent même pas pour se mettre en confiance et commencer à raconter ce qui ne va pas (et encore faut-il s’en rendre compte…). Le rendement l’emporte sur la santé des patients. Et en France, les médecins ne sont pas responsables des conséquences. Le système de mauvaises pratiques qui profite à tout le monde – sauf aux patients – se reproduit ainsi sans obstacle digne de ce nom.

Seule l’information et l’éducation des usagers à la santé permettra de briser ce cercle vicieux.

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 12:54

Ce lien a été largement documenté, en particulier pour le début du traitement, qui induit une désinhibition favorisant le passage à l’acte. Ceci est particulièrement dangereux chez les enfants et adolescents, raison pour laquelle, aux Etats-Unis, la prescription d’antidépresseurs en ville a été interdite aux moins de 24 ans. Les RCT (résumés des caractéristiques du produit) et les notices, par ailleurs en libre accès, contrairement à la France, portent un « label noir » (blackbox warning) : niveau le plus élevé de mise en garde sur le risque suicidaire. Les mises en garde sont présentes aussi dans la description des antipsychotiques, et même dans les notices des antiépileptiques et autres médicaments.

Autour de 2.000 suicides liés au Prozac° (fluoxétine) ont été signalés à la pharmacovigilance états-unienne avant 1999. Quant à la France, le psychiatre Jean-Yves Pérol estime le nombre de suicides liés aux antidépresseurs à 3.000 à 4.000 par an (cité par Guy Hugnet, Antidépresseurs : mensonges sur ordonnance. Ed. Thierry Souccar 2010).

L’importance du risque suicidaire, qu’elle a souligné à plusieurs reprises, a amené la revue allemande indépendante Arznei-Telegramm a titrer « Antidépresseurs : des placebos potentiellement mortels ? » (a-t 2005 ; 36 :45). Rien ne permet d’affirmer que les antidépresseurs protègeraient des idées suicidaires ; au contraire, les essais bien menés montrent que les ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, tels que Seropram°/Déroxat°, Seroplex°, Zoloft°, Prozac°…) déclenchent de telles idées – voire des passages à l’acte – chez des volontaires sains, ou les renforcent chez les personnes en souffrance psychique. Les tricycliques (tels que Laroxyl°/Elavil°) et les antidépresseurs inhibant aussi la recapture de la noradrénaline (ISRSN tels que Effexor°, Cymbalta°) ne sont pas moins risqués.

 

Le rapport bénéfice – risques semble défavorable au vu de l’efficacité très faible (si tant est qu’elle existe)

Lorsqu’on compare les résultats obtenus avec des ISRS sur l’échelle Hamilton (qui codifie les critères de dépression), le bénéfice apporté dépasse à peine l’effet placebo. Et même cet effet minime peut résulter de biais et de variables des essais en question. Malgré la pléthore d’études et une utilisation intensive pendant des décennies, on ne peut fonder scientifiquement ni l’utilité, ni l’efficacité, ni la sécurité d’emploi des antidépresseurs, déplore Arznei-Telegramm.

C’est un rappel succinct du fait que les études successives ont les mêmes résultats, confirmés par une méta-analyse de 2008 : les essais cliniques ne montrent qu’une supériorité faible des antidépresseurs par rapport au placebo.

Et lorsqu’on va au-delà du biais de publication, en prenant en compte les essais non publiés, occultés par les pharmas parce que défavorables, les bénéfices des antidépresseurs n’atteignent même plus le seuil d’une efficacité statistiquement significative. Selon la plupart des auteurs / études, les antidépresseurs n’ont d’effet que dans les dépressions graves. Et même cet effet "semble dû à une réponse au placebo plus faible chez des patients souffrant de dépressions graves, plutôt qu’à un impact plus fort des médicaments administrés".

 

Quelques références

  • Arznei-Telegramm, mai 2005: Antidepressiva: Lebensgefährliche Plazebos? a-t 2005 ; 36 :45.
  • Irving Kirsch et al., Initial Severity and Antidepressant Benefits: a Meta-analysis of Data Submitted to the Food and Drug Administration, 2008: PLoS Med 5(2): e45.
  • Turner EH, Selective Publication of Antidepressant Trials and its Influence on apparent Efficacy, NEJM 2008 ; 358 : 252-60.
  • Richard A. Hansen, Efficacy and Safety of Second Generation Antidepressants in the Treatment of Major Depressive Disorder. Ann Int Med, September 20, 2005 vol. 143 no. 6 415-426.

Sur la désinformation sur les antidépresseurs, entre autres par la non publication ou la manipulation de la recherche par les laboratoires pharma, voir l’excellent article d’Arznei-Telegramm de janvier 2010, que j’ai traduit récemment : « Biais, manipulation et falsification de la recherche médicale financée par l’industrie pharmaceutique ».

Pour d’autres informations et liens, voir les autres articles de Pharmacritique réunis sous les catégories

 

 

 

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 12:53

Les études sur les effets indésirables et l’absence d’efficacité des antidépresseurs (voir plus bas) se succèdent et se ressemblent. L’un des suicide psychotropes Larsson.jpgrisques majeurs mis en évidence, désormais reconnu et souligné en particulier par la pharmacovigilance anglo-saxonne, est le suicide.

Une enquête indépendante faite par Janne Larsson et publiée en octobre 2009 a analysé les suicides enregistrés en 2007 en Suède, selon les données du Socialstyrelsen (NBWH : National Board of Health and Welfare) et des six filiales régionales du Collège national de médecine légale. Ces données n’étant pas publiques, elles ont été obtenues sur demande, en vertu de la législation sur la liberté d’information. Elles sont détaillées, parce que la loi suédoise oblige les centres régionaux de santé à faire un rapport au NBHW dans chaque cas de suicide et de joindre le dossier médical. L’investigateur les a croisées avec les données obtenues par les autopsies.

En 2007, 1.126 suicides (sans compter les tentatives) ont été commis en Suède (325 femmes et 801 hommes). 1.109 (soit 98%) de ces cas ont fait l’objet d’une autopsie. 724 (soit 64%) des personnes décédées par suicide en 2007 avaient eu des traitements psychopharmacologiques dans l’année précédant leur acte (250 femmes (soit 77%) et 306 hommes (59%)).

Ci-après, le détail des résultats, quelques références et commentaires et le rappel des conclusions de mieux en mieux documentées sur l'efficacité très faible des antidépresseurs, si tant est qu'elle existe...

 

Résultats détaillés

Des antidépresseurs avaient été prescrits à 196 (60%) de ces 325 femmes et à 306 hommes (38%). Des hypnotiques ou tranquillisants ont été prescrits à 204 femmes (63%) et à 392 hommes (49%). 87 femmes (27%) ont eu des antipsychotiques / neuroleptiques, pour 114 hommes (14%). 21 femmes (6%) ont eu d’autres psychotropes, pour 27 hommes (3%). L’autopsie a retrouvé des traces de psychotropes dans 575 cas, ce qui prouve qu’ils étaient sous traitement au moment du suicide. 338 personnes avaient eu 4 médicaments différents dans l’année précédant leur suicide. 304 d’entre elles (soit 77%) avaient eu une combinaison d’antidépresseurs et/ou de neuroleptiques (antipsychotiques).

A noter que ces chiffres ne prennent pas en compte les médicaments éventuellement prescrits dans les hôpitaux, mais uniquement ceux prescrits par la médecine libérale.

 

suicide psychotropes Larsson tableau.jpg

 

Un extrait du texte complet:

The information shows that of the 1126 persons 717 (64%) got antidepressants and/or neuroleptics and/or hypnotics/tranquilizers.

128 (11%) got antidepressant and hypnotics/tranquilizers and neuroleptics within a year of the suicide. From the earlier tables it can be seen that 404 persons (36%) got antidepressants and hypnotics/tranquilizers, that 145 persons (13%) got antidepressant and neuroleptics (not counting what else they got).

A large percentage (especially of women) received treatment with psychiatric drugs that one might expect should alleviate mental problems and protect from the ultimate consequence – suicide.

The data from the National Board of Health and Welfare also show that many got more than one type of psychiatric drug. For the 325 women almost one fifth (18%) had filled prescriptions for at least three different classes of psychiatric drugs (antidepressants, neuroleptics, hypnotics/tranquilizers) and 56% had filled prescriptions for two or more, within a year of their suicide.

 

Références complètes

Psychiatric drugs and suicide in 2007. A report based on data from the National Board of Health and Welfare. By Janne Larsson.

 

Commentaires

L'interprétation n'est pas aisée et certainement pas directe.

Le passage à l’acte est-il dû aux médicaments eux-mêmes, à l’échec du traitement, ou à l’état psychique ? Ou à tout cela à la fois ? Quoi qu’il en soit, aucun de ces cas n’a fait l’objet d’une notification d’effet indésirable aux autorités de pharmacovigilance. Ce qui est problématique, car les signalements servent à faire état d’un effet indésirable « susceptible d’être » à un médicament, et n’ont pas à prouver un lien de causalité. Mais sans signalements, impossible d’évaluer un médicament, d’actualiser les données fournies par els fabricants lors des procédures d’AMM (autorisation de mise sur le marché), de compléter les RCP et notices des psychotropes concernés. Cela confirme, si besoin était, l’état de sous-notification chronique des effets secondaires, risques et interactions des médicaments, avec un taux qui varie entre 1% et 5%, selon les auteurs.

 

 

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