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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 17:22

 

Souvent couplé à l’hypnose, l’Eye Movement Desensitization and Reprocessing est particulièrement indiqué dans les dépressions qui trouvent leur origine dans une histoire vécue comme traumatisante.

Certaines personnes souffrent de dépressions à la suite de situations qui ont été traumatisantes ou vécues comme telles. Depuis, elles présentent des émotions excessives, des difficultés pour communiquer avec les autres, qui leur compliquent singulièrement la vie.

Un moyen pour "digérer" des événements pénibles.

Créée à la fin des années quatre-vingt à San Francisco, l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) – qui signifie "désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires" – vise à "digérer" les informations négatives. On demande au patient de se concentrer sur un moment vécu comme difficile, puis on réalise une stimulation sensorielle des deux côtés de son corps. Soit par les yeux (d’où son nom), soit par des stimuli auditifs ou cutanés : on tape, par exemple, sur les genoux, d’un côté, puis de l’autre. Objectif : induire un climat de détente qui "nettoie" peu à peu tout ce qui vient à l’esprit. Ainsi, les événements perdent leur caractère toxique.

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 17:21
Hypnose, thérapies narratives, chants sacrés, massages… de plus en plus de méthodes alternatives aux médicaments sont proposées aux personnes dépressives. Une richesse qui illustre le dynamisme actuel de certains psychothérapeutes et permet à chacun de trouver l’aide dont il a besoin.
Des chants sacrés pour aider l’âme à cicatriser

 

Plusieurs médecines du monde utilisent des chants sacrés pour aider les patients à se sortir de leurs difficultés de vie. exemple des chants amérindiens, pratiqués en France par un passionné.

Psychothérapeute, le Dr Gilles Besson utilise l’hypnose ericksonienne depuis dix ans. Au début de sa formation, il découvre les rites de soins des Amérindiens siouxlakotas, en particulier leurs chants sacrés. Il les apprend et les utilise parfois pour soigner des dépressions.

Nous reconnecter à la terre, retrouver nos racines, réassocier l’esprit et le corps… Tels sont les objectifs de ces pratiques, expliquent les hommes-médecine lakotas, qui viennent régulièrement en Europe transmettre leur savoir ancestral. Ces chants se décomposent en quatre temps : exposé de la demande aux esprits, prière pour faire monter l’énergie, soins, remerciements et départ des esprits. Des rites qui paraissent d’un autre âge mais qui reposent, comme l’hypnose, sur le phénomène de transe pour progresser vers la guérison.

On plonge dans une sorte de transe pour aller mieux

"C’est particulièrement intéressant quand on a besoin de “travailler” sur la vie intra-utérine", a expliqué notre spécialiste lors du congrès. Dernièrement, il a fait appel à cette thérapie pour une femme dépressive. Son entourage avait toujours décidé de sa vie, et elle se trouvait bloquée face une décision importante à prendre. "C’est comme quand je suis née, je ne voulais pas sortir", expliquait-elle, désespérée. Au cours d’une heure de chants "thérapeutiques", écoutés en position foetale, cette femme se redressa peu à peu, comme si elle vivait une seconde naissance.

Quinze jours après, elle allait beaucoup mieux. Peut-on comparer ces chants sioux avec les chants tibétains qui peuvent tirer des larmes pendant une heure et laisser apaisé ? Y a-t-il un lien avec les mantras du yoga ? Difficile à dire.

Mais, comme lors d’une hypnose, il se passe bien quelque chose. Un moyen de plus d’aider les dépressifs.

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 16:58

 

 

Les interventions inspirées des développements de la psychologie positive ("positive psychology interventions - PIP"), qui sont des méthodes de traitement ou des activités intentionnelles visant à cultiver des émotions positives, des comportements positifs ou des cognitions positives, augmentent le bien-être et améliorent les symptômes de dépression.

Nancy L. Sin et Sonja Lyubomirsky, chercheuses en psychologie à l'Université de Californie (Riverside), ont réalisé, en 2009, une méta-analyse de 51 études testant l'efficacité de ces activités pour le bien-être ou contre la dépression.

Ces activités peuvent inclure, par exemples:

- être aimable envers autrui
- rendre service
- exprimer de la gratitude
- penser de façon optimiste
- cultiver l'espoir
- méditer sur les bonnes choses de la vie
- identifier ses forces et les cultiver

Faire quelque chose d'aimable pour quelqu'un permet souvent de se sentir bien dans sa peau et positif au sujet de sa place dans le monde.

De plus en plus d'études montrent, rapporte Lyubomirsky, que les interventions favorisant les activités positives, telles qu'aider quelqu'un avec ses courses, écrire une note de remerciement et compter les événements positifs de la journée, peuvent constituer un traitement efficace et peu coûteux de la dépression.

L’aspect majeur de cette approche est de stimuler des émotions positives, explique-t-elle, car la caractéristique principale de la dépression est une absence d'émotions positives. Les personnes déprimées ont un sentiment de vide. Les moments d'émotions positives que peuvent apporter des actions positives sont loin d'être négligeables, même si ce n'est qu'une minute ici et là.

En plus d'améliorer l'humeur dans l'immédiat, une action positive peut aussi entraîner une spirale positive, en entraînant des résultats favorables (amabilité accrue des autres, créativité accrue, etc...).

Pour améliorer son humeur au moyen de la positivité, la chercheuse suggère de rechercher expérimentalement, par essais et erreurs, ce qui fonctionne le mieux pour chacun. Par exemple en réfléchissant aux meilleurs moyens d'aider les autres et en se rappelant les bonnes choses de sa vie. Il est aussi important, dit-elle, de varier les actions posées et de trouver le rythme qui est optimal.

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 11:20

2010

«Tu restes là, où je t’attache», lâche une aide-soignante. Les médecins psychiatres sont peu présents. Bien sûr, on va dire que c’est la faute au manque de personnel. Mais tout le monde s’y habitue. Charlotte, une patiente, restera enfermée pendant quinze jours, comme ça, sans raison. Elle s’arrache les ongles, mais personne ne s’en occupera. C’est ainsi. Un malade passera un mois à réclamer d’aller à la cafétéria, distante de 30 mètres. Mais il n’ira jamais. Faute d’avoir été examinée, une malade qui se plaignait de douleurs au ventre se retrouvera peu après trente jours en réanimation pour une septicémie non diagnostiquée. «C’est terrible comme on travaille mal», murmure un élève-infirmier.

La télé borderline sur la folie


C’était vendredi soir, lors de la réunion mensuelle du collectif de la Nuit sécuritaire, un groupe de 39 «psys» qui s’est constitué en réaction au discours très sécuritaire de Nicolas Sarkozy en décembre 2008 à l’hôpital psychiatrique d’Antony (Hauts-de-Seine). L’idée était de regarder le documentaire de l’émission les Infiltrés, diffusée ce soir sur France 2, dans laquelle un journaliste, se faisant passer pour un aide-soignant, était resté un mois dans un service de psychiatrie de l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Et selon le concept contesté de l’émission, il avait filmé en caméra cachée.
Hervé Bokobza, porte-parole du groupe des 39, s’était montré réticent : «Je crains le pire. Pujadas m’avait invité pour débattre après la diffusion de leur documentaire mais je n’ai pas voulu y aller. Une caméra cachée dans un service de grands fous, cela me déplaît. Dans n’importe quel service, on peut montrer des images terribles.»

Ce soir-là, ils étaient donc réunis. Et ils ont regardé. D’abord, un rien goguenards, ensuite effondrés. «J’ai envie de pleurer, et surtout de tout casser, lâche Michel Guyader, chef de service de psychiatrie à l’hôpital d’Etampes (Essonne). C’est une honte. Cela me rappelle douloureusement la malfaisance qui prévaut dans bon nombre de services.» Hervé Bokobza, brutal : «On ne veut pas de cette psychiatrie-là.» Mathieu Bellahsen, jeune interne en psychiatrie : «Quand on voit ces images, c’est comme un coup de poignard. Et ce qui me terrifie, c’est que j’ai vécu ça, il n’y a pas longtemps, avec des malades à l’abandon…» A l’abandon, c’est bien le mot. Et le juste titre de l’émission de ce soir : Hôpital psychiatrique : les abandonnés.

Cafétéria.

Ce reportage est terrible, car anodin. Il ne s’y passe rien. Voilà des malades, la plupart enfermés dans leurs chambres, au gré des humeurs des aides-soignantes ou des infirmières. Ce n’est pas bien méchant, c’est juste terrifiant. «Tu restes là, où je t’attache», lâche une aide-soignante. Les médecins psychiatres sont peu présents. Bien sûr, on va dire que c’est la faute au manque de personnel. Mais tout le monde s’y habitue. Charlotte, une patiente, restera enfermée pendant quinze jours, comme ça, sans raison. Elle s’arrache les ongles, mais personne ne s’en occupera. C’est ainsi. Un malade passera un mois à réclamer d’aller à la cafétéria, distante de 30 mètres. Mais il n’ira jamais. Faute d’avoir été examinée, une malade qui se plaignait de douleurs au ventre se retrouvera peu après trente jours en réanimation pour une septicémie non diagnostiquée. «C’est terrible comme on travaille mal», murmure un élève-infirmier.
De fait, ce docu n’est pas le premier du genre. Depuis quelques semaines se multiplient les enquêtes sur l’effondrement de la psychiatrie publique en France. Il y a eu le travail très politique d’un monde sans fous ? de Philippe Borrel, diffusé sur France 5 ; puis, la semaine dernière, sur Arte, celui d’Ilan Klipper qui s’est immergé pendant plusieurs mois à l’hôpital Sainte-Anne à Paris. Et maintenant, donc, les Infiltrés. Comme si d’un coup un couvercle de silence sautait.

Cause.

Bien sûr, ce tir groupé peut paraître injuste, car il y a des lieux où la folie est reçue comme une forme d’humanité. «Il n’empêche, il faut voir ces films», reconnaît Hervé Bokobza. Le Dr Alain Mercuel, psychiatre à Saint-Anne, effondré lui aussi : «On nous montre surtout des services fermés qui ne concernent que 15 % des patients. Pour autant, ce qui me fait mal, c’est la pauvreté du niveau relationnel entre les soignants et les patients. Quand on entend un infirmier intimer l’ordre à un malade de baisser d’un ton, c’est comme s’il demandait à un fiévreux de baisser sa température.» Tous le disent et le répètent, la crise budgétaire est la principale cause de ce délaissement : comment, en effet, faire vivre un service de 28 patients, avec deux aides-soignants, la nuit, comme à l’hôpital d’Aulnay ? A l’hôpital Saint-Anne, pourtant, les moyens en personnel ne manquent pas. C’est plutôt un manque criant d’hospitalité qui ressort… Là comme ailleurs.

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 11:15

violences à l'hopital

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 09:39

Des hôpitaux d'Ile-de-France, de la région Paca et du Nord-Pas-de-Calais vont recruter à titre expérimental 30 anciens patients psychiatriques comme "médiateurs en santé mentale". Des hôpitaux d'Ile-de-France, de la région Paca et du Nord-Pas-de-Calais vont recruter à titre expérimental 30 anciens patients psychiatriques comme "médiateurs en santé mentale". Dès ce mois de janvier, ces derniers recevront une formation alternant cours théoriques et stages pratiques afin de devenir non pas des soignants mais des "facilitateurs de santé" pour les malades psychiatriques qui, eux, bénéficient encore de soins.

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 10:29
les antipsychotiques prescrits sans tenir compte du poids et des facteurs de diabète

Les médecins tiennent rarement compte des facteurs de risque cardio-vasculaires et métaboliques d'une personne quand ils prescrivent des médicaments antipsychotiques (neuroleptiques), selon une étude publiée dans la revuePharmacotherapy. Des effets secondaires indésirables de ces médicaments sont notamment la prise de poids et les problèmes métaboliques, qui sont des facteurs de risque pour le développement du diabète.

Maithri Prabhakar et ses collègues de l'Université de l'Iowa et ses collègues ont analysé les prescriptions d'olanzapine (Zyprexa), de risperidone (Risperdal) et de quétiapine (Seroquel) à partir des dossiers médicaux de 340 personnes ayant des diagnostics de dépression majeure, trouble bipolaire, et trouble schizo-affectif.

La plupart des médecins avaient prescrit l'un de ces médicaments en se basant sur des critères de santé mentale seulement, tels que la présence de symptômes de manie ou de symptômes psychotiques, sans tenir compte des facteurs de santé physique qui peuvent rendre plus vulnérables aux conséquences des effets secondaires.

Ils étaient plus susceptibles de prescrire ces médicaments si une personne avait déjà été hospitalisée pour un épisode antérieur de la maladie alors qu'ils étaient moins susceptibles de les prescrire si elle prenait déjà du lithium ou si elle était mariée. Mais ni les facteurs de risques cardiovasculaire et ni les facteurs métaboliques n'influençaient la prescription.

Des études précédentes ont montré que cette classe d'antipsychotiques, dits atypiques ou de deuxième génération, est associée à un risque accru de problèmes métaboliques, de prise de poids et d'obésité.

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 19:15

Le Point.fr - Publié le 13/01/2012 

Très bien étudiés dans les pays anglophones, ces troubles de la personnalité restent assez mal connus et gérés en France.

Une personnalité borderline peut se cacher derrière des plaintes dépressives ou anxieuses.

Une personnalité borderline peut se cacher derrière des plaintes dépressives ou anxieuses. © Brandtner &


Le trouble de la personnalité borderline est "en vogue", notamment aux États-Unis, où des livres, des articles et des sites internet lui sont consacrés. Présenté là-bas comme un problème psychologique, médical et social d'une ampleur considérable, il ne "bénéficie" pas de la même considération dans notre pays. Ce mot anglais y est certes souvent utilisé, y compris dans certaines chansons populaires, mais pas toujours à bon escient. D'où l'intérêt du livre* que le Pr Bernard Granger (responsable de l'unité de psychiatrie de l'hôpital Tarnier à Paris) et Daria Karaklic (attaché à l'institut de psychothérapie de l'université Paris-Descartes) viennent de lui consacrer.

"D'après notre expérience, la représentation qu'en ont aussi bien les patients et leurs proches que les professionnels de santé est souvent floue, voire fausse", écrivent en introduction les deux spécialistes, qui regrettent le manque de sensibilisation des médecins et psychologues français à cette pathologie. "Assez souvent, ils ne perçoivent pas qu'une personnalité borderline peut se cacher derrière des plaintes dépressives ou anxieuses." Les conséquences sont évidentes : le véritable diagnostic de la maladie n'est pas correctement établi d'emblée et les prises en charge proposées ne sont pas adéquates.

Les auteurs se montrent pourtant indulgents vis-à-vis de leurs confrères. Il expliquent qu'il s'agit d'un problème relativement "jeune", dont la description est bien plus récente que celle des autres pathologies mentales comme la schizophrénie ou la maladie maniaco-dépressive. Le terme borderline a été introduit en 1980 dans la classification américaine des troubles mentaux, le DSM. Mais grâce à la recherche, les scientifiques ont de mieux en mieux compris sa nature au cours des trente dernières années. Et de nouvelles psychothérapies ont été élaborées spécialement, aux États-Unis.

"Une souffrance banalisée ou condamnée"

Le Pr Bernard Granger et Daria Karaklic regrettent que la souffrance des personnes touchées par ce trouble soit souvent mal comprise en France. "Elle est banalisée ou condamnée, voire punie par l'entourage dans la mesure où ces symptômes sont considérés comme les signes d'un mauvais caractère ou d'un manque de volonté d'agir et de réagir." Les proches sont, en effet, souvent persuadés qu'il suffit de décider de ne plus être hypersensible ou de ne plus faire de colères pour que tout aille mieux. Or ces troubles psychiques échappent, du moins en partie, à un contrôle volontaire et conscient de la personne atteinte.

Fort heureusement, les spécialistes affirment que l'évolution favorable de ces symptômes est non seulement possible mais très probable, à condition que les patients s'engagent dans une démarche thérapeutique adéquate, "qui consiste principalement à suivre une psychothérapie adaptée pendant environ deux ans". Moyennant un investissement réel accompagné de patience (à laquelle il faut évidemment ajouter celle de l'entourage !) et de persévérance, ce trouble a de grandes chances d'être surmonté. "Les résultats ne manqueront pas", écrivent d'ailleurs les auteurs, mais sans jamais parler de guérison...

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Par Anne Jeanblanc

* "Les Borderlines", éditions Odile Jacob, 183 pages, 20,90 euros

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 19:06
  • Autisme : le point sur 5 idées reçues

Le bilan d'étape du Plan Autisme 2008-2014 est en demi-teinte. Sur les 4100 places d'accueil créées"administrativement", toutes sont loin d'être ouvertes, faute de crédits . Et ce chiffre reste bien insuffisant pour accompagner les quelque 600 000 personnes qui souffrent d'autisme en France. Le point sur ce handicap qui toucherait près de 8000 nouveaux-nés chaque année.

1. L'autisme atteint plus les filles que les garçons

Faux

L'autisme atteint 3 ou 4 fois plus souvent les garçons que les filles. En France, combien de personnes présentent ces troubles ? Le plan autisme 2008-2010 dévoilé le 16 mai 2008 prévoyait d'engager des études épidémiologiques pour connaître plus précisément le nombre de personnes atteintes d'autisme et dissiper la confusion qui règne autour des chiffres. En tout cas en 2003, l'expertise collective de l'Inserm établissait un taux de prévalence dans l'Hexagone compris entre 9 et 27 pour 10 000 selon les différentes définitions de l'autisme.

2. L'autisme est un trouble envahissant du développement

Vrai

L'autisme est en effet un TED, un trouble envahissant du développement. Il se caractérise par des difficultés pour communiquer, des interactions sociales déficientes et des comportements répétitifs et stéréotypés. Au sein des TED, on retrouve selon la classification internationale, l'autisme infantile, l'autisme atypique, le syndrome d'Asperger ou encore le syndrome de Rett.

3. Les troubles sont très communs d'une personne à l'autre

Faux

Les symptômes et le degré de gravité de la maladie varient beaucoup d'un individu à l'autre. Peuvent y être associés d'autres handicaps comme des troubles sensoriels ou moteurs, de l'épilepsie. Dans les formes sévères, on peut observer automutilations et agressivité.

Les troubles de développement s'observent généralement avant l'âge de 3 ans (absence de communication dite non-verbale, troubles du sommeil, troubles du langage…).

4. Il existe un lien entre autisme et relation à la mère

Faux

L'idée a longtemps existé selon laquelle l'autisme était à attribuer à un manque de chaleur des parents ou à un dysfonctionnement de la relation mère-enfant. Les origines précises de ces troubles restent encore à rechercher mais "la communauté scientifique considère maintenant l’autisme comme le plus génétique des troubles neuropsychiatriques", précise l'association Autisme France sur son site internet.

 

5. Autisme : la prise en charge ne peut intervenir tôt

Faux

C'est absolument faux. Plus tôt le diagnostic pourra être établi, plus tôt la prise en charge pourra intervenir et meilleur sera le pronostic. Méthodes comportementales, psychodynamiques, programmes d'éducation adaptés à l'enfant vont permettre de favoriser son développement et d'aider à son insertion scolaire, sociale…

Malheureusement, la France manque toujours de places d'accueil. Le plan Autisme 2008-2014 avait programmé la création de 4.100 places (dont 2.000 pour les adultes) sur cette période. A fin 2010, 342 places avaient été réellement installées pour les adultes et 1.330 pour les enfants, relève le rapport d'étape présenté par Valérie Létard, sénatrice et ancienne secrétaire d'Etat à la Solidarité.

Et en 2008, on estimait que 3.500 enfants ou adultes devaient se rendre en Belgique pour y être soignés, en raison du déficit d'accueil en France.

6. Pour en savoir plus

Sur le site de la Haute autorité de santé (HAS), vous trouverez les recommandations pour la pratique professionnelle du diagnostic de l'autisme : www.has-sante.fr

Orphanet, le portail des maladies rares et des médicaments orphelins : www.orpha.net

Sésame autisme est une fédération qui œuvre depuis 1963 pour les personnes autistes et leurs familles. Reconnue d'utilité publique, elle est présente sur tout le territoire à travers plus de 40 associations : www.sesame-autisme.com

Autisme France est aussi une association qui a vu le jour en 1989 à l'initiative de parents d'enfants autistes : http://autisme.france.free.fr

 

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 12:34

 On entend aujourd’hui l’argument selon lequel le coup d’arrêt qui a été porté sur les prescriptions d’antidépresseurs aux mineurs à la suite des mises en garde de 2004 serait responsable de la légère augmentation des chiffres constatés chez les adolescents. Alors, d’une part, on nous dit que l’inflation des prescriptions sans effet sensible sur le suicide ne prouve pas l’inefficacité des antidépresseurs et d’autre part on affirme que la légère diminution de leur prescription depuis trois ans serait responsable d’une recrudescence des suicides… On reconnaît là une rhétorique bien rôdée du côté des promoteurs des laboratoires : « face je gagne, pile tu perds. » Plus généralement, la plupart des spécialistes du suicide sont d’accord pour dire que sa causalité est d’une complexité telle qu’aucun indicateur statistique isolé ne saurait être un prédicteur fiable, à l’exception peut-être du taux de chômage (Kerkhof).

Il s’agit aussi d’un échec pour la profession car le médicament facile a provoqué une acculturation, une substitution du marketing au savoir psychiatrique dont la France était l’inventeur et le leader. Nous estimons qu’elle a vocation à le redevenir. Il faut pour cela faire le bilan des responsabilités. Comment en est-on arrivé là ? D’abord par une succession de syllogismes qui concernent la dépression et le suicide puis par l’amplification de ces erreurs par la méthode statistique et leur habillage en termes neurobiologiques.

Les syllogismes :
- D’abord on a élevé un symptôme, la dépression, présent dans plusieurs syndromes ou maladies, au rang de maladie autonome. Imaginez les conséquences au plan clinique et thérapeutique si l’on faisait de même, en médecine, avec la fièvre…
- Puis on a assimilé tout affect dépressif à la mélancolie, la plus suicidogène des situations psychiatriques. Ce qui reviendrait à faire, par exemple, devant toute céphalée, un diagnostic de tumeur cérébrale de grade plus ou moins élevé.
- Constatant ensuite que l’affect dépressif était souvent présent dans les suicides, on a conclu que la dépression, comme maladie, était la première cause de suicide. C’est un peu comme si on disait que l’arrêt du cœur est la cause principale de tous les décès.
- Puis l’efficacité des antidépresseurs sur la mélancolie a fait conclure à une efficacité des antidépresseurs sur tout symptôme dépressif, donc à leur effet protecteur sur le suicide. Ce serait, par exemple, en médecine, la chimiothérapie anticancéreuse devant toute céphalée.
- Cette assimilation de tout symptôme dépressif à une mélancolie à risque suicidaire permet de contourner l’argument imparable selon lequel les antidépresseurs n’ont jamais été testés chez des patients suicidaires : car c’est un fait que les patients suicidaires sont exclus des essais cliniques, pour des raisons éthiques évidentes.

La méthode statistique :
Pour comparer, il faut compter. Or, comme on apprend à l’école, on n’additionne pas des carottes et des navets. On transforme donc les carottes en navets, ou le contraire, selon les goûts. C’est ce que fait la psychiatrie quantitative, et le Pr Jean-Didier Vincent a évoqué ce matin les bienfaits de la réduction à six ou sept types d’émotions. Sauf qu’il ne s’agit pas seulement d’émotions, il s’agit, chez l’être parlant, des affects… Le Pr Falissard explique que la fabrication des échelles de mesure quantitative de la subjectivité passe par une expression « sans réticence » des « opinions atypiques » (Mesurer la subjectivité, p. 58) afin de procéder à l’élimination, « en priorité, des items ne faisant pas l’unanimité » (p. 55). Il faut réduire la langue des experts à un espéranto simplifié minimal qu’on introduira ensuite dans la bouche des patients afin qu’ils en passent par ces signifiants pour adresser leur plainte au praticien. Et de plus, cela se passe, la plupart du temps, par écrit. On pourra alors facilement les computériser.
Par exemple, le Pr Falissard estime qu’il n’y a aucune ambiguïté lorsqu’on parle de « tristesse » : « tout le monde sait ce que ça veut dire ». Le malentendu n’est pas envisagé, il n’y pas de variété, pas de palette ou encore moins de confusion des sentiment. C’est : vous êtes triste : oui-non. Une fois, deux fois par jour, moins de dix minutes, plus ? Le Pr Falissard admet aussi que « les sujets ont parfois tendance à ne pas proposer spontanément la réponse qui correspond le plus à ce qu’ils ressentent intérieurement » (p. 66), n’empêche. Et qu’en est-il du mensonge ? Il est envisagé comme biais. Quelle solution pour l’empêcher ? « La mise en confiance et la compréhension (l’empathie) sont les deux principaux recours face à cette possibilité de biais de mesure » (p. 68). Autrement dit, pour remplir correctement les échelles de mesure, il faudrait faire à chaque fois au-moins un entretien clinique ! Sauf que lorsqu’il se confie sur sa pratique, le Pr Falissard décrit une prise de conscience forte, presque mystique, extatique, en présence de ses patients ; et à l’inverse, une angoisse qu’il décrit comme psychotique, lorsqu’il s’agit d’approcher une connaissance de soi-même (Conférence « Les neurosciences ». Ecouter – Lire ). On ne peut s’empêcher de penser que la réduction du matériel clinique opérée à des fins de quantification constitue aussi un traitement de l’angoisse du clinicien.
Toujours est-il que ce recueil de ce qu’on appelle des « données brutes », n’est pas toujours aussi candide et idéaliste. Il permet les manipulations les plus discrètes aux conséquences les plus sérieuses. On en trouve un exemple dans les archives du laboratoire Lilly, saisies lors du procès Wesbecker ainsi que dans les témoignages reçus à cette occasion. Wesbecker est cet employé d’imprimerie qui avait assassiné en 1989 huit de ses ex collègues et blessé onze autres avant de retourner son arme contre lui-même. Il était sous Prozac et les familles des victimes avaient intenté un procès par « class action » en 1994. Qu’apprend-on au cours de ce procès ? Que le laboratoire Lilly a remplacé l’item « idées suicidaires » par l’item « dépression » dans la surveillance des effets du Prozac lors des essais cliniques. La substitution transforme la donnée brute imputable au médicament en un symptôme imputable à la maladie (Prozac, la grande intoxication G. Hugnet).
Et comment évalue-t-il, au final, la mesure quantitative de la subjectivité ? « Le niveau actuel de précision des mesures subjectives est souvent médiocre ou mauvais », nous dit-il. Mais il interroge : « Cela est-il rédhibitoire quant à la scientificité des disciplines de la subjectivité ? » Et conclut : « Rien n’est moins sûr. »

« Médiocre ou mauvais… mais pas rédhibitoire », le Dr Lecrubier ne disait pas très différemment au sujet de son test, le MINI, largement utilisé dans les études épidémiologiques. Le journal Le Monde (23.10.04) dubitatif l’interrogeait au lendemain de la publication du rapport du CCOMS intitulé « La santé mentale en population générale : images et réalités ». Le rapport concluait, optimiste, que les français étaient de plus en plus déprimés (21% vie entière !) et donc suicidaires. Les psychoses, quant à elles, occupaient leur sempiternelle dernière place au rang des maladies psychiatriques avec leur 2% une fois pour toutes. Outre l’usage d’un test qui ratissait plus large que jamais quant aux dépressions tout en étant inapte à détecter les psychoses, le recrutement de l’étude avait exclu a priori les populations en institutions : hôpitaux, et prisons notamment. On était sûr, de cette manière, de maintenir un taux de psychoses suffisamment bas par rapport au taux, toujours croissant, de dépression. Or ce fait est déterminant dans la prévention du suicide car les cliniciens le disent : aucun indicateur individuel du suicide n’existe, à part l’existence d’une maladie mentale grave, soit, la plupart du temps, d’une véritable dépression mélancolique ou d’une psychose chronique. Le Dr Lecrubier rétorquait imparablement : « Les variations sont certaines d’une étude à l’autre » mais « les enquêtes sont fiables ». Voilà pourquoi les études statistiques sur les médicaments, qu’elles soient d’efficacité ou d’effets indésirables, ne peuvent jamais être conclusives en psychiatrie : tout y est faux, de leur recrutement parfaitement inhomogène quant aux pathologies que présentent leurs sujets, jusqu’à la validité de leurs mesures en passant par le recueil des données brutes. Alors est-ce que l’on peut attendre quelque chose de l’épidémiologie en santé mentale ?

Ô combien ! Et le rapport de l’OPEPS de 2005 était sur ce point révélateur avec sa rhétorique pro-antidépresseurs, son attaque systématique contre le sur-diagnostic des psychoses, et la surprescription des antipsychotiques par les généralistes. La méthode employée dans ce rapport devra servir d’école par ses études statistiques biaisées et sa lecture tendancieuse des chiffres (« Du bon usage des psychotropes : deux poids deux mesures », Sidon Bialek, in Revue Mental). Fait remarquable, le Pr Verdoux vice coordonatrice du rapport, et qui est reconnue internationalement pour ses études sur l’épidémiologie des symptômes psychotiques, n’y citait aucune de ses études. Pourtant, elle avait trouvé à plusieurs reprises un taux d’hallucinations autour de 15% en population générale : ce qui pourrait et devrait modifier du tout au tout l’orientation tout-dépressif de l’épidémiologie donc de la clinique et de la thérapeutique en santé mentale, et notamment dans la prévention du suicide (Verdoux H, Van Os J. “Psychotic symptomes in nonclinical populations and the continuum of psychosis”., Schizophr Res 2002 ; 54 : 59-65 et Van Os J., Verdoux H., Maurice-Tison S., Gay B., Liraud F., Salamon R., Bourgeois M. (1999). « Self-reported psychosis-like symptoms and the continuum of psychosis. », Soc. Psychiatry Psychiatr. Epidemiol.,). A ce point, il devenait évident qu’une guerre avait lieu dans l’industrie, et que l’hégémonie des antidépresseurs n’entendait pas être contestée au profit des antipsychotiques en mal de débouchés commerciaux.

Mais c’est à une étude issue de la DGS que l’on doit l’élucidation des enjeux de société, de civilisation même, dont la psychiatrie est le théâtre. Alors qu’il a œuvré au succès retentissant de la dépression en “population générale”, M. Rouillon initie à la DGS en 2003, une grande étude épidémiologique dans les prisons. Associé au Pr Falissard, il publie ses premiers résultats en 2005. Surprise ! : on y voit réapparaître des catégories cliniques que l’on croyait à jamais disparues de l’horizon de l’épidémiologie française : les troubles psychotiques : 21,4%, les névroses (obsessionnelle et traumatique) : 9,2% et 19,6 % et surtout : la psychose chronique (non schizophrénique) : paranoïa, PHC… : 7,3%. La raison de cette résurrection ? Passons sur le financement de cette étude, dont la phase 2 sera soutenue par le laboratoire Lilly dont les intérêts en psychiatrie ne reposent plus que sur un antipsychotique, et penchons-nous sur la “méthodologie innovante” vantée par les épidémiologistes : “deux cliniciens (un psychiatre et un psychologue clinicien) rencontrent ensemble la personne interrogée. Le psychologue conduit dans un premier temps un entretien structuré conformément aux directives du MINI… Le psychiatre poursuit par un entretien libre avec la personne détenue.” Un entretien libre avec la personne détenue : voilà l’innovation. Certes, avouent les auteurs : “ Cette méthode n’est pas spécifique au milieu carcéral.” Mais alors, pourquoi ne la pratiquent-ils pas ailleurs ? Est-ce parce que, comme M. Rouillon l’écrit dans son Guide pratique de psychiatrie (1999) au chapitre “Délires chroniques” : “Il est souvent difficile de moduler la distance à établir avec ces malades” ?

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui de deux choses l’une : soit c’est le sujet qui est détenu, et alors l’entretien peut être libre. Soit c’est le malade qui est libre et alors c’est le psychiatre qui est derrière les grilles… de questionnaires. Lacan disait du psychiatre : “s’il n’est pas concerné, c’est (…) par le fait qu’il se protège de ce concernement (…). C’est-à-dire qu’il interpose entre lui et le fou, un certain nombre de barrières protectrices, qui sont à la portée des grands patrons, il met, par exemple, d’autres personnes que soi, qui lui fournissent des rapports.” M. Rouillon a juste perfectionné la méthode. En avril 2002 au lendemain de la tuerie de Nanterre, il déclarait au Quotidien du médecin : “…en France, les personnes qui présentent un profil mental du type de celui de Richard Durn sont des millions. Et on ne peut pas les hospaitaliser tous, avec un coût de journée psychiatrique s’élevant à 3000 F !” Mais dans son Guide pratique de psychiatrie, il affirmait : “rares en pratique de ville, les symptômes psychotiques peuvent être la manifestation d’un trouble dépressif sévère”. Rares ? Des millions ? En vérité ils sont partout mais rares quand il faut les hospitaliser… et bientôt des millions en prison ou en rétention de sûreté. On parlera à ce propos de la nécessité d’enfermer les sujets à même de passer à l’acte. Pourquoi pas. Mais à la différence de l’aliénisme qui prévenait le passage à l’acte, ici tout est fait pour qu’il soit commis, au moins une première fois : par l’ignorance des distinctions cliniques essentielles et par la prescription sans discernement des antidépresseurs qui peuvent le favoriser. A ce sujet, il est très étonnant d’entendre le Pr Widlöcher affirmer à cette tribune que la HAS est « libérale », qui permet un choix entre les médicaments ou la psychothérapie dans les dépressions : la HAS impose la prescription dans les dépressions sévères et même dans les modérées *. Le Pr Widlöcher devrait bien le savoir puisqu’il a participé à la Recommandation de la HAS sur la dépression en 2002. Le Pr Widlöcher qui n’hésite pas à dire d’ailleurs qu’il a « milité » pour la prescription des antidépresseurs par les généralistes… Bref, une élimination de quelques uns se produit par suicide ou emprisonnement, au prétexte de la maximisation du bien être pour tous. Elle est bien plus radicale que jadis et sans espoir de sortie. Car qui va pouvoir évaluer le potentiel de récidive, et avec quelle clinique ? En l’état actuel d’une discipline psychiatrique stérile, inutilement coûteuse et dominée par des fabulations scientistes inopérantes, une psychiatrie suicidaire qui entend transférer ses « compétences » à la médecine générale, la question d’une refondation du corps des psychiatres se pose avec une acuité oppressante.
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* « En cas d’épisode dépressif modéré, les antidépresseurs sont proposés en première intention (accord professionnel) ; l’association antidépresseurs-psychothérapie
peut être proposée en cas de difficultés psycho-sociales ayant un retentissement marqué sur la vie du patient (accord professionnel).
Dans l’épisode dépressif sévère, les antidépresseurs sont indispensables (grade A). L’association antidépresseurs-psychothérapie peut être proposée (grade C). Les antidépresseurs peuvent être associés aux neuroleptiques dans les formes psychotiques (accord professionnel). », RECOMMANDATIONS POUR LA PRATIQUE CLINIQUE, Prise en charge d’un épisode dépressif isolé de l’adulte en ambulatoire, ANAES, 2002.
Dans cette recommandation, le Pr Widlöcher dit d’ailleurs ceci de la psychothérapie et de la dépression : « Les psychothérapies cognitives et cognitivo-comportementales, les psychothérapies de soutien et les psychothérapies inter-personnelles ont fait l’objet d’études contrôlées dans les dépressions d’intensité légère à modérée. Les psychothérapies d’inspiration analytique, instituées au mieux à distance de la phase aiguë, constituent, pour certains patients, un recours utile. »

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