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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 10:12

Par Vincent Olivier, publié le 06/12/2012

Selon une étude publiée aujourd'hui, 30% des chirurgiens ont un niveau de stress égal ou supérieur à 8 sur 10. Ce qui peut entrainer erreurs de diagnostics ou complications préjudiciables aux patients 


Chirurgiens stressés = patients en danger?

SANTE - Le stress des chirurgiens peut provoquer des erreurs graves pour les patients

REUTERS/ Jean-Paul Pelissier

Chaque année, 1,5 million d'interventions chirurgicales sont effectuées en France. Parmi elles, 60 00 à 95 000 aboutiraient à des "événements indésirables graves " selon la terminologie officielle. Les raisons? Elles sont multiples, de la complication - inévitable - après une opération à la faute - inexcusable - du chirurgien, comme l'oubli d'une compresse dans le corps du patient.  

Parmi les facteurs d'erreurs identifiés, le stress et la fatigue jouent un rôle certain. Or, une étude rendue publique aujourd'hui lors des 12èmes rencontres de la Fédération hospitalière privée (FHP), et réalisée par l'association ASSPRO le montre : 30% des praticiens concernés (chirurgiens, anesthésistes, obstétriciens) présentent un niveau de stress supérieur ou égal à 8 sur 10.  

Le Dr Vincent Travers, chirurgien spécialiste de la main à Lyon, commente pour L'Express les résultats de cette étude. 

8 sur 10 en niveau de stress, c'est beaucoup?

C'est élevé et, surtout, c'est très inquiétant! Surtout si l'on additionne les symptômes que ce stress entraine pour une grande part d'entre eux: fatigue, sommeil perturbé, céphalées, douleurs dorsales... C'est la première fois qu'on mène une enquête ciblée spécifiquement sur cette catégorie de médecins en France, mais elle corrobore une autre étude faite aux Etats-Unis il y a 4 ans environ, qui aboutissait à peu près aux mêmes résultats. 

Qui sont les chirurgiens les plus stressés?

Pus de 1000 praticiens ont été interrogés. Les résultats sont globalement les mêmes qu'ils travaillent dans le public ou dans le privé, qu'ils gagnent bien ou très bien leur vie. En définitive, le point commun réside dans la durée de travail (40% dépassent les 60 heures hebdomadaires, certains vont jusqu'à 80 heures) et dans l'écart qui existe entre l'idée qu'ils se font de leur profession et la réalité vécue de leur métier. 

Comment expliquer un tel niveau de stress?

Deux raisons à cela. D'abord, il y a une pression permanente et la crainte de poursuites judiciaires de la part du patient en cas de problèmes. A quoi il faut ajouter toutes les contraintes administratives qui pèsent sur le quotidien, et qui aboutissent, au final, à une surcharge de travail qui épuise mentalement et psychologiquement. 

Une étude récente a montré que 15% des internes en médecine faisaient des erreurs en cas de trop grande fatigue. Le stress des chirurgiens met-il en danger des malades?

Il n'est pas possible de quantifier avec précision les effets de l'un sur l'autre. Toutefois, des études menées aux Etats-Unis ont montré qu'il existait bien une corrélation entre niveau de stress et niveau d'erreurs. En réalité, le problème vient du cercle vicieux qui s'instaure: un médecin épuisé va se "protéger" en ayant moins d'écoute pour ses patients. Du coup, les soins risquent d'être moins bons; et les procédures vont augmenter. Ce qui va renforcer le niveau de stress du médecin. Et, par voie de conséquence, l'épuiser davantage encore.

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 19:23

Mis à jour le Lundi 3 Décembre 2012

C’est en tous cas ce qu’affirment des chercheurs anglais, après avoir étudié le nombre d’hémorragies post-partum enregistrées chez 500 000 jeunes mamans ayant accouché pour certaines à l’hôpital et pour d’autres à la maison.

Les femmes qui accouchent chez elles ont moins de risques de souffrir de saignements et d’hémorragie post-partum que celle qui accouchent à l’hôpital : voilà l’étonnante conclusion d’une étude menée par les chercheurs de l'Université de Southampton, en Grande-Bretagne, qui se sont penchés sur les dossiers médicaux de 500 000 femmes. Une conclusion qui n’a rien d’anodin lorsque l’on sait que l’hémorragie post-partum est la principale cause de décès liées à l’accouchement en France.

Hémorragie post-partum : c’est quoi ?

L’hémorragie post-partum se définit par une perte sanguine de plus de 500 ml dans les 24 heures qui suivent la naissance. Bien que ce type de saignement ne concerne que 5 % des naissances environ, il représente la principale cause de décès maternel en France car la majorité des HPP surviennent sans qu’aucun facteur de risque n’ait pu être identifié.

Selon les chercheurs anglais, la sur-médicalisation de l’accouchement, l’usage de médicaments pour accélérer les contractions, la pratique courante de l'épisiotomie pour faciliter la sortie du bébé par voie basse ou encore la multiplication des césariennes provoquent des saignements intempestifs et compromettent la sécurité des femmes enceintes en plein travail.

« Toutes les femmes enceintes devraient en être informées et devraient pouvoir choisir librement le lieu où elles souhaitent accoucher » ajoute Janet Fyle, conseillère médicale au Collège royal des sages-femmes de Grande-Bretagne.

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 17:19

 


Les mammographies de routine ont conduit plus d'un million de femmes aux Etats-Unis a être traitées inutilement contre un cancer du sein depuis 30 ans, alors que les tumeurs n'auraient pas atteint de stade avancé, selon une nouvelle étude américaine.

Ces résultats, publiés dans le New England Journal of Medicine (NEJM) du 22 novembre, jettent un nouveau doute sur l'efficacité de cet examen encouragé mais déjà objet de controverses.

"Nous avons conclu que les mammographies ont détecté des tumeurs qui ne se seraient jamais développées pour provoquer des symptômes cliniques chez 1,3 million de femmes lors des trente dernières années", concluent les auteurs de l'étude, Gilbert Welch de la faculté de médecine Dartmouth (New Hampshire, nord-est) et Archie Bleyer de l'Université des sciences d'Oregon (nord-ouest).

Les traitements subis par les femmes sont souvent des interventions médicales lourdes --chirurgie, traitement radiologique, thérapie hormonale et chimiothérapie-- qu'il est préférable d'éviter si ce n'est pas indipensable, soulignent-ils.

Les chercheurs ont analysé des données épidémiologiques pour déterminer la fréquence des tumeurs du sein découvertes précocement, et les cancers diagnostiqués à un stade avancé chez des femmes de 40 ans et au-delà entre 1976 et 2008.

Depuis le recours systématique à la mammographie aux Etats-Unis, le nombre de détections de cancers précoces du sein a doublé, mais le taux de femmes diagnostiquées d'un cancer avancé a baissé de seulement 8%.

Selon les chercheurs, les mammographies n'ont donc pas permis de détecter efficacement les cancers avancés, mais ont parallèlement conduit à des diagnostics excessifs -- 31% en 2008, soit 70.000 femmes.

Ils concluent également que la forte baisse de la mortalité résultant du cancer du sein s'explique surtout par l'amélioration des traitements plutôt que par la détection précoce des tumeurs avec les mammographies.

Cette recherche s'ajoute à d'autres travaux publiés ces dernières années qui remettent en question l'utilité des mammographies de contrôle.

Une étude jugée importante menée en Norvège a montré que des mammographies régulières réduisaient le risque de mortalité par cancer du sein de moins de 10%.

Une autre recherche a conclu que les mammographies n'avaient aucun effet sur la mortalité en comparant des pays en Europe où cet examen est devenu une routine dans les années 1990 à ceux qui l'ont généralisé dans les années 2000.

En 2009, un groupe fédéral d'experts américains avaient révisé ses recommandations: selon eux, les femmes devraient désormais réaliser des mammographies à partir de 50 ans et non plus à partir de 40 ans. Et cet examen devrait se faire tous les deux ans, et non annuellement.

Malgré les progrès importants enregistrés, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes et la première cause de mortalité féminine par cancer dans le monde où 1,4 million de nouveaux cas sont diagnostiqués tous les ans.

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 11:18

Son épouse est morte en couches le 20 juin dernier, en mettant au monde une petite Sarah-Jade. Pascal Vigné dénonce des fautes au sein de la clinique Majorelle de Nancy. Ce père devenu veuf veut la vérité.

Pascal Vigné veut faire la lumière sur le décès dramatique de sa femme. Photo Pierre MATHIS

Pascal Vigné veut faire la lumière sur le décès dramatique de sa femme. Photo Pierre MATHIS


Cela aurait dû être le plus beau jour de sa vie. Cela a été le pire. Un cauchemar éveillé. Le 20 juin dernier, Pascal Vigné devient papa. Son épouse, Marie-Hélène Petit, accouche à la clinique Majorelle de Nancy. Le couple attend ce moment depuis des années. Mariés depuis quatre ans, ils voulaient être parfaitement installés et insérés avant d’avoir un enfant. C’est chose faite. Lui est un musicien de 33 ans. Elle, une enseignante d’anglais de l’Université de Nancy 2. Ils habitent tous deux une confortable maison à Liverdun. Tout est prêt pour l’arrivée d’une petite fille baptisée Sarah-Jade.

Si l’enfant vient effectivement au monde le 20 juin, en revanche, sa mère ne survit pas à l’accouchement. Elle meurt à 31 ans, dans des circonstances abominables. La faute à la fatalité ? « Non », répond Pascal Vigné, qui est devenu père et veuf le même jour.

Quête obsessionnelle de la vérité

Après avoir été ravagé par la douleur et le deuil, cet homme calme, rationnel et méthodique a essayé de comprendre ce qui s’est passé ce terrible jour d’été. « La quête de vérité est devenue une véritable obsession… En mémoire de ma femme et pour pouvoir donner des explications plus tard à ma fille ». Sans connaissance particulière en médecine, il s’est documenté. Sur internet mais aussi en sollicitant l’avis d’organisme comme le centre de pharmacovigilance. Il a passé au crible une partie du dossier médical de sa femme. Il a également recueilli les conseils d’amis dans le milieu médical. Et il a acquis la conviction que des fautes avaient été commises au sein de la clinique Majorelle.

A commencer par la décision du gynécologue obstétricien de provoquer l’accouchement par césarienne avec cinq jours d’avance. Une décision qui est tombée comme un couperet. Dans son journal intime, véritable réquisitoire d’outre-tombe, Marie-Hélène Petit note que le médecin lui lance, après un examen de routine : « Bon, on césarise demain ! ». La jeune femme écrit sa réaction : « Moi en panique : Demain ???? » « Elle a été placée d’un coup dans une situation d’urgence et d’angoisse alors que sa grossesse s’était merveilleusement passée jusque-là », critique son mari.

Le choix d’avoir recours à une césarienne a été fait en fonction de l’étroitesse du bassin de la maman et du poids estimé du futur bébé. « Il devait faire entre 3,8 et 4 kg. Au final, ma fille ne faisait que 3,3 kg », s’insurge le père. Pour lui, l’accouchement provoqué et la césarienne n’étaient pas justifiés. Et il n’y a pas eu d’explication : « Ma femme a eu une rachianesthésie. Sans information préalable. Elle n’en connaissait donc pas les risques ». Mais le plus accablant est à venir.

Intoxication lors de l’anesthésie ?

L’habitant de Liverdun est persuadé que le décès de sa femme est dû à une « intoxication à la bupivacaïne », le produit utilisé pour l’anesthésie. « Il fait l’objet de centaine de publications pour des problèmes cardiaques », affirme Pascal Vigné. Il est exact qu’il faut des précautions particulières pour l’injecter. Sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament, il est indiqué que cela doit se faire de façon lente et fractionnée. Et qu’il faut maintenir un contact verbal permanent avec le patient. Ce qui n’aurait pas été le cas.

Contactée par le biais de la direction de la clinique, l’anesthésiste n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. « Elle n’a rien à cacher mais elle est très choquée par ce qui s’est passé », précise Franck Vanlangendonck, le nouveau directeur de Majorelle.

Le reste du personnel n’a pas non plus voulu s’exprimer, car une enquête est en cours. Une information judiciaire a en effet été ouverte pour homicide involontaire. Le dossier médical de la maman décédée vient d’être saisi et l’avocate du papa, M e Strohmann, a demandé à ce qu’il fasse l’objet d’une expertise. De plus, la police devrait procéder à des auditions dans les prochains jours. « On attend beaucoup de cette enquête car, pour l’instant, nous n’avons pas d’explication au décès », précise le directeur de la clinique. Une autopsie pratiquée dans les jours suivants la mort, hors contexte judiciaire, n’a pas permis d’apporter de réponse. « Mais ils n’ont pas recherché toutes les causes possibles. Juste celles avancées par le gynécologue et l’anesthésiste. Or, ils n’ont envisagé que ce qui était exonératoire pour eux. Ils se sont enfermés dans de fausses explications », accuse le mari en deuil et en colère.

Un complément d’autopsie pourrait être ordonné. Par la justice cette fois.

Christophe GOBIN.
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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 15:58

 

Hôpital : enfin des blouses pudiques

Plusieurs praticiens hospitaliers l’été dernier, avaient publiquement déploré l’utilisation par les hôpitaux publics, de chemises chirurgicales entièrement ouvertes dans le dos. Le port de ces vêtements que les professionnels appellent des ‘Américaines’, est souvent justifié par les contraintes liées aux conditions d’hospitalisation : examens invasifs, interventions chirurgicales… Il peut toutefois être ressenti comme une atteinte à la pudeur, si le patient doit continuer à le porter durant son séjour. Aujourd’hui de nouvelles chemises, plus respectueuses de l’intimité des malades, sont distribuées à l’hôpital.

Cette question des blouses « impudiques » avait fait l’objet durant l’été 2012, d’une pétition signée par de nombreux professionnels de santé. Ces derniers demandaient notamment « aux directeurs d’établissements hospitaliers de prendre en compte le respect de la pudeur et de la dignité des patients lors des prochaines commandes de chemises d’hôpital ».

UniHA, groupement d’achats des CHU et des grands centres hospitaliers, est parvenu à trouver dans un délai assez court, des blouses plus conformes à ces exigences. Il s’agit d’un modèle à fermeture croisée dans le dos par trois jeux de pression, avec une encolure ronde et de larges manches kimono. Cette nouvelle blouse ne se substituera pas aux chemises chirurgicales dont l’utilisation est pleinement justifiée dans le cadre des soins opératoires. Elle pourra en revanche être portée après l’intervention, pendant le séjour à l’hôpital.

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 08:41
Ouarda venait subir une opération gynécologique dans une clinique de Saint-Maur. L’appareil à anesthésie lui a arraché deux dents et en a abîmé deux autres.

 

Hospitalisée mardi pour une ablation de l’utérus à la clinique Gaston-Métivet de Saint-Maur, une patiente s'est réveillée avec deux dents en moins. (PHOTO ILLUSTRATION)
Hospitalisée mardi pour une ablation de l’utérus à la clinique Gaston-Métivet de Saint-Maur, une patiente s'est réveillée avec deux dents en moins. (PHOTO ILLUSTRATION) | LP ARCHIVES
Un réveil après une opération sous anesthésie générale peut susciter quelques appréhensions. Dans le cas de Ouarda, hospitalisée mardi pour une ablation de l’utérus à la clinique Gaston-Métivet de Saint-Maur, ces craintes se sont vite transformées en véritable panique.


« J’avais mal dans la bouche, en haut.

J’ai touché avec ma langue et je me suis rendu compte qu’il me manquait les deux dents de devant et que deux autres étaient déplacées, raconte cette habitante de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Je me suis mise à pleurer et l’anesthésiste m’a dit : Je suis désolée, je vous ai arraché vos dents. » Et de mimer le geste du tube à anesthésie que l’on retire de la bouche.

« Je me suis déjà fait endormir deux fois pour des opérations et on ne m’a pas enlevé les dents », raille la quadragénaire en larmes, au souvenir du douloureux réveil qu’elle a vécu. D’après la directrice administrative de la clinique, ce genre d’incident est « exceptionnel » : « Sur 8000 anesthésies par an, cela doit arriver une fois que les dents soient touchées. »

Depuis mardi, les frères et sœurs de la patiente l’accompagnent pour faire reconnaître l’incident. « Ce que je demande? Qu’ils paient pour le remplacement des dents », poursuit Ouarda. « On ne veut pas mettre l’anesthésiste en prison ni faire fermer l’établissement, précise Nadia, une de ses sœurs. Mais Ouarda n’a pas les moyens d’avancer les frais. » Et son frère d’ajouter : « On a l’impression d’être face à un mur et que tout le monde cherche une faille juridique pour se disculper. »

Car la procédure d’indemnisation est complexe et pourrait n’aboutir à aucune prise en charge des assureurs de la clinique ou du médecin qui exerce en libéral. « Il n’y a pas de réponse automatique, explique la directrice de la clinique. Tout dépend de l’état préexistant des dents. S’il y avait un problème dentaire, il s’agit d’un aléa thérapeutique et les dommages pourraient être à la charge de l’assurance de la patiente. S’il n’y a aucun élément préexistant, les dégâts pourraient être liés à la brutalité d’un geste du praticien. »

Ouarda devait quitter hier l’hôpital Gaston-Métivet, mais sa sortie a été décalée de quelques jours. « Je suis arrêtée jusqu’à la mi-novembre pour mon opération gynécologique. Mais, de toute façon, je n’irais pas travailler avec cette tête », affirme la coquette restauratrice, yeux et lèvres rehaussés de maquillage permanent. « Il faut qu’elle aille voir son dentiste pour l’expertise », précise la direction de l’établissement, sans s’engager sur les suites qui seront données à cette affaire.

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 17:41
La fréquence des réclamations contre les hôpitaux en hausse

La SHAM, qui assure 80 % des hôpitaux publics, vient de publier son panorama annuel du risque médical.

Un document qui décrypte les réclamations des malades et les décisions des instances chargées de se prononcer sur les litiges.

Principaux résultats.

Les réclamations contre les hôpitaux sont en hausse
  • En 2011, l’assureur a enregistré un nombre de réclamations stable (5 206 contre 5 242 en 2010).
  • Autres chiffres clés : les établissements de santé sont jugés responsables dans 48 % des cas, le montant d’une condamnation s’élevant en moyenne à 195 130 euros.
  • L’indice de fréquence des réclamations (Sham – PricewaterhouseCoopers) confirme la tendance à la hausse des réclamations puisqu’il augmente de 7 points sur un an et atteint 187 en juin 2012 pour une base 100 en juin 1998.
L’infection, un motif de plainte fréquent

 

Les causes médicales sont à 90 % à l'origine des réclamations :

  • 50 % concernent les soins,
  • 9 % l'intubation.

Les spécialités chirurgicales restent les premières disciplines mises en cause (65 %). Suivent ensuite les services d'urgence (14 %) et de médecine (12 %).

Avec 36 % des réclamations, l'orthopédie est la première spécialité mise en cause dans les services de chirurgie.

La part des réclamations ciblant une prescription a doublé en un an, en lien sans doute, selon l’assureur, avec l’affaire Mediator. L’affaire PIP semble également avoir eu un impact sur l’activité de la compagnie d’assurance puisque le Panorama 2012 fait état d’une hausse du nombre de réclamations liées à un produit de santé.  

 

 

Les Commissions de Conciliation et d’Indemnisation (CCI) se sont affirmées comme une voie privilégiée pour régler les accidents de responsabilité médicale puisqu’elles concernent aujourd’hui plus de 4 demandes d’indemnisation sur 10.
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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 14:28

REPORTAGE. A l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, "Le Nouvel Observateur" a poussé la porte des urgences psychiatriques.

 

L'accueil des urgences de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. (A.S - Le Nouvel Observateur)

L'accueil des urgences de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. (A.S - Le Nouvel Observateur)

"Vous savez en quelle année on est ?", demande une infirmière à une vielle femme. Tantôt alignés sur des brancards, tantôt assis, plusieurs dizaines de patients attendent leur prise en charge, ce mardi 9 octobre aux urgences de l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Sur l’ensemble des personnes accueillies chaque jour au pavillon Gaston Cordier, une dizaine le sont en raison de troubles psychiatriques. "On voit de tout, explique le docteur Nathalie Girault. De la personne angoissée, au patient déprimé ou schizophène". Car les passages aux urgences sont autant de parenthèses, plus ou moins longues, dans des vies que l'on parvient de mieux en mieux à rendre "presque normales".

Energique, souriante, la psychiatre s’affaire sans cesse, s’efforce de rester zen malgré les trop nombreuses sollicitations de son smartphone pour d'autres avis médicaux. "Ici, nous avons un box sécurisé pour les patients présentant des troubles du comportement", explique-t-elle en pointant du doigt l'une des nombreuses petites pièces numérotées qui s'alignent de chaque côté de la salle d'attente. La femme qui attend la visite du docteur Girault, elle, est parfaitement calme. Proche de la soixantaine, venue avec sa mère, celle qu'on appellera Catherine (1) a été adressée aux urgences par son généraliste en raison de son anxiété.

Comme c’est le cas pour chaque patient, une infirmière d'accueil et d'orientation s’est entretenue une vingtaine de minutes avec elle et a renseigné un formulaire, classé selon un code couleur en fonction de l'urgence du cas. "Quand la demande concerne la psychiatrie, on est prévenus par fax ou par téléphone", explique le médecin. La malade, déjà sous traitement, ressortira de l'entretien avec la prescription d'une dose d’antidépresseurs plus importante. "L’urgence était relative", juge le docteur Girault, dont la tâche consiste à "distinguer ce qui est grave de ce qui l'est moins. Si le cas est sérieux, la personne ne rentre pas chez elle".

"Le plus grand hôpital psychiatrique qui existe, c'est la rue"

Le malade peut demander son hospitalisation lui-même, mais aussi être admis au service psychiatrie à la demande d'un tiers ou sur décision du préfet. Dans un avis rendu en 2008 (2), la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) notait que le recours à l'hospitalisation sous contrainte semblait, en France, "plus important que dans des pays comparables". Ce choix "très encadré" relève d'"une volonté de soigner ou non les patients qui ont des troubles, justifie le docteur Girault. Il faut écarter au maximum le risque qu'ils ne soient pas suivi".

Catherine, elle, regagnera son domicile dans la journée, à l’instar de la plupart patients reçus en consultation d’urgence. Avec 50 lits d'hospitalisation, et une longue liste d'attente, au service psychiatrie de la Pitié-Salpêtrière comme ailleurs, "le nombre de places d'accueil est très réduit", déplore Philippe Charrier, le président de l’Union nationale des familles et amis de personnes malades et /ou handicapées psychiques. "Il y a peut-être moins de lits qu'auparavant", admet le docteur Girault, qui exerce en psychiatrie depuis 15 ans. Evolution selon elle contrebalancée par des meilleures conditions d’accueil et l’avancée des traitements médicamenteux : les patients sont gardés moins longtemps. Du moins ceux qui bénéficient d’une prise en charge. Car "le plus grand hôpital psychiatrique qui existe, c'est la rue : on considère que la moitié des sans domicile fixe ont des problèmes mentaux. Quand 30% de la population carcérale est concernée", souligne Philippe Charrier.

"Je vais me foutre par la fenêtre, j'aurai la paix"

Loin de la rue ou de la prison, on imaginerait plutôt croiser Marie au détour d’un nouveau lieu branché de la capitale. Plutôt apprêtée, perchée sur des hauts talons, l’étudiante d’une vingtaine d’années se présente aux urgences en milieu d’après-midi. Reçue par le docteur Girault, la jeune fille, rendue lunaire par l’absorption de cachets, peine à trouver ses mots. Elle expose un contexte familial et affectif instable, ces violences dont elle aurait été victime, ses multiples tentatives de suicides et ses séjours récurrents en psychiatrie, dont le dernier remonte à quelques jours. "Je me sens pas bien, je suis à bout, je ne peux plus dormir, plus manger et personne ne veut m'aider". Puis, entre deux sanglots : "Je vais me foutre par la fenêtre, j'aurai la paix, enfin".

Comme la grande majorité des malades psychiatriques, c’est sur sa propre tempe que Marie braque son arme. "Il y a peu de psychotiques dangereux", observe le docteur Girault. "Mais face à des comportements imprévisibles, les gens angoissent et fantasment la violence". Un constat partagé par la CNCDH : "Il suffit d'un drame isolé pour que la société française ait peur du fou" (3). "Fou dangereux"… et "fou honteux". La sémantique contemporaine se veut le reflet d’une évolution des mentalités. Les malades ne sont désormais plus "internés", mais pudiquement "hospitalisés". Des précautions de forme auxquelles la réalité semble rester sourde. "Encore aujourd'hui, il vaut mieux faire un infarctus qu'une dépression, synonyme de faiblesse pour encore trop de monde, résume le docteur Girault. Etre hospitalisé en psychiatrie reste perçu comme honteux". Or les malades sont loin de faire exception ! Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 350 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression. Dans l’hexagone, "on peut estimer à 20% la proportion de la population dont la santé mentale est affectée", selon la CNCDH (4).

"Ces troubles ne sont plus une fatalité"

Marie est finalement adressée en ambulance au centre médico-psychologique dont elle dépend. A l’issue de son entretien avec la psychiatre, les sanglots ne cessent pas, tandis qu’elle se recroqueville en position fœtale sur sa chaise. Dossier de la patiente en main, le docteur Girault échange, l’espace de quelques secondes, des banalités avec ses collègues. A côtoyer larmes et désespoir au quotidien, comment ne souffre-t-on pas soi-même ? "Même si je comprends sa souffrance, je ne souffre pas avec le patient et je sais que je vais pouvoir l'aider. C’est très positif".

Aucun malade n'attend encore d’être pris en charge aux urgences. Le docteur s’apprête à quitter le bâtiment Gaston Cordier pour s’en retourner au service psychiatrie de l’hôpital, où l’attendent d’autres patients. "J'ai toujours été fascinée par le comportement humain et ses dérèglements, et sensible à la souffrance des gens déprimés. Aujourd’hui, ces troubles ne sont plus une fatalité : on peut être schizophrène et avoir un travail, des enfants." Une vie presque normale en somme.

Audrey Salor - Le Nouvel Observateur

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 14:21
162 hopitaux epingles l express infection nosocomiale

Le quotidien L’Express a dressé la liste des établissements de santé qui ne suivent pas leurs malades après l’opération. Une grosse erreur quand on sait que tous les ans, des gens meurent d’infections nosocomiales (infections contractées dans un établissement de santé).
Voici la liste publiée en 2009:

10 centres hospitaliers de plus de 300 lits: Rodez Centre hospitalier (12), Dinan Centre hospitalier (22), Périgueux Centre hospitalier (24), Auch Centre hospitalier (32), Saint-Malo Centre hospitalier (35), Mont-St-Martin Centre hosp. A.H.B.L. (54), Bar-le-Duc Centre hospitalier (55), Fécamp C. hosp. intercommunal (76), Meulan-Les Mureaux Centre hosp (78), Niort Centre hospitalier G. Renon (79).

34 centres hospitaliers de moins de 300 lits: Annonay Centre hospitalier et Saint-Agrève Hôpital de Moze (07), Castelnaudary C. hosp. J.-P. Cassabel (11), Vire C. hosp. (14), Mauriac C. hosp. (15), Cognac C. hosp. et Confolens C. hosp. La Bajouderie (16), Châtillon-Montbard Centre hosp. (21), Pontarlier Centre hospitalier (25), Gisors C. hosp. (27), Douarnenez C. hosp. et Quimperlé Centre hospitalier (29), Blaye C. hosp. Saint-Nicolas (33), Le Pont-de-Beauvoisin C. hosp. (38), Pithiviers C. hosp. (45), Sarrebourg C. hosp. Saint-Nicolas (57), Clamecy C. hosp. (58), Valenciennes Clinique Teissier (59), L'Aigle C. hosp. (61), Orthez C. hosp. (64), Obernai Hôpital civil (67), Paris 11 Hôpital des Métallurgistes (75), Provins Centre hospitalier L. Binet (77), Maisons-Laffitte C. hosp. des Courses (78), Loudun C. hosp. Renaudot (86), Epinal C. hosp. J. Monnet (88), Fresnes Etab. public national de santé (94), Basse-Terre C. hosp. et Grand-Bourg C. hosp. Sainte-Marie (Guadeloupe), Saint-Martin C. hosp. de Marigot (Saint-Martin), Kourou C. médico-chirurgical et St-Laurent C. hosp. ouest (Guyane), Mamoudzou C. hosp. (Mayotte).

44 cliniques de plus de 100 lits: St-Quentin Polyclinique Saint-Claude (02), Marseille 10 Clin. Résidence du Parc (13), Deauville Polyclinique de Deauville (14), L'Isle d'Espagnac Clinique Ste-Marie et Soyaux Centre Clinical (16), Dijon Clinique Sainte-Marthe, Fontaine-lès-Dijon Clinique et Talant Clinique mutualiste B. Joly (21), Brest Clinique Pasteur Saint-Esprit (29), Boujan/Libron Polycl. Saint-Privat et Castelnau-le-Lez Clinique du Parc (34), Cesson-Sévigné Polyclinique Sévigné et Rennes Polyclinique Saint-Laurent (35), St-Jean-de-Braye Polycl. Longues allées (45), Chaumont Centre médico-chirurgical (52), Nancy Polyclinique Majorelle (54), Cosne-Cours/Loire Clin. du Nohain et Nevers Polyclinique du Val de Loire (58), Coudekerque-B. Polyclinique de Flandre, Dunkerque Polyclinique Villette et Villeneuve-d'Ascq Polyclinique (59), Clermont-Ferrand Pôle Santé-République (63), Mulhouse Clinique Saint-Sauveur et Saint-Louis Polycl. des Trois frontières (68), Vénissieux Clinique mutu. La Roseraie (69), Le Mans Clinique du Pré, Le Mans Clinique Sainte-Croix et Le Mans Clin. Les Sources St-Côme (72), Paris 13 Centre Croix-Rouge Peupliers (75), Auxerre Polyclin. Ste-Marguerite (89), Belfort Clinique de la Miotte (90), Athis-Mons Hôpital privé site Caron et Evry Centre MCO (91), Bagnolet Clinique de la Dhuys, Bagnolet CMC Floréal, Livry-Gargan Polyclinique Vauban et Rosny-sous-Bois Clinique Hoffmann (93), Thiais Hôpital privé (94), Cormeilles-en-P. Clinique du Parisis et Ermont Clinique C. Bernard (95), Les Abymes Polycl. de Guadeloupe (Guadeloupe), Le Port Clinique Jeanne d'Arc, Ste-Clotilde Clin. de Ste-Clotilde et Le Tampon Clinique Durieux (Réunion).

68 cliniques de moins de 100 lits
: Villers-Semeuse Clinique du Dr Lhoste (08), Lisieux Polyclinique de Lisieux (14), Angoulême Clinique Saint-Joseph (16), Puilboreau CMC de l'Atlantique, Rochefort Clinique chir. Du Dr Pujos, Saintes Clinique Richelieu, St-Georges-de-Didonne Polyclinique (17), Guingamp Polyclinique Argor-Argoa et Lannion Polyclinique du Trégor (22), Périgueux Clinique du Parc (24), Montbéliard Polycl. des Portes du Jura (25), Brest Clinique de Lanroze et Morlaix CMC de la baie de Morlaix (29), Toulouse Clinique du Cours Dillon (31), Bordeaux Clin. St-Antoine-de-Padoue, Bordeaux Clinique Tourny et Bordeaux Polycl. Bordeaux-Caudéran (33), Lodève Clinique Saint-Pierre et Sète Polyclinique Sainte-Thérèse (34), Bourgoin-Jal. Clin. St-Vincent-de-Paul et Roussillon Clinique Saint-Charles (38), Aire-sur-l'Adour Polycl. Les Chênes (40), Gien Polyclinique Jeanne d'Arc (45), Marmande Clinique Magdelaine (47), Vitry-le-François Clin. La Renaissance (51), Saint-Dizier Clinique François Ier (52), Saint-Avold Clinique Saint-Nabor (57), Le Cateau-Cambr. Clin. chir. des Hêtres, Somain Clinique chir. ophtalmologique, Tourcoing Clinique du Val de Lys et Villeneuve d'Ascq Clinique Cotteel (59), Flers Clinique Saint-Dominique (61), Issoire Clinique Les Sorbiers (63), Lyon 3 Clinique de la Part-Dieu, Lyon 6 Hôpital de la Croix-Rouge, Saint-Priest Polyclinique Pasteuret Vénissieux Polycl. des Minguettes (69), Autun Clinique chirurgicale du Parc et Paray-le-Monial Clinique La Roseraie (71), Paris 7 Clinique de l'Alma, Paris 8 Clinique Elysée-Montaigne, Paris 12 Clinique du Bien-Naître, Paris 13 Clinique Jeanne d'Arc, Paris 14 Clinique Sainte-Geneviève, Paris 16 Clinique de la Muette, Paris 16 Clinique Victor-Hugo et Paris 17 Clin. Ste-Thérèse de l'enfant J(75), Fécamp Clinique de l'Abbaye, Lillebonne Clinique Tous vents, St-Aubin-sur-Scie Clin. Les Aubépines et Yvetot Clinique du Dr Cléret (76), Aubergenville C. hosp. privé Montgardé, Chatou Centre chirurgical, Mantes-la-Jolie CMC du Mantois, St-Germain-en-Laye Clin. Louis XIV, Versailles Polyclinique Aumont et Versailles Polyclinique La Maye (78), Carmaux Polyclinique Sainte-Barbe (81), Montauban Clin. La Croix-St-Michel et Montauban Clinique du Dr Cave (82), Bourg-la-Reine Clin. Ambroise Paré, Courbevoie Clinique La Montagne et Neuilly/Seine Clin. Sainte-Isabelle (92), Neuilly-sur-Marne Clinique de Neuilly et Noisy-le-Grand Clinique de Noisy (93), Enghien-les-Bains Clin. de Girardin (95), Basse-Terre Clin. St-Pierre (Guadeloupe).

Deux établissements ambulatoires: Marconne Clinique Chirurgicale d'Hesdin (62) et Boulogne-Billancourt Institut européen de chirurgie (92).

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 13:15

le 26/08/2012

 

Un sans domicile fixe a été mis en examen hier pour tentative de viol sur une personne vulnérable et agression sexuelle en état d’ébriété.

Les faits auraient été commis dans la nuit de dimanche à lundi, à la maison de retraite de la rue du Château à Ribeauvillé, sur une résidente de l’établissement âgée de 75 ans.

L’homme avait été surpris en train de sortir de la chambre de la septuagénaire et avait pris la fuite. La couche de la résidente, qui s’exprime très difficilement, était baissée. Âgé de 50 ans, ce SDF allemand vivait depuis quelques jours près de la maison de retraite, avec son chien. Jeudi soir, une infirmière de l’établissement l’a reconnu sur le quai de la gare à Munster et a alerté les gendarmes, qui l’ont alors interpellé et placé en garde à vue.

En détention

Présenté hier au juge d’instruction Louis-Albert Devillairs, le quinquagénaire, qui ne se savait pas recherché, a reconnu partiellement les faits. Il a été placé hier en détention provisoire. Des expertises seront ordonnées prochainement.

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