Alors que le décès d’un homme à Marseille a mis en exergue le mauvais conditionnement d’un médicament générique, l’Agence nationale du médicament a diligenté une inspection du site francais des laboratoires Teva à Sens, pour trouver l’origine de l’erreur. Comment le diurétique Furosémide, remplacé partiellement par du somnifère Zopiclone sur deux lots, a pu intervenir ?
Concernant les causes de cette erreur, aucune piste n’est exclue, ces médicaments ayant été conditionnés sur des lignes différentes à plusieurs semaines d’intervalle, a indiqué Teva dans un communiqué. A ce jour, aucune raison industrielle à cette erreur n’a été trouvée « .
Les résultats de l’enquête prouveront si effectivement une erreur de manipulation est a l’origine de cette erreur ou bien la cause d’un acte malveillant a l’égard de Teva, entreprise israélienne leader du médicament générique dénonce par des concurrents ou par des salaries licencies dans le cadre d.une suppression de 258 postes.
Par Sylvie Bensaid
Dans un » épilogue-fiction » particulièrement prémonitoire,
de l’ouvrage qui vient de paraitre aux Editions du Moment,
Médicaments génériques, La grande arnaque »,
le docteur Sauveur Boukris* a anticipé ce scandale sanitaire, révélant le trop grand nombre de sous-traitants pour la fabrication d’un même générique, dans plusieurs pays, démontrant tout au long de son ouvrage les effets secondaires non prévus, les retards de guérison, l’opacité autour de la production des médicaments génériques…
« génériques, ça ne devrait pas être systématique ! »
Tel pourrait être le mot d’ordre du docteur Sauveur Boukris à destination des patients français. À force de constats alarmants dans sa pratique quotidienne de médecin généraliste, l’auteur a décidé de mener l’enquête sur les médicaments génériques.
Pourquoi ces effets secondaires inattendus ? Pourquoi ces retards dans le processus habituel de guérison ? Qui a autant intérêt à prescrire des génériques coûte que coûte ? Les résultats de son investigation ne sont pas rassurants. Témoignages de médecins méprisés, alertes de collèges médicaux demeurées sans suite, retraits de génériques dans d’autres pays, scandales étouffés… Bienvenue dans le business pharmaceutique et le labyrinthe des autorités sanitaires qui n’ont qu’une idée en tête : le gouffre de la Sécurite sociale.
Aubaine apparente pour le consommateur et le système de santé, le commerce des génériques cache des deals énormes au niveau international, des pressions morales et financières sur les médecins et les pharmaciens, tout cela dans une totale opacité sur les procédés de fabrication en Inde ou en Chine. À l’heure où la traçabilité des aliments devient une exigence, le docteur Sauveur Boukris pose une question majeure : et si le grand perdant était le malade lui-même ?
Le docteur Sauveur Boukris va à l’encontre des idées reçues et répond sans tabou à ces questions, mettant sans cesse en avant l’intérêt des patients.
Un livre pour comprendre que le patient reste maître du choix de ses médicaments, qu’il peut refuser de consommer des génériques, même si le tiers payant n’est pas appliqué dans les cas ou le medecin n’a pas précisé la non substitution du médicament.
Par Sylvie BENSAID
Le docteur Sauveur Boukris, médecin généraliste depuis plus de vingt ans, est enseignant à l’université Paris-Diderot et collabore à plusieurs revues médicales. II participe à de nombreuses émissions de radio et de télévision sur les questions de santé.