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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 18:11

 

Ce psychiatre reconnaît que ses paires et donc lui-même ont lu la grenouille qui se croyait plus grosse que le bœuf. En effet depuis belle lurette ces messieurs nous assènent de « Nous savons », Nous sommes les meilleurs », « Nous seuls pouvons vous aider » etc. Depuis quelques années le vent des boulets leur chauffe les oreilles alors ils nous tiennent un autre discours : « La psychiatrie n’en est qu’à ses débuts », « Nous ne sommes pas parfaits », « On ne nous aime pas », « Ce n’est pas une science exacte » etc. Il est normal que leur prétentieuse vanité leur tombe sur le coin du nez ! Le seul problème dans ces histoires et ils semblent l’oublier, loin sont-ils de leurs patients c’est que justement ils ont des patients, des êtres de sang et de chair qui souffrent et à qui ils ont promis une véritable aide.
Ne les entendons-nous pas clamer haut et fort dans les médias, sur internet, qu’eux seuls détiennent la solution ? Si seulement ils avaient autant d’amour et d’intelligence qu’un grain de sénevé enrobé d’un peu d’honnêteté ils seraient aimés et de surcroît ils sauveraient des vies.

Le Webmaster

« On peut mieux prévoir la récidive »

Pour le psychiatre mosellan Alexandre Baratta, des évaluations de nouvelle génération sont plus efficaces pour prévenir la récidive criminelle.
Alexandre Baratta est psychiatre et travaille à l’Unité pour malades difficiles de Sarreguemines. Il est aussi expert auprès de la cour d’appel de Metz.
Le meurtre d’Agnès repose la question de la dangerosité. Peut-on prédire, selon vous, le passage à l’acte d’un criminel ?

Dr Alexandre BARATTA : « Prédire si un individu précis va tuer ou agresser quelqu’un ou pas, non, ce n’est pas possible. Par contre, on peut affiner le pronostic, évaluer le risque de récidive, s’il est faible, moyen ou élevé. Ca, c’est techniquement possible. On peut donc mieux la prévoir ».
Comment fait-on ? Les psychiatres eux-mêmes ne sont pas d’accord entre eux sur l’état d’un même individu. Existe-t-il des méthodes plus efficaces que d’autres ?

« Oui. L’expertise classique, l’entretien non structuré entre l’expert et la personne analysée n’a qu’une validité prédictive de 50 %, soit une chance sur deux de se tromper. C’est établi statistiquement depuis le début des années 80 en Belgique, au Canada… Il existe des évaluations de deuxième génération, les échelles actuarielles, où l’on corrèle des éléments de la récidive entre eux : l’âge, ses antécédents judiciaires, d’éventuelles psychopathies, s’il consomme de l’alcool, s’il a pu avoir des relations de couple de longue durée ou non, le profil victimologique… Cela aboutit à un score qui permet de donner une valeur au risque. Ainsi, avec un score de 4 sur 6, on peut dire que l’individu expertisé présente le même profil de risque qu’une population dont 25 % ont récidivé à cinq ans ».

Les psychiatres rendent souvent des expertises contradictoires sur un même criminel. Pourquoi ?

« Une étude de 50 cas analysés en 2010 sur la cour d’appel de Colmar a montré que les experts divergeaient dans 80 % des cas sur le risque de récidive. Selon une étude nationale récente sur la prise en charge des agresseurs sexuels, on s’aperçoit que la réduction du risque de récidive est l’objectif de soins fixé par un psychiatre sur trois seulement. L’étude montre aussi un refus idéologique de la castration chimique. Enfin, 76 % des psychiatres ont une confiance démesurée en eux-mêmes, en estimant que leurs soins réduisent effectivement le risque de récidive. Ce qui est intéressant, au final, c’est la faculté d’avoir un outil standardisé, validé, qui permet d’avoir le moins de divergences possibles entre les professionnels ».

Hier, on demandait aux experts psychiatres si l’accusé était responsable ; aujourd’hui, on veut savoir s’il repassera à l’acte : n’est-ce pas trop demander ?

« Il y a en tout cas une vraie difficulté sur la notion même de dangerosité. Il faut distinguer la dangerosité psychiatrique de la dangerosité criminologique. C’est pour cela que de nombreux praticiens bannissent le terme de dangerosité au profit de la notion de risque de récidive, plus fiable. Dans le cas qui nous intéresse [le meurtre d’Agnès], les experts ont seulement répondu que son meurtrier ne représentait pas de danger psychiatrique. Le versant criminologique n’a pas été pris en compte. Alors que trois facteurs de risque apparaissaient clairement : son âge, l’alcool, un mode opératoire faisant apparaître un sadisme sexuel ».

Pour le professionnel que vous êtes, êtes-ce satisfaisant que ces jeunes criminels soient systématiquement envoyés dans des centres éducatifs fermés ?

« Je ne sais. Par contre, je sais que la prévention médicale de la récidive est balbutiante en France. Mais même avec les meilleurs protocoles thérapeutiques du Canada, par exemple, on ne réduit la récidive que de 10 % ou 15 % maximum. Compte tenu de cet état de fait, que faut-il faire ? Là, ce n’est plus à moins de répondre mais au politique ».

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