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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 17:39
L'ASN tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme quant aux doses de radioactivité reçues durant les examens d'imagerie médicale

Hier, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a indiqué qu’un accident grave de radiologie est survenu l'an dernier au centre hospitalier de Lagny-sur-Marne. L’organisme a ainsi tenu à souligner l’importance de maîtriser les doses de radioactivité délivrées dans un cadre médical.

L'accident survenu l'an dernier au centre hospitalier de Lagny-sur-Marne (en Seine-et-Marne) concerne un patient souffrant d'une grave pathologie cardiaque. Opéré à six reprises pour des angioplasties coronaires, "particulièrement longues et complexes, échelonnées de mars à décembre 2011", le malade a à chaque intervention subi une "radiologie interventionnelle" qui permettait de guider le geste chirurgical. Or, le problème est qu’"il n'y a pas eu de prise en compte des doses cumulées reçues".

En effet, les doses de radiations émises sur le patient n'ont pas été analysées et aucun suivi des effets secondaires potentiels n'a été réalisé, a expliqué à la presse Delphine Ruel, chef de la division de Paris de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). A force de radiations, et faute de suivi médical approprié, le patient a ainsi subi une "nécrose profonde" de l'omoplate droite. Selon Mme Ruel, ce patient aurait reçu une dose comprise "entre 35 et 60 grays à la peau". Cette dose est considérée comme "très importante puisque des rougeurs apparaissent déjà à partir de quelques grays". Pourtant, depuis plusieurs années déjà, l’ASN met en garde contre l'augmentation des doses de radioactivité délivrées aux patients par imagerie médicale, en particulier par les scanners : en 2007, ils représentaient 10% des examens mais 58% des doses reçues.

Après la déclaration de l'accident par le centre hospitalier, les deux inspections réalisées par l'ASN ont révélé "un déficit d'optimisation" (une utilisation excessive de radioactivité), une mauvaise connaissance des machines et de leur réglage, ainsi que des "défaillances dans le suivi". Malheureusement, s'il existe bien des limites réglementaires pour l'exposition du public à des rayonnements, ces limites ne valent en revanche pas pour les patients dans un cadre médical, souligne l’organisme.

En l'espace de cinq ans, les doses délivrées aux patients ont progressé de 47%, selon un rapport publié en 2010. Un chiffre qui incite l'ASN à renouveler sa mise en garde. Malgré les progrès réalisés par les équipes médicales, l'autorité estime qu'il y a encore "des marges de progression importantes" dans divers domaines. Le contrôle des services de radiothérapie et d'imagerie restera ainsi l'une de ses priorités en 2012.

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