Il n’y a donc pas de problème spécifique du cancer lié à une augmentation exponentielle de leur nombre. Il y a une utilisation marchande de la détresse humaine par les laboratoires. Le problème : une chaine de complicité qui conduit les pouvoirs publics à autoriser la mise sur le marché de produits soi-disant innovants, sans leur imposer le circuit de sécurité mis au point depuis des décennies. Autre souci : ces pouvoirs publics leur accordent des prix de vente qui ne correspondent à aucune réalité de recherche ou de fabrication, mais bien au maximum de bénéfices que tous pourront en tirer tant que la vache à lait voudra bien payer.
Il faut réintégrer les nouvelles molécules dans le circuit normal aseptisé et assaini tant pour l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) que pour la fixation des prix et le système retrouvera son équilibre. Tout le monde le sait, particulièrement chez les cancérologues. Ne faisons pas semblant de pleurer sur le sort de ces pauvres malades qui ne pourraient pas être soignés et faisons respecter les règles usuelles de mise sur le marché des médicaments. Interdisons sur les antennes la publicité directe (suite aux congrès) et indirecte (par le biais des campagnes de santé publiques) pour faire cesser la manipulation des masses dignes des régimes les plus totalitaires.
Enfin, souvenons nous que nous sommes théoriquement dans un système libéral : la soviétisation de la médecine via les normes imposées, les accréditations et autres phénomènes bureaucratiques conduisent à une négation de l’art médical qui n’est plus au service du patient mais d’un système marchand.