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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 15:31

            Les réactions au sevrage peuvent être difficiles à reconnaître. Par exemple, prenons le cas de George qui depuis deux nuits a cessé de prendre le Klonopin (clonazépam) qu'on lui a prescrit pour l'aider à dormir. C'est la première fois depuis plusieurs mois qu'il tente de s'endormir sans son «somnifère». Depuis qu'il a cessé le Klonopin, George a plus que jamais des problèmes à s'endormir. Il est demeuré éveillé pendant des heures à s'inquiéter de ce qui lui arriverait s'il s'avérait impossible pour lui de s'endormir sans médicaments.

            George éprouve fort probablement une réaction au sevrage du Klonopin. Pendant plusieurs mois, son cerveau a livré une bataille contre les effets du médicament que George prenait quotidiennement. Ce processus a eu comme résultat une stimulation réactive ou compensatoire accrue du cerveau. Maintenant que la prise du médicament a cessé, le cerveau trop stimulé de George a pris le dessus et maintient George dans un état d'éveil. Étant donné que son insomnie est pire qu'avant sa prise du Klonopin, sa réaction au sevrage peut être appelée un «rebond» - une aggravation des symptômes originaux.

            Ou encore, George pourrait souffrir d'une crainte psychologique d'abandonner son médicament. S'il n'avait pas tellement peur de vivre sans son médicament, il n'aurait peut-être pas autant de problème à trouver le sommeil. Ayant pris l'habitude de prendre du Klonopin, il peut peut-être éprouver de la peur de s'en passer. Cette réaction au sevrage serait décrite comme étant provoquée psychologiquement, au contraire des effets physiques du sevrage qui nous préoccupent davantage. Dans de telles circonstances, George aurait besoin d'être rassuré par son médecin qu'il pourra éventuellement retrouver le sommeil sans médicament.

            George pourrait aussi souffrir de sa première insomnie. En effet, pendant des années, il a eu tendance à s'inquiéter la nuit. En l'absence d'un sommeil induit par la médication, son inquiétude est peut-être réapparue. Cette situation pourrait être décrite comme une «rechute» - un retour au problème original éprouvé avant la médication. Le counselling ou la psychothérapie pourrait venir en aide à George dans le traitement de cet aspect de son insomnie.

            Étant donné que le Klonopin et les autres types de somnifères provoquent normalement des problèmes de sevrage, nous ne nous trompons vraisemblablement pas en précisant qu'il s'agit, dans le cas de George, d'un diagnostic de réactions de sevrage. S'il retourne éventuellement à un sommeil plus normal dans quelques jours ou quelques semaines, le diagnostic serait confirmé. Tel que mentionné, il est souvent difficile de distinguer les réactions de sevrage d’autres problèmes tels que le retour du symptôme original. Toutefois, il est habituellement plus sage de présumer que le sevrage physique joue un rôle et qu'une diminution lente et graduelle serait préférable.

            Il faut considérer la possibilité que vous faite une réaction de sevrage si vous commencez à éprouver des réactions émotives ou physiques dans les heures, les jours ou les semaines suivant une diminution ou un arrêt de la médication. La même chose est vraie si vous éprouvez ces réactions entre les doses. Les médicaments à demi-vie courte sont particulièrement susceptibles de provoquer des réactions au sevrage entre les doses. C’est le cas de tous les stimulants, des somnifères Ambien et Halcion et du tranquillisant benzodiazépine Xanax.

            Vous pouvez aussi être en train d'avoir une réaction de sevrage si la réaction est contraire à l'effet du médicament. Par exemple, si vous éprouvez une grande fatigue et sentez que vous vous «écrasez» quelques heures après avoir pris un stimulant - ou encore si vous vous sentez agité et même «high» quelques heures après avoir pris un tranquillisant - il pourrait s'agir de sevrage.

 

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