Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 13:42
Secrets de famille...
L'enfance une période où tout devrait être beau... quand on est enfant, on est innocent... On pleure pour un oui pour un non... on s'invente des tas d'histoires, des tas d'amis... on est triste deux minutes, puis la vie est tout de suite belle... On ne se rend compte de pas grand-chose... On ne fait pas la différence entre le bien et le mal... On se construit, on évolue par rapport à cette enfance heureuse douloureuse... On n'oublie pas, mais on garde au fond de nous les pires malheurs qui ont pu nous arriver... Certains resteront cachés à vie, d'autres ressortent. Souvent les plus intenses et les plus durs à affronter... On grandit, on s'endurcit sans savoir pourquoi... On se rappelle de certains passages de son enfance, mais pas des plus heureux... On ne veut pas y croire parce que tout simplement c'est inimaginable, c'est impossible à vivre... Comment croire qu'un adulte puisse violé l'intimité d'un petit enfant ? Comment croire qu'une personne de la famille puisse violé l'intimité d'un enfant d'à peine 4 ans ? Ces images, ces flashs-là, je vous dis on les oublie vite pour ne pas souffrir, et surtout parce qu'on pense que ce n'est qu'un rêve, mais qui a l'air bien réel... Alors tu le caches, mais ça ressort... et tu pleures, puis ça repart tu essayes d'être forte, de ne pas craquer... Et puis, un jour ça sort parce que quelqu'un d'autre a été touché par une histoire du même genre avec la même personne mais en pire... Alors là, tout ressort et tu parles parce que tu te rends compte que toute ces années, tu as souffert dans ton coin en te persuadant que c'était faux (c'est un soulagement énorme de savoir que tout est vrai)... surtout que cette personne à une petite fille et que c'est mon rôle de la protéger de n'importe quel danger... Je ne peux pas dire que ça a été un soulagement d'en parler, j'en avais jamais parlé, ça a été surtout pour la petite parce que j'aurais pu vivre avec sans dire un mot... Même avec confirmation que c'était vrai je n'aurais rien dit pour ne pas faire volé ma famille en éclats... Mais là, la famille passe après la vie d'une petite fille innocente... En parlant, j'ai su qu'une personne proche de moi le savait. Enfin étant petite j'avais déjà fait allusion à des choses car j'étais une enfant très communicative heureusement... Mais elle n'a rien fait, elle ne savait pas quoi penser... Elle était partagée entre ces deux liens du sang... Je comprends j'étais jeune, mais on ne peut tout de même pas inventé c'est choses-là à 4 ans ! Bon ce qui est fait est fait. Elle a pensé prendre la bonne décision, je ne lui en veux pas... même si après ça, elle a essayé de ne plus me laisser seule avec cette personne parce que, au fond, elle savait ! On peut pas en vouloir, on ne sait pas ce qu'on aurait fait dans cette situation. Aujourd'hui la famille est un peu anéantie par ses révélations... Lui aussi, il ne se souvient apparemment pas de ce moment de sa vie. Il travaille avec un psy pour recouvrer des souvenirs et l'aider à avancer... Est-ce vrai parce que ne pas se souvenir, alors qu'il avait une vingtaine d'années, c'est énorme ? Mais bon, cette question faut l'oublier car je ne le saurai probablement jamais... Ça fait à peu près un mois que tout a été dit. Depuis, je ne l'ai revu qu'une fois ce week-end. Je ne comptais pas y aller du tout, mais mon copain m'a convaincue... C'est quelqu'un qui m'aide beaucoup à avancer chaque jour. Sans lui, je n'en serais peut être pas là. Dans ces moments-là, l'amour est très important et l'amitié aussi. Ça a été dur de faire semblant car sa femme n'est pas au courant. Je pense qu'on était autant mal à l'aise l'un que l'autre. Il était très triste à sa façon de me parler. Je ne sais pas, parfois je n'ai pas de haine et j'ai de la peine pour lui, ou d'autre jour c'est le contraire la haine m'envahit et je n'ai pas de peine pour lui... Aujourd'hui j'avance au jour le jour. Encore une fois être entourée des gens qu'on aime nous aide beaucoup. Il ne faut pas rester à se lamenter sur son sort. J'ai appris à me relever, quoi qu'il arrive ça ne sert à rien de s'apitoyer sur son sort. Mais ça fait du bien de craquer, même aux personnes les plus fortes...
Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : VIOLENCES VECUES A L'HOPITAL PAR LES PATIENTS
  • : - Les violences morales : ordres, interdictions, reproches, indifférence, privation de visites, humiliation, infantilisation… - les violences par excès par négligences : absence de prise en compte de la douleur, acharnement thérapeutique, excès de médicaments… - les violences physiques : toilettes imposées, cris, gifles, sévices sexuels… - les violences matérielles : vols d’agent ou d’objets, matériel non adaptés… - le non-respect du consentement : cette question et ce
  • Contact

Présentation

Recherche

Archives

Liens