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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 19:20
Les patients n'ont pas osé saisir la justice, de peur d'avoir à rembourser des frais colossaux.
Les patients n'ont pas osé saisir la justice, de peur d'avoir à rembourser des frais colossaux.

La Sécurité sociale a porté plainte pour escroquerie contre deux chirurgiens dentistes qui auraient délibérément endommagé les dents saines de leurs patients afin de leur facturer le placement de couronnes.

Mutiler les dents des patients pour pouvoir leur placer des couronnes. Voilà la combine qu'auraient trouvée deux chirurgiens dentistes à Marseille pour gonfler leur chiffre d'affaires sur le dos de la Sécurité sociale. Une information judiciaire pour escroquerie a été ouverte le mois dernier par le parquet, a révélé mercredi le quotidien La Provence .

L'enquête porte donc sur l'astuce qui consisterait à abîmer délibérément des dents parfaitement saines de patients pour, lors d'une séance ultérieure, constater les dégâts et proposer de placer des couronnes. Les patients, quasiment tous de condition modeste, avaient droit à la dispense d'avance des frais. C'est donc la Sécu ou la CMU qui prenaient en charge ces soins dentaires.

La couronne 28 fois le prix moyen

Ceux qui se sont rendu compte de l'escroquerie présumée n'ont pas saisi la justice, sans doute de peur d'avoir à rembourser des frais dentaires colossaux. Le stratagème aurait donc pu passer inaperçu si les dentistes n'avaient pas en plus un peu trop visiblement abusé de la liberté tarifaire qui s'applique aux prothèses dentaires. «Ils facturaient la couronne 28 fois le prix moyen, explique Alain Mattei, adjoint à la sous-direction du contrôle des contentieux à la CPAM de Marseille. C'est cette anomalie qui a attiré l'attention de la caisse nationale et qui a déclenché un signalement.»

La juge d'instruction Annaïck Le Goff, en charge du pôle de santé publique, a confié les investigations à la Section de recherches de la gendarmerie de Marseille. C'est elle qui, déjà, a mis en examen la société varoise Poly Implant Prothèse (PIP). Les enquêteurs ont diligenté le 18 juillet une perquisition dans les locaux de ces deux chirurgiens dentistes et ont emporté une série de cartons de documents qu'ils sont en train d'analyser.

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