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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 12:54
Ce sujet est complexe.

Mon expérience m'a permis de travailler en milieu psychiatrique. La médecine est, par elle-même, de nature très contradictoire selon la qualité des professionnels qui la compose, ce qui ne devrait pas être le cas. Sans doute cela tient-il de la complexité de la nature humaine dont chacun à sa façon de percevoir le monde, à l'évaluer et à lui fournir des solutions, malgré les protocoles et les références médicales.



Les médicaments seuls ne peuvent suffire à une thérapie psychiatrique mais tout les professionnels de santé savent très bien cela, ne les diminuons pas. C'est un souci quasi-permanent pour la médecine moderne de considérer l'homme dans sa globalité : son vécu, sa culture, ses antécédents médicaux, les pathologies organiques, etc qui sont autant de facteur pouvant influencer notre mental quel que soit l'âge. Toutefois, des négligences diverses peuvent exister. En voici une liste non exhaustive, selon ma propre opinion qui sont je le crois, des aspects tabous :



- D'un point de vue idéologique : dans la mesure où certains professionnels continuent de considérer l'homme seulement comme une machine dont les mécanismes sont influençables par la chimie nous nous retrouverons dans un labyrinthe médicamenteux aux effets désastreux. Le recours à la psychiatrie infantile devrait se faire en cas de désespoir de toutes autres alternatives médicales plus "douces".



- La nécessité sociales des "camisoles psychiques" : C'est une ignorance populaire mais l'usage des psychotropes peuvent être justifiés dans le cas de personnes devenus "hermétique" à toute capacité de "self control". Il n'y a pas d'âge. Dans ces cas, hélas plus nombreux qu'on ne le pense, le recours à des psychotropes est devenu inévitable. Appréciables ou non, ces nouvelles prisons psychiques évitant d'autres déboires comportementaux plus graves. Chaque traitement est donné dans le but de protéger l'individu de lui-même et les autres de cet individu. Ce n'est jamais un choix aisé ni souhaité pour un professionnel de santé de prescrire ces médicaments.



- L'hôpital est un lieu d'apprentissage et d'expérimentation. Tout les professionnels de santé psychiatrique n'ont pas la même expérience, le même âge, la même idéologie et toutes ces différences interfèrent quoi qu'on en disent beaucoup dans la prescription du traitement final à l'égard du patient. On ne peut en vouloir à la maladresse de certains étudiants qui deviendront plus tard des médecins de références. Nous vivons dans un monde imparfait et il est parfois douloureux pour tous d'en faire l'expérience. L'essentiel est de tirer des leçons, des statistiques, etc qui font aller la médecine de l'avant. Fort heureusement, cela se passe ainsi, de façon trop lente sans doute mais cette lenteur obéit elle-même à des mesures de précautions.



- Le lobbying médicamenteux et les politiques en matière de santé, dont le fameux "T2A", aboutit très vite à des situations problématiques du genre de vos exemples dans votre ouvrage, à juste titre.



Il n'en demeure pas moins que la psychiatrie moderne a parfaitement sa place et son rôle dans notre société et qu'elle reste indispensable. Bien des malades sont heureux d'avoir reçu un traitement adapté découvert il est vrai après plusieurs mois d'expérimentation en fonction de la tolérance de chaque patient, toujours un cas unique.



Je vous souhaite d'avoir des avis plus compétents que le mien pour réagir à votre ouvrage.

Votre livre me parait tout à fait en correspondance avec notre époque et il mérite de remettre en question la psychiatrie infantile actuelle qui entre en effet dans une espèce de "mode médicale", toujours sous l'influence d'autres pays...

Vos interrogations sont pertinentes et justifiées. Le grand public et les familles devraient s'y intéresser de plus près.
flamme
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