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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 19:13

Aucun vaccin n’a jamais bénéficié d’une publicité aussi envahissante et indécente que le Gardasil®. Il y a eu, certes, le scandale du vaccin de masse anti-hépatite B qui, de son temps, a révolté une grande partie des médecins français, mais la campagne s’était limitée à l’hexagone, aucun de nos voisins européens, ni même les Américains, n’avaient adhéré à cette vague de folie.

Le Gardasil® est l’exemple même de l’agressivité mensongère de certains laboratoires. Merck, fabricant du vaccin, a financé une campagne de promotion intolérable à travers le monde, avec l’aide de lobbyistes professionnels. Aux Etats-Unis, ils ont obtenu que 80 % des États exigent ce vaccin pour l’entrée à l’école, encouragent la vaccination dans les campus universitaires, et que les services de l’Immigration imposent à toute jeune fille ou femme de 11 à 26 ans, immigrée, d’apporter la preuve de sa vaccination si elle est candidate à la résidence permanente aux États-Unis.

Dès le 2 février 2007, le laboratoire a trouvé un complice de choix dans le déni de démocratie. Rick Perry, gouverneur républicain du Texas, avait donné l’ordre de vacciner toutes les jeunes filles de plus de 11 ans dans son État, au mépris des lois du Texas, des droits et de l’autorité parentale, et de l’éthique qui concerne une maladie uniquement transmissible par le sexe. Fort heureusement, ce politicien véreux a été attaqué par ses propres partisans, désavoué par les officiers fédéraux et a dû abandonner ce projet.

Il est à craindre que cette tyrannie médicale qui s’est manifestée au Texas ne soit que le début d’une bataille monumentale entre les droits des citoyens et le contrôle des gouvernements.

Un échec à tout point de vue

Toutefois, après un départ fulgurant et en dépit de ses efforts et de la complicité des officiers fédéraux des États-Unis ou des pouvoirs publics européens, malgré des budgets considérables consacrés à la publicité, malgré le lavage de cerveau infligé à la population, le laboratoire Merck n’a pas réussi à imposer son vaccin Gardasil® à toutes les filles de 9 à 26 ans, loin de là. Il en a été de même au Canada et en Europe où ce vaccin, critiqué de toutes parts et qui a subi des moratoires dans de très nombreux pays, est bien moins porteur de bénéfices que ne l’espéraient les laboratoires. Il fallait donc le rentabiliser à tout prix.

C’est ainsi qu’au lieu d’utiliser des arguments scientifiques irrecevables, ou une publicité éhontée qui a choqué praticiens et patients, le laboratoire a trouvé un moyen plus subtil, mais peut-être plus efficace : convaincre les spectateurs de cinéma. Aussi, le laboratoire a-t-il lancé une grande campagne publicitaire durant tout le mois de juin 2008, dans 26 cinémas à travers les États-Unis. Elle a débuté avec le film Sex and the city, que tout le monde avait pu voir à la télévision en série, mais qui arrivait alors sur le grand écran.

Avant d’avoir le droit de regarder le film, les spectateurs étaient forcés de subir une avalanche d’informations biaisées.

La campagne s’adressait aux femmes de 19 à 26 ans, mais Merck espérait toucher aussi un public plus jeune et, préparant l’avenir, il n’a pas caché qu’il comptait également tester son vaccin sur les garçons et les jeunes hommes qui peuvent être porteur du virus HPV. Ainsi, le vaccin Gardasil® a pu se vendre au cinéma comme les sodas et les pop-corn. Ensuite, de la même manière, on a distribué aux candidates au vaccin des bons d’achats pour des vêtements et autres avantages en nature.

Il en a été de même au Royaume-Uni où, le 16 février 2010, le Mail on line nous apprenait que les filles âgées de 16 à 18 ans empocheraient un bon de 45 livres si elles acceptaient de recevoir les trois injections du vaccin, le consentement des parents n’étant pas nécessaire.

Le même scandale a touché la Belgique. (Voir à ce sujet les articles d’Initiative Citoyenne).

En France, nous n’en sommes pas encore là, mais nos moyens publicitaires sont tout aussi contestables. Ainsi, en automne 2008, alors que l’Institut Pasteur était à l’honneur, on pouvait entendre sur toutes les ondes que leur dernière “découverte” était le “vaccin contre le cancer du col de l'utérus”, ce qui est un énorme mensonge car, outre le fait que l’Institut Pasteur n’est pas le découvreur du vaccin mais seulement son distributeur, il n’existe aucun vaccin contre les cancers. Mais cette annonce très racoleuse fut répétée tout au long de cette journée, et elle l’est encore par certains, ce qui prouve que les laboratoires ont bien raison de mentir puisque tout le monde les croit.

Sur la plupart des sites Internet concernant le Gardasil®, et le Cervarix®, on retrouve sans cesse l’insupportable affirmation qu’il s’agit de vaccins “contre le cancer du col de l’utérus”, quand ce n’est pas “le cancer” sans autre précision. Pourtant, l’Institut national du cancer des États-Unis estime que la relation directe entre le virus et le cancer n’est pas du tout prouvée, d’autant que le cancer est en général observé seulement 20 à 50 ans après l’infection.

Quant au GRSP (groupement régional de santé publique d'Aquitaine) il a osé diffuser sur le Webb une chanson “rap” qui répandait la peur et conseillait d’allez se faire vacciner. Comment ose-t-on encore qualifier ce commerce de “santé publique” et comment les patients peuvent-ils encore avoir confiance en l’industrie pharmaceutique qui agit comme un vulgaire marchand de tapis ?

La complicité de certains politiques

Chez nous également, les hommes politiques sont loin d’être blancs comme neige. L’ancien ministre de la santé Xavier Bertrand a tout fait pour aider la promotion de ce vaccin qui a obtenu son AMM à une vitesse accélérée, soit en 9 mois, à la surprise des spécialistes. Avant de quitter le ministère de la santé, et deux mois avant que la commission de la HAS ne rende son avis, il a annoncé à l'Assemblée Nationale que le vaccin Gardasil® serait remboursé à 65 % avant la fin du 1er semestre, car il ne voulait pas perdre de temps et attendre que la HAS (Haute autorité de santé publique) rende son avis, considérant ce vaccin comme une “avancée majeure de santé publique”. Le ministre ayant déjà annoncé son remboursement, la Haute autorité de santé n’avait pas le choix et ne pouvait que rendre, elle aussi, un avis favorable sur ce vaccin, tout en admettant qu’en l’état actuel du dossier, son efficacité au-delà de 5 ans n’était pas établie. Pourquoi notre ministre était-il si pressé ?

Il est certain que le chiffre d’affaires qui en a découlé représente une belle rente pour Merck et Sanofi-Aventis car 370 000 Françaises sont en âge d’être vaccinées chaque année.

Dans tous les pays, le Gardasil® a provoqué de très nombreuses attaques du corps médical, excepté en France, où nous persistons à toujours appliquer la même tactique dépourvue de tout esprit critique : accepter les ordres des laboratoires, inciter à une consommation massive, prescrire à tout va, et toujours dans l’impunité totale.

Malgré ces efforts, Merck a vu son chiffre d’affaires rétrécir comme une peau de chagrin. Il fallait donc trouver encore une autre solution, puisque les précédentes n’avaient pas été aussi rentables que l’espérait le laboratoire. En vérité cela fait longtemps qu’il l’avait imaginée mais, devant la déconfiture actuelle, Merck a mis les bouchées doubles.

À présent, aux États-Unis, un comité consultatif d’experts américains vient de recommander la vaccination des jeunes garçons à partir de onze ou douze ans contre les papillomavirus humains (HPV) sous le prétexte qu’il est “transmis sexuellement” et qu’il est donc “responsables de maladies vénériennes dont des cancers”. C’est ainsi que le cancer devient une maladie vénérienne.

Les recommandations du comité doivent encore être approuvées par les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC), mais il est certain qu’ils vont les entériner, alléguant que cette vaccination avec trois doses, déjà approuvée pour les jeunes filles par les CDC, permettra de protéger les garçons contre certaines infections transmises sexuellement, comme l'apparition de verrues génitales, ainsi que contre certains cancers. “Celles-ci sont fréquentes et peuvent survenir à des âges précoces. Leur fréquence est en augmentation”, a souligné le communiqué de Sanofi Pasteur MSD qui reprenait l’information et qui a ajouté que le “Gardasil a été reconnu efficace pour la prévention des lésions précancéreuses anales liées au HPV”, alors que la preuve n’a jamais été établie.

Cette vaccination des garçons va permettre de récupérer les 50 % de diminution de candidates au vaccin qui ont enfin compris que ce dernier n’était pas dépourvu de risques. En effet, ses effets secondaires officiellement recensés se montent à plus de 15 000 et les décès à près de 50, selon le Vaers. Si nous prenons en compte qu’il est admis que seulement 1 à 10 % des accidents ou décès lui sont déclarés, nous pouvons penser que les accidents s’élèvent au minimum à 150 000 et les décès à 500. Certains pensent même que ces chiffres sont encore trop bas par rapport à la réalité, et les effets à long terme ne sont pas encore apparus.

Pour nous résumer, commercialisé par Sanofi Pasteur MSD, le Gardasil® est fabriqué par Merck, qui a été condamné pour mensonge aggravé au sujet du Vioxx®, lequel a bénéficié d’une publicité identique à celle du Gardasil® avant d’être retiré du marché à cause des 160 000 accidents dont 55 000 décès qu’il a générés sur le seul territoire des États-Unis. Le laboratoire a déjà payé 4,85 milliards de dollars pour les milliers de procès concernant le Vioxx® sans jamais avoir accepté de reconnaître sa culpabilité. À présent il doit faire face aux procès intentés en Australie et qui sont légion.

Comment peut-on croire les déclarations d’un laboratoire déjà condamné pour avoir menti, lorsqu’il récidive au sujet du Gardasil® et qu’il s’agit de la santé des générations futures ? À quand le retrait du Gardasil® alors qu’on cherche à l’imposer aux garçons ? Combien faudra-t-il de morts avant qu’il ne soit retiré du marché ? Les pouvoirs publics portent une lourde responsabilité en la matière. Sauront-ils l’assumer avant que le scandale n’éclate ? Eux seuls peuvent répondre.

Sylvie SIMON

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