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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 12:04
  • accélérer le contrôle psychiatrique d'une population de malades mentaux estimée à au moins 10 millions de personnes;
  • supprimer les protections existantes contre l'internement abusif pour développer les contraintes de soins à domicile et dans les institutions (maisons de retraites etc ..) notamment des alcooliques et des toxicomanes;
  • créer des asiles gérés par des groupes privés;

 

 

  •  
    • - faire des psychiatres les seuls dépositaire de la connaissance du psychisme : mettre les psychologues sous leur tutelle, leur permette d'exercer la psychanalyse du seul fait de leur titre de psychiatre, et l'interdire aux non psychiatres ne figurant pas sur une liste d'associations agrées par décret de l'État;

    • - créer les shérifs psychiatriques régnant sur des territoires qui leurs sont attribués;

    • - inciter tous les personnels de l'État (enseignant, travailleurs sociaux) à reconnaître et dénoncer ceux présentant les comportements non désirables définis par l'état comme d'origine psychiatrique;

    • - contrôler les journalistes dans leurs informations sur la psychiatrie (car dénoncer des abus et surtout le système qui les permet ne donne pas une bonne image de la psychiatrie).

En matière de droit des personnes internées, le rapport recommande principalement :

  •  
    • - la suppression de la demande d'admission, c'est à dire les internement décidés par un médecin extérieur à l'établissement d'accueil hospitalisation d'urgence. Il n'est plus nécessaire que le trouble inquiète quelqu'un de non médecin. Le médecin peut faire ainsi des rafles psychiatriques. Le plus grave est que cette régression est permise par la recommandation R(2004)10 du Conseil des ministres de l'europe, qui contredit la résolution R 1235 de 1994 du parlement européen du conseil de l'europe posant que seul un juge puisse décider d'une privation de liberté.

    • - le réinternement immédiat sans aucune forme ni information des autorités en cas de refus de la contrainte de soin à domicile;

    • - la gestion de ces internements par des groupes privés.

Le plan psychiatrie 2005-2008 vise la réalisation de ces objectifs.

Pour noyer le poisson, il est d'abord drapé dans de la langue de bois politique, contrairement au rapport Cléry-Melin.

Ensuite il cherche auprès des associations "usagers et de leur famille", qui réclament plus de psychiatrie et de lieux de détention pour leurs amis et ou leur famille, et plus de facilités pour les contraindre aux traitements qu'ils refusent, un soutien à sa politique de psychiatrie totalitaire. Pour cela, il leur distribue des subventions et même des (con)formations, afin qu'elles participent à la mise en place de cette politique. Dans le Nord, cet objectif s'est ainsi traduit en faisant siéger à la CDHP du Nord une association d'usagers créée par un employé de la préfecture.

Il veut faire croire que les commissions CDHP peuvent garantir le respect des droits des personnes, et veut même étendre leurs missions. En fait, il s'agit d'autoriser les CDHP à se rendre dans les structures des groupes privés autorisées à pratiquer les privations de libertés et les modifications durables du fonctionnement du cerveau des internés d'urgence. Il s'agit aussi de refuser la judiciarisation et le respect de la Constitution.

Tout le plan psychiatrie n'est là que pour développer cette psychiatrie totalitaire, maillon d'un état policier.

Mais il n'est pas là pour respecter ni les droits de l'homme ni la constitution : pas question de judiciariser, et il ne faudra pas compter sur l'opposition socialiste pour déférer la loi à venir à la censure du Conseil constitutionnel, sauf éventuellement sur un point de détail.

Il s'agit en effet de la continuité de la même politique que celle mise en place par AUBRY, KOUCHNER et JOSPIN de "démocratie sanitaire" et de zéro SDF, caractérisée par la répression et la stigmatisation des "déviants", au nom d'un sanitarisme qui prend de plus en plus une forme qu'il convient de définir, car elle est d'une ampleur sans pareil dans l'histoire de l'humanité en raison des progrès de la chimie. La mise en place des lois d'exceptions anticonstitutionnelles pour étendre les contraintes de soins psychiatriques et répondre par l'enfermement et la drogue aux problèmes politiques a eu son apogée à la fin de la période JOSPIN par la stérilisation des handicapés mentaux et l'internement illégal mais massif des alcooliques, des toxicomanes et des asociaux revendicatifs, tout à fait toléré par ses services psychiatriques et ses services de contrôle d'État.

 

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