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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 10:36

Alors que la juge d'instruction en charge du dossier des prothèses mammaires PIP s'est rendue mercredi au siège de la société varoise, de nouvelles révélations ont été faites ce jeudi.

PIP a fourni jusqu'en 2010 les centres anticancéreux français, rapporte ainsi Le Figaro. «La grande majorité de ces centres (16 sur 18), dont les prestigieux Institut Gustave-Roussy et l'Institut Curie, utilisaient des prothèses PIP pour les reconstructions mammaires de femmes ayant été atteintes d'un cancer», indique le quotidien.

«Les prix bas pratiqués par PIP ont sans doute joué dans ce choix», a expliqué un chirurgien plasticien. Le Figaro précise que différents types de prothèses PIP étaient utilisés par les médecins des centres dont l'une, asymétrique, «était particulièrement appréciée en chirurgie reconstructrice.»

Des machines «vétustes» et fuyant «à cause de la rouille»

Par ailleurs, un ancien ingénieur de la société MXM, chargée de la stérilisation des prothèses PIP, a quant à lui indiqué à Europe 1, que pour certains implants, le processus n'aurait pas été respecté jusqu'au bout. «La chaîne de stérilisation se serait ainsi arrêtée parfois au bout de 14 ou 15 heures, alors que 18 heures sont nécessaires», explique le site de la radio.

Les machines utilisées seraient «vétustes», fuyant «à cause de la rouille» et tombant «régulièrement en panne». «Plutôt que de refaire une stérilisation, le directeur de l'époque préférait sortir ces implants de l'unité de stérilisation. Il falsifiait les documents afin que PIP puisse vendre ces prothèses», ajoute encore l'ancien cadre. Ce dernier est en procès avec MXM, qui «dément formellement» le contenu de ses déclarations, même si des faits similaires avaient déjà été signalés en août 2009.

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 15:36
Le minis­tère de l'Education natio­nale a rejeté la "pro­po­si­tion étrange" du nutri­tion­niste Pierre Dukan, qui pro­po­sait d'instaurer une option per­met­tant aux élèves minces de gagner des points sup­plé­men­taires au bac.

Le minis­tère de l'Education natio­nale s'est « étonné de la pro­po­si­tion étrange du Dr Dukan qui fait de la dis­cri­mi­na­tion phy­sique sans le savoir ». Le célèbre nutri­tion­niste Pierre Dukan, père du régime Dukan, pro­pose dans son der­nier livre, Lettre ouverte au futur pré­sident de la République, d'instaurer une option « poids d'équilibre » au bac­ca­lau­réat. Cette option per­met­trait aux élèves qui n'auraient pas grossi au cours de leurs deux der­nières années de lycée de gagner des points sup­plé­men­taires au bac.

Pour les can­di­dats au bac qui choi­si­raient cette option, il s'agirait de main­te­nir leur indice de masse cor­po­relle (IMC)(1) entre 18 et 25. « Pour éviter toute dis­cri­mi­na­tion, et même avan­ta­ger ceux qui se trouvent en dehors de ces limites, une simple pro­gres­sion constante vers le poids d'équilibre (100 g par tri­mestre) » suf­fi­rait à faire gagner des points, précise-t-il. La véri­fi­ca­tion du poids des élèves se ferait à tra­vers six pesées, deux par année.

Les élèves béné­fi­cie­raient en outre de six modules d'une heure sur deux ans, pour les for­mer à la nutri­tion opé­ra­tion­nelle, la cui­sine et l'activité physique.

« Le minis­tère n'a pas attendu M. Dukan pour mettre en oeuvre un plan santé — bien-être et sport à l'école », com­mente le minis­tère de l'Education natio­nale. « Les pro­blèmes de santé des ado­les­cents sont suf­fi­sam­ment graves et pré­oc­cu­pants pour ne pas être pris à la légère. Le bac non plus. C'est un exa­men des savoirs et des connais­sances, pas un exa­men de santé ! », souligne-t-il.

Ce dimanche 8 jan­vier, c'est la Journée natio­nale du dépis­tage de l'obésité infan­tile. Organisée chaque année par l'Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) elle a pour but d'alerter et d'informer les familles sur le dépis­tage insuf­fi­sant et l'idée néga­tive que le public se fait de l'obésité.

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 11:28

Les traditions françaises résistent à l'épreuve du temps. Certaines sont mêmes complètement inoxydables. Parmi elles, l'art de conserver par nostalgie ces vieux "trucs" rendus obsolètes par une époque qui file toujours de plus en plus vite : un vieux téléphone que le mobile a tué, un tourne-disque détrôné par le mp3, la Banque de France vidée de ses fonctions par la BCE, et des autorités de santé dont qui tentent de survivre face à l'Agence Européenne du Médicament, la seule pourtant qui a un droit de vie et de mort sur un médicament.

Le cas de la varénicline (Champix) illustre ces propos. Ce médicament utilisé pour arrêter de fumer figure sur la liste des 77 médicaments sous surveillance publiée en début d'année.

Un article est paru ce mois-ci dans la revue Prescrire : Varénicline : seulement "déremboursée" dans le sevrage tabagique, mais pas de retrait du marché. Nous y apprenons que le Champix ne fait plus partie des médicaments donnant droit à un remboursement par l'assurance maladie. (La sécurité sociale rembourse dans un forfait annuel de 50 € certains traitements pour arrêter de fumer, 150 € pour les femmes enceintes).

Pourquoi ce médicament n'est-il plus remboursé ? Car "sa balance bénéfices-risques n'est pas favorable".

La revue Prescrire reproche au Champix des effets neuropsychiatriques allant jusqu'au suicide, des troubles cardiovasculaires allant jusqu'à l'infarctus, des diabètes, des réactions d'hypersensibilité, etc.

Selon un bilan de l'AFSSAPS publié en juillet dernier, près de 3000 effets indésirables ont été notifiés en 4 ans, dont 373 effets indésirables graves.

1. Des problèmes cardiologiques

Dans le dernier numéro d'Impact Médecine, à l'issue d'une conférence organisée par Pfizer, le Professeur Thomas, président d'honneur de la Fédération Française de Cardiologie calme le jeu en expliquant qu'une étude canadienne a certes démontré une augmentation du risque cardiovasculaire sous Champix mais qu'il reste cependant très faible en valeur absolue. Il dénonce par ailleurs des problèmes méthodologiques liés à cette étude.

Un doute subsiste.

Sachant que des alternatives moins risquées existent, peut-on accepter que 2 patients sur 1000 développent un problème cardiaque suite à un traitement pour arrêter de fumer ?

En 2007, ce Professeur Thomas s'était fait épingler par le Formindep pour ne pas avoir déclaré ses liens d'intérêts avec ... Pfizer, la firme qui commercialise le Champix.

2. Des problèmes psychiatriques

En ne s'interrogeant que sur les effets cardiovasculaires du Champix, Prescrire et Pfizer passent à côté de ses effets neuropsychiatriques. En juillet dernier, CNN annonçait qu'aux Etats-Unis, 2000 procès étaient en cours sur le sujet, dont un tiers pour des suicides qu'ils aient abouti ou non.
Sans compter les dommages collatéraux. Dans cet article, CNN cite par exemple le cas de cet homme sous Champix vivant en Pennsylvanie qui a tué sa femme avant de se suicider ou celui de cette femme qui s'est suicidée devant ses enfants 4 jours après avoir commencé une cure de Champix pour une histoire de sandwich au beurre de cacahuètes. Toute la question réside ensuite de savoir si ces suicides sont imputables au Champix.

Les troubles psychiatriques induits par le Champix ont conduit les autorités de santé américaines à imposer au Champix et au Zyban une "black box", c'est à dire l'avertissement le plus fort qui soit, pour informer les patients d'un risque accru d'hostilité, d'agitation, de dépression et d'idées et comportement suicidaire.

Le 22 mai 2008, aux USA, l'Administration Fédération de l'Aviation a interdit l'utilisation du Champix par les pilotes et les contrôleurs aériens. Un doute subsiste. Et ce doute subsiste depuis de nombreuses années ! Prescrire a publié de nombreux articles sur le sujet :

Depuis février 2008, Prescrire crie à qui veut l'entendre que le Champix est associé à des dépressions et idées suicidaires. Contrairement à Prescrire, l'AFSSAPS s'alignant docilement sur la position européenne a répété que la balance bénéfices-risques restait positive.

 

Une fois de plus, Prescrire prêche dans le désert...

Jugement de Salomon au ministère

Xavier Bertrand déclarait dans l'Express : "Il y a des questions qui sont posées sur le Champix, donc j'ai décidé qu'il ne serait plus pris en charge par l'assurance maladie, au titre de ce pack, de cet ensemble remboursé au titre des substituts nicotiniques"

Vous avez bien lu : "Des questions sont posées." Il en coûtera donc simplement plus cher au malade. Le rôle de Xavier Bertrand consiste-t-il à dire : le produit est dangereux, nous ferons des économies à ne plus le rembourser, pour le reste je m'en lave les mains ?

Une telle mesure tiédasse bénéficiera pour une fois aux plus démunis qui n'auront pas les moyens de s'acheter ce médicament. Les autres le payeront plein pot... deux fois !

Le problème avec le Champix, c'est qu'il possède une autorisation de mise sur le marché européenne, ce qui rend les autorités françaises, et le ministre de la santé Xavier Bertrand aussi utiles qu'une boule de Noël dans un sapin. C'est décoratif, et on aurait des regrets à s'en passer. Pour ce qui est d'assurer utilement la santé des français, c'est une autre histoire.

Après le Zyban, une amphétamine encore commercialisée dans le sevrage tabagique, le cas du Champix met une fois de plus en doute la sincérité de Xavier Bertrand lorsqu'il promet qu'il y aura un avant et un après Mediator. Simple effet de manche et de communication d'un ministre qui sait bien qu'il n'a pas le pouvoir de contrôler réellement le médicament en France et qui tente en agitant les bras de justifier sa fonction et son salaire aux yeux de l'opinion.

A quand une réforme du médicament réaliste et efficace qui intègrerait cette fois-ci en toute logique les institutions européennes ?

Source :

Varénicline : seulement "déremboursée" dans le sevrage tabagique, mais pas de retrait du marché, Prescrire, Décembre 2011

Champix reste une option thérapeutique dans le sevrage tabagique, Impact Médecine, n°381, 1 au 7 décembre 2011

La publicité au public pour les médicaments de prescription est-elle VRAIMENT interdite en France ?, Formindep, 01/12/2007

Heart risks added to Chantix health concerns, CNN, 04/07/2011

Public Health Advisory : FDA Requires New Boxed Warnings for the Smoking Cessation Drugs Chantix and Zyban, FDA, 01/07/2009

F.A.A. Bans Antismoking Drug, Citing Side Effects, The New-York Times, 22/05/2008

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 10:02

ET LA LISTE CONTINUE

Les grands scandales sanitaires dans l'Hexagone depuis 1945

Amiante, sang contaminé... La nocivité du Médiator, médicament contre le diabète accusé d'avoir tué quelque 500 personnes en 1976 et 2009, fait ressortir le spectre des scandales sanitaires qui ont touché la France depuis la Seconde Guerre mondiale.

Par FRANCE 24 (texte)
 

Le Mediator, traitement contre le diabète utilisé comme coupe-faim et incriminé dans un rapport accablant de l’Afssaps, est accusé d’avoir tué quelque 500 patients entre1976, date de sa mise sur le marché, et novembre 2009, date de son interdiction. Mais auparavant, d'autres affaires de santé publique avaient défrayé la chronique en mettant notamment en cause le rôle de l'État et celui des industriels. Voici une liste non exhaustive des scandales sanitaires qui ont éclaté depuis 1945.

L’amiante

Ce matériau hautement cancérigène a été massivement utilisé en France (malgré la connaissance de sa dangerosité) par les travailleurs en bâtiment après la Seconde guerre et jusqu’à son interdiction en 1997. Selon un rapport du Sénat de 2005, l’attentisme criminel des industriels et de l'État est aujourd'hui à l'origine d'une hécatombe estimée à 35 000 décès entre 1965 et 1995, et à 100 000 d'ici à 2025. En 2000, le tribunal administratif de Marseille juge l'État "responsable des conséquences dommageables du décès" de quatre personnes contaminées. C'est alors la première fois que l'État est directement mis en cause.

Le scandale du Distilbène

A partir de 1948, le Distilbène, une hormone de synthèse, est prescrite à des millions de femmes enceintes à travers le monde pour prévenir les fausses couches. Dès 1953, son inefficacité est démontrée et, en 1971, de graves malformations chez les enfants de mères traitées sont formellement attribuées à cette hormone. Rien n'y a fait : si les États-Unis le retirent immédiatement du marché, la France attendra jusqu’à l'année... 1977.

Le Chlordécone

Pendant vingt ans, de 1973 à 1993, le chlordécone, un insecticide, a été utilisé en Martinique et en Guadeloupe pour lutter contre un parasite : le charançon de la banane. Une étude, publiée dans le Journal of Clinical Oncology, et menée entre 2004 et 2007 par Pascal Blanchet du CHU de Pointe-à-Pitre et le Dr Luc Multigner de l'Inserm, confirme que l’insecticide est responsable d'un accroissement significatif du risque de cancer de la prostate. Leurs conclusions montrent que les hommes exposés ont 80 % plus de risque de développer ce type de cancer.

L’hormone de croissance

Depuis les années 1980, 120 personnes sont mortes de la maladie incurable de Creutzfeldt-Jacob après avoir suivi un traitement pour favoriser leur croissance. Après vingt ans de procédure, quatre mois de procès en première instance et une relaxe générale, les familles des victimes se sont pressées à l'ouverture du procès en appel qui a débuté en octobre.

Le scandale de l’Isoméride

Mis sur le marché en 1985 pour lutter contre l’obésité, ce coupe-faim miracle, commercialisé par les laboratoires Servier jusqu’en 1997 et auquel plus de 5 millions de Français ont eu recours, est la cause de complications pulmonaires gravissimes. L'Isoméride sera retiré de la vente en France après la découverte de cas d'hypertension artérielle pulmonaire, dès 1995, et d'anomalies des valves cardiaques, en juillet 1997. Il serait responsable d’au moins 40 morts.

Le sang contaminé

C’est l’un des dossiers les plus douloureux du pays. Le drame du sang contaminé s'est transformé en scandale en avril 1991, lorsque l’hebdomadaire L’Événement du Jeudi publie un rapport prouvant que le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) a sciemment distribué, en 1985, des produits sanguins contaminés, entrainant la contamination d’hémophiles par le VIH. L'ancien Premier ministre Laurent Fabius et les anciens ministres Georgina Dufoix et Edmond Hervé comparaissent du 9 février au 2 mars 1999 devant la Cour de justice de la République (CJR) pour "homicide involontaire". Mais, en 2003, les dernières procédures s’achèvent avec la relaxe générale de tous les politiques et médecins poursuivis depuis 1994.

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 09:39

La lettre de Dukan au futur président fait réagir les blogueurs

 

Le nutritionniste star a envoyé une lettre au futur président de la République dans laquelle il propose de donner des points supplémentaires au Bac aux lycéens qui ont su garder un IMC normal. 

Une épreuve minceur au Bac. Telle est la dernière proposition du très controversé nutritionniste Pierre Dukan. Il propose de donner des points supplémentaires au Bac aux lycéens qui ont su garder de la seconde à la terminale un indice de masse corporel (IMC) normal. Une proposition qui n'a pas laissé indifférent le web. 

Le site Madmoizelle a décidé d'en rire (jaune). Avec une pointe d'ironie, il propose d'autres options à instaurer au Bac "pour révolutionner la société". Entre autres, l'option "faciès abordable", "dentition droite" ou encore "géométrie physique, parce que je ne vois pas comment des gens avec un nichon plus gros que l'autre ou un fessier disproportionné pourraient décemment faire partie de l'élite de cette société". Un bon moyen de montrer qu'une telle proposition n'aurait pas pu passer si elle ne concernait pas les gros.  

Et c'est ce que dénonce Daria Marx sur Le Plus, l'espace participatif du Nouvel Observateur. "Il faut saigner l'obèse, faire suer le gros", écrit la blogueuse énervée pour qui ce "permis à points pondéral" montre une nouvelle fois que la France préfère "pointer du doigt les obèses plutôt que de se pencher sur l'obésité". Et pour cause, il nous manque, selon le Sénat, "un programme de recherche national spécifique comparable à celui lancé par le NIH aux Etats-Unis".  

L'IMC, une mesure inadaptée pour les adolescents

Et elle n'est pas la seule à ne pas rire de la dernière sortie de l'auteur du régime le plus suivi de France. Marina Carrère d'Encausse, la présentatrice du magazine de la Santé sur France 5 et auteur du blog Bonjour Docteur, adresse un carton rouge au Dr Dukan. Un coup de gueule dans lequel elle dénonce une idée "grave et dangereuse" avant de renvoyer le nutritionniste à ses livres de psychologie. Car un adolescent en surpoids "n'est pas que faible, gourmand voire glouton et fainéant". Il peut être génétiquement prédestiné à être obèse, venir d'une famille défavorisée ou encore sujet à des troubles du comportement alimentaire. Une idée reprise par la dessinatrice Olivia (à Paris) qui dénonce les risques d'une telle mesure.  

Sur le blog "Quand l'appétit va" de Slate.fr, Cécile Dehesdin démontre également "pourquoi Dukan raconte des bêtises". L'indice de masse corporel (IMC) est, en effet, selon elle une mesure "grossière", qui ne fait pas la différence entre "masse graisseuse" et "masse musculaire". Un adolescent très sportif pourrait donc être considéré en surpoids à cause de cette mesure. Autre problème soulevée par la blogueuse, l'IMC ne s'avère pertinent que pour les personnes entre 18 et 65 ans...qui sont donc pour la plupart d'entre eux déjà sortis du lycée.  

Mieux vaut donc, pour obtenir son bac, se replonger dans les manuels scolaires que dans les livres de cuisine, ou les best-sellers des régimes. 

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 09:37

 

Faut-il rémunérer les médecins à la performance?

En plus des consultations, les médecins seront désormais rémunérés à la performance.

 

Les médecins seront rémunérés à l'acte mais aussi à la performance à partir de 2012. Selon les objectifs réalisés, l'assurance maladie pourra leur verser jusqu'à 9120€ supplémentaires par an. Et vous, voyez-vous d'un bon oeil ce nouveau système? Cette logique va-t-elle stimuler ou enrayer le système de santé? 

Les meilleurs médecins ne sont pas les mieux payés. Et pour cause: multiplier les consultations est le meilleur moyen d'augmenter leur rémunération. Depuis le premier janvier, les généralistes peuvent désormais d'un nouveau mode de rémunération 'à la performance'. Un complément aux revenus des consultations.  

Ceux qui suivront les consignes de la sécurité sociale se verront attribuer des points et percevront un bonus, qui pourra atteindre 9120€ par an. Par exemple, il leur sera demandé que 90 % de prescriptions d'antibiotiques soient des génériques. Ou que 75 % des patients de plus de 65 ans soient vaccinés contre la grippe saisonnière. Un dispositif né de la convention entre médecins et assurance maladie adoptée en juillet dernier. 

Une décision prise en concertation avec la profession, amadouée par le caractère incitatif -récompenser les "bons" élèves plutôt que de punir les "mauvais". Moins d'1% des médecins ont refusé ce système sur les 45 000 généralistes concernés, selon les premières estimations. Ils percevront leur première prime -en moyenne de 4500€- début 2013. Contactée par LEXPRESS.fr, l'assurance maladie précise les objectifs du dispositif: développer des thèmes de santé publique (par exemple en encourageant les mammographies) et uniformiser les pratiques médicales.  

"L'assurance maladie est coupée de la réalité du terrain"

Si la nouvelle rémunération est plutôt bien acceptée, la réforme fait débat sur le fond. Le Dr Patrick Dubreil, président du SMG (Syndicat de la médecine générale) est "opposé à ce type de forfait variable, car il fait dépendre les médecins de l'organisme payeur -l'assurance maladie, ndlr. L'argent empoisonne le système de santé et menace la relation entre patient et médecin, poursuit-il. Si l'on prescrit une mammographie à sa patiente tous les deux ou trois ans, pensera-t-elle qu'on le fait pour sa santé ou parce qu'on y gagne une prime? On ouvre la boîte de Pandore..." 

L'argent empoisonne le système de santé et menace la relation entre patient et médecin! 

Il conteste également la logique de "performance" telle qu'elle est mise en place. "Ceux qui auront les plus grosses primes ne seront pas forcément ceux qui soignent le mieux leur patients. Certaines pratiques ne sont pas valorisées, comme le fait d'appeler un éducateur ou d'assister une personne en fin de vie. Autant d'actes qui n'entrent pas dans des cases". 

Va-t-on vers moins d'individualisation du suivi? Pour Patrick Dubreil, les cadres fixés sont trop rigides: "On nous demande par exemple de faire un fond d'oeil par an pour les diabétiques, mais ce n'est pas toujours adapté. Dans certains cas, il faut en faire plus, dans d'autres, moins. L'assurance maladie est coupée de la réalité du terrain!" 

UMP et PS s'emparent du sujet

Après l'élection de 2012, le mode de rémunération des médecins pourrait continuer d'évoluer. La gauche et la droite ne souhaitent pas revenir sur l'instauration de cette part variable dans le salaire des médecins. 

Lors de sa convention santé, en octobre 2011, l'UMP proposait un système "reposant sur trois éléments: le paiement à l'acte, le paiement au forfait, et une rémunération pour encourager la recherche permanente de l'adéquation des soins aux bonnes pratiques." Au PS, Marisol Touraine (secrétaire nationale à la santé et à la sécurité sociale) propose "d'introduire une part significative de rémunération forfaitaire pour les médecins", sur le site Internet du parti.  

Vont-ils "révolutionner" le système actuel ou se contenter de l'amender? Réponse après la consultation... de mai prochain. 

Et vous, êtes vous favorables à une rémunération des médecins à la performance?
La culture de l'objectif est-elle adaptée au système de santé?
Menace-t-elle l'individualisation du suivi médical?
 

Faut-il revoir plus largement le mode de rémunération de la profession?
Ou doit-on garder laisser le paiement à l'acte comme principale source de revenus?
 

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 09:30

PARIS (Reuters) - La surveillance systématique des dispositifs médicaux comme les prothèses mammaires PIP au coeur d'un scandale mondial n'incombe pas à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), a déclaré mardi un de ses porte-parole.

L'avocat de la société française Poly Implant Prothèse (PIP) ainsi que de nombreux chirurgiens esthétiques qui ont posé ses prothèses défectueuses accusent l'Afssaps de "négligence", lui reprochant d'être intervenue tardivement dans cette affaire.

Cet organisme a déjà été mis sur la sellette après le scandale du Mediator, un coupe-faim présenté comme un antidiabétique qui a fait de 500 à 2.000 morts en France, et est appelé à être remplacé par une nouvelle agence.

Le président de PIP, Jean-Claude Mas, a été interrogé par l'Afssaps à propos de la composition de ses prothèses alors que les informations se multiplient sur l'utilisation d'un gel de silicone industriel.

"Aujourd'hui, les éléments dont on entend parler laissent penser que ce gel était vraiment frelaté", a dit mardi le ministre de la Santé Xavier Bertrand sur France 2. "Dans ce cas-là, les contrôles ne l'ont pas déterminé."

Philippe Courtois, l'avocat de porteuses d'implants PIP a lui aussi estimé mardi sur France Inter que l'absence de contrôle du gel par l'Afssaps était "une grave erreur".

Mais l'Afssaps souligne que, contrairement aux médicaments, les dispositifs médicaux - des pansements aux seringues en passant par les

prothèses et les appareils d'imagerie - ne sont pas soumis à une procédure d'autorisation de mise sur le marché.

Ils sont placés "sous la responsabilité du fabricant qui les commercialise", explique-t-on à l'agence.

La surveillance est ensuite opérée par un organisme choisi par le fabricant pour certifier la qualité de ses produits, précise l'Afssaps.

Dans le cas de PIP, c'est la société allemande Tüv Rheinland qui était responsable de surveiller sa production, en menant notamment un audit

annuel dans l'établissement, ajoute-t-elle.

"L'Afssaps est chargée de réaliser une inspection quand il y a des doutes sur un producteur particulier ou quand le marché change beaucoup", a dit un responsable de la communication.

INSPECTIONS

Deux cas de figure qui se sont présentés à près de dix ans d'intervalle, poussant l'Afssaps à inspecter les locaux de la société varoise en

2001 puis en 2010.

En 2001, suite à la fin d'un moratoire de six ans sur les prothèses mammaires en silicone en France, l'agence a inspecté les sites de production de tous les fabricants de prothèses. Elle a alors repéré des problèmes sur un lot de la marque PIP. "Mais le reste fonctionnai bien", précise-t-elle.

En mars 2010, suite à la détection d'une augmentation du nombre de ruptures des prothèses de la marque PIP et à une dénonciation par un

expert, elle a procédé à une nouvelle inspection qui a révélé l'utilisation d'un gel de silicone non conforme et entraîné le retrait du marché de ces prothèses.

En temps normal, cette surveillance était déléguée à la société Tüv Rheinland, qui a certifié les sites de production PIP jusqu'en mars 2010, explique l'Afssaps.

Tüv Rheinland a poursuivi PIP en février 2011, l'accusant de l'avoir trompée sur la composition de son gel de silicone. Son mandat était d'attester des procédés de fabrication de la compagnie et non des substances qu'elle utilisait, a dit son porte-parole. Pour celles-ci, ell devait s'appuyer sur l'information que lui fournissait PIP, a-t-il ajouté.

Créée en 1999, l'Afssaps compte dans ses rangs près de 1.000 professionnels et son budget pour 2012 s'élève à 157 millions d'euros pour 2012, dont la moitié en frais de personnel.

Dans la foulée du scandale du Mediator, les députés français ont adopté en octobre un projet de loi qui refonde le système de sécurité

sanitaire des produits de santé, notamment en encadrant mieux les visiteurs médicaux de l'industrie pharmaceutique faisant la promotion de

médicaments auprès des médecins.

Le texte prévoit la création de l'Agence nationale de sécurité du médicaments et des produits de santé (ANSM) en remplacement de l'Afssaps.

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 19:31

La loi relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé a été publiée le 30 décembre 2011 au Journal officiel.

securite sur les medicaments et produits de santeLa loi n°2011-2012 du 29 décembre 2011 compte 48 articles. Rappelons que le ministre du travail, de l'emploi et de la santé, Xavier Bertrand, a lancé fin 2010 une réforme de l'autorisation de mise sur le marché (AMM) et de suivi des médicaments et des dispositifs médicaux, en souhaitant davantage de transparence avec un "Sunshine Act à la française", à la suite des dysfonctionnements constatés dans l'affaire Mediator* (benfluorex, Servier).

La loi, déposée début août et discutée au Parlement entre fin septembre et mi-décembre, traduit les recommandations de nature législative de deux rapports de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), rendus en janvier et juin, et de différents rapports (assises du médicament et rapports parlementaires).

La loi fait disparaître l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) au profit de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui aura davantage de missions et de pouvoirs de sanction en cas de non-respect de ses demandes aux industriels et aux acteurs du système.

Pour parvenir à une transparence des décisions, l'obligation de déclaration des liens d'intérêts est élargie à tous les experts intervenant dans une dizaine d'agences et organismes sanitaires et à tous les personnels de ces agences avec un historique de cinq ans et avec un contrôle interne effectué par une commission éthique.

La transparence des travaux des agences sera renforcée avec une obligation d'enregistrement des séances et de publication des comptes rendus, et une charte de l'expertise sanitaire sera publiée.

Pour les dirigeants (président, directeur et directeur général) de 12 agences sanitaires, la publication de cette déclaration sera complétée par une audition par le Parlement avant leur nomination.

De même, les entreprises pharmaceutiques auront l'obligation de rendre publics les avantages et rémunérations qu'elles versent aux acteurs du champ des produits de santé, à compter du 1er janvier 2012.

La vie du médicament plus encadrée

Le nouveau cadre de vie d'un médicament se veut plus strict, avec des exigences accrues d'information de l'ANSM par les entreprises sur leurs produits, y compris hors de France, un suivi post-AMM des médicaments plus serré, des conditions plus exigeantes sur les autorisations temporaires d'utilisation (ATU) et un suivi des prescriptions hors AMM qui ne seront possibles qu'avec une recommandation temporaire d'utilisation de l'ANSM ou une demande expresse du prescripteur.

Les conditions d'accès au remboursement seront un peu restreintes à partir du 1er janvier 2012 avec la demande faite au fabricant de présenter des résultats d'essais cliniques de son médicament contre des stratégies thérapeutiques existantes -mais seulement "si elles existent". Xavier Bertrand a affirmé à plusieurs reprises vouloir faire avancer ce sujet au niveau européen.

Des mesures sont également prises pour la sécurisation des préparations magistrales et les préparations en pharmacie.

Le renforcement du contrôle des publicités des médicaments est prévu à travers le retour à un "visa de publicité" qui sera délivré a priori par l'ANSM et les publicités sur les vaccins vers le grand public seront davantage contrôlées.

Les dispositifs médicaux sont concernés par un encadrement plus strict des publicités, un renforcement de leur évaluation par la Haute autorité de santé (HAS) et de leur contrôle.

Le spectre d'une visite médicale collective à l'hôpital pour tous les médicaments s'est momentanément éloigné puisque l'expérimentation large voulue par le gouvernement a été réduite par les parlementaires, qui ont exclu les médicaments de réserve hospitalière, de prescription hospitalière et de prescription initiale hospitalière ainsi que les dispositifs médicaux.

Par ailleurs, le Comité économique des produits de santé (CEPS) sera en mesure de fixer des objectifs annuels chiffrés d'évolution des pratiques de visite médicale.
En matière de pharmacovigilance, le cercle des notificateurs est étendu et la directive européenne 2010/84/CE du 5 décembre 2010 sur la pharmacovigilance est transposée, renforçant le rôle de l'ANSM.

La loi crée également un groupement d'intérêt public (GIP) "Etudes de santé" dans le but de faciliter la réalisation d'études de vigilance et d'épidémiologie impliquant des produits de santé et introduit une protection des lanceurs d'alerte.

Au fil de la discussion parlementaire, la loi s'est enrichie de mesures variées sur le médicament comme le passage progressif, au 1er janvier 2015, à la prescription en dénomination commune internationale (DCI), la certification par la HAS des logiciels d'aide à la prescription (LAP) et à la dispensation (LAD), la création d'un dispositif anti-exportations parallèles, la possibilité pour un génériqueur de copier l'apparence d'un princeps dans sa forme orale et la confirmation, au niveau législatif, de l'obligation de continuité du service et du système d'astreinte des grossistes-répartiteurs.

L'accès aux données et l'alimentation du dossier pharmaceutique ont été également élargis, sous conditions.

03.01.2012
 
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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 17:19

 

Deux études sorties très récemment viennent affiner les connaissances sur la vraie nature de ce qu’on appelle encore « effet placebo ».

La première de ces études [1], réalisée par des chercheurs de la Harvard Medical School et du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC), publiée le 14 juillet dans le New England journal of Medicine a évalué, sur des patients asthmatiques, l’effet d’un médicament bronchodilatateur et de deux méthodes placebos, comparées à un groupe témoin sans intervention.

Les patients ont été séparés en quatre groupes recevant respectivement : un inhalateur d’albutérol, un inhalateur placebo ne contenant aucune substance active, des séances d’acupuncture simulée et rien. Tous les patients ont été suivis régulièrement par interrogation et par des mesures spirométriques (mesure de la capacité pulmonaire).

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– Des gélules fabuleuses. Quand je regarde la boîte, j’arrête de tousser !

Si l’on regarde les mesures objectives obtenues par ces dernières, on constate que les patients qui ont reçu de l’albutérol ont vu leur capacité respiratoire augmentée de 20 % alors que les trois autres groupes n’obtiennent qu’une augmentation de 7 %. On doit donc en conclure que chez ces patients les traitements placebo n’ont pas entraîné d’augmentation des fonctions pulmonaires supérieure à celle des patients non traités.

Par contre, si l’on demande aux patients si le traitement a eu un effet sur leur qualité de vie, on obtient des résultats radicalement différents. Les résultats ressentis dans le cadre de l’inhalateur d’albutérol (50 % d’amélioration) ne diffèrent pas de manière significative de l’inhalateur placebo (45 %) ou de l’acupuncture simulée (46 %). En revanche, le groupe témoin enregistre une amé- lioration autodéclarée très inférieure (21 %).

En résumé, les interventions placebo n’apportent aucune amélioration objective, alors que le ressenti des patients leur attribue un effet équivalent à celui du médicament actif.

Cette étude confirme un précédent travail effectué dans le cadre de la maladie de Parkinson [2].

Ceci explique le fait que l’effet placebo n’est réputé agir que sur les dysfonctionnements dans lesquels le ressenti est fondamental (douleur, maladies fonctionnelles, etc.), alors qu’il n’a jamais été mis en évidence dans des maladies infectieuses ou oncologiques.

Une seconde étude publiée quelques jours plus tard [3] s’intéresse à l’impact des attentes des patients sur les tests auditifs. Des chercheurs anglais ont analysé les résultats de patients testés deux fois avec le même appareillage. La première fois, on leur a dit qu’ils disposaient d’un nouveau type d’appareil et la seconde fois on leur a déclaré qu’il s’agissait d’une aide auditive conventionnelle. Les patients étaient les mêmes, les tests étaient les mêmes et l’appareillage était le même, mais les résultats sont, eux, clairement différents. Les patients qui pensaient disposer d’un appareillage « dernier cri » obtenaient des résultats nettement plus élevés que les autres et 75 % d’entre eux déclaraient préférer cette nouvelle version de l’appareil. Ce qui confirme que l’attente du patient a une influence significative sur son ressenti. Encore une fois, les auteurs, dans le titre de leur publication, nomment ce phénomène « effet placebo » alors que seuls le contexte, l’attente des patients, l’attitude et la relation avec les praticiens sont intervenus. Ce qui justifie une nouvelle fois l’abandon du terme « effet placebo » au profit d’une appellation beaucoup plus large et plus compréhensible pour le public : « effet contextuel ».

[1] Active albuterol or placebo, sham acupuncture, or no intervention in asthma. Wechsler ME, Kelley JM, Boyd IO, Dutile S, Marigowda G, Kirsch I, Israel E, Kaptchuk TJ. N Engl J Med. 2011 Jul 14 ;365(2) :119- 26.

[2] Fregni (F),(2006).Immediate Placebo Effect in Parkinson’s Disease – Is the Subjective Relief Accompanied by Objective Improvement ? European Neurology 56, No. 4, 2006

[3] The Placebo Effect and the Influence of Participant Expectation on Hearing Aid Trials, Dawes P, Powell S, Munro KJ., Ear Hear. 2011 Jul

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 17:14

SANTE. «Nous ne vendons pas du gel pour des implants mammaires» : le silicone des implants mammaires était destiné à un usage "purement" industriel. C’est ce que vient de révéler le PDG de la société Gaches Chimie, un fabricant toulousain de produit chimique fournisseur de la société PIP, productrice des prothèses mammaires à l’origine d’un scandale de santé publique.

Le produit fourni à PIP était de l’huile de silicone. «Un produit intermédiaire que la société PIP aurait elle-même transformé en gel pour ses implants mammaires» a expliqué à Libé Toulouse Pierre Gaches, PDG de la société Gaches Chimie : "Toutes les spécifications du produit qui nous était demandé correspondaient à un produit industriel et le client ne nous a jamais donné aucune information sur les applications qu'il pouvait en faire», ajoute-t-il.

Le volume des commandes variait selon les années : quelques dizaines de tonnes de cette huile de silicone aurait été vendu par la société  toulousaine à PIP en l’espace de huit ans. Gaches Chimie est le deuxième fournisseur de silicone industriel après l’allemand Brenntag à se faire connaitre des autorités sanitaires. Il a commencé à fournir Poly Implant Prothèse (PIP) en silicone au début des années 2000.

«Nous sommes atterrés», reprend Pierre Gaches qui n’exclut pas de porter plainte contre PIP.

Le silicone industriel est généralement  utilisé dans la construction, la fabrication de composants électroniques,  l’orthopédie, la fabrication de moules. «Les applications sont multiples et variées. C'est très difficile d'imaginer ce que les clients peuvent en faire»,  a ajouté Pierre Gaches. La particularité du silicone, c'est qu'il n'y a que l'imagination qui peut en limiter les usages »

Vingt cas de cancers ont été signalés en France chez des porteuses d'implants PIP. Aucun lien de causalité n'a été établi entre le cancer et les prothèses. Mais une vive inquiétude s'est cristallisée ces derniers jours sur la composition du gel des implants, non conformes à la réglementation et accusant des taux de rupture très importants.

Le gouvernement a recommandé le retrait de ces prothèses aux 30.000 porteuses en France. PIP a exporté jusqu'à sa cessation d'activité en mars 2010 la majeure partie de sa production et, dans le monde, 400.000 à 500.000 femmes seraient porteuses d'implants

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