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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 19:38

Quant à la Ritaline®, à moins d’un nouveau scandale, elle a encore de beaux jours devant elle, puisque d’après une expertise faite en 2003 par l’Inserm sans enquête épidémiologique, un enfant sur 8 souffrirait de trouble mental et 5,9 % des jeunes de 15 ans seraient atteints de “troubles de conduite”. Et pour soigner les troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité chez les enfants de plus de six ans officiellement et de bien moins généralement, on leur administre cette amphétamine, dont les effets sont comparables à ceux de la cocaïne et qui correspond à la définition des drogues illégales. Aussi, il est évident qu’elle génère une accoutumance, forme de toxicomanie infantile.

Tout cela se produit avec la bénédiction de l’Agence régulatrice, quel que soit le nom qu’elle porte, qui semble ignorer que le fabricant lui-même avoue clairement ne pas pouvoir garantir la sécurité d’emploi du produit, ni même son efficacité, qu’il ignore exactement son action sur l’homme, son risque hépatique carcinogène et son potentiel tératogène. Et si le laboratoire fabricant n’a pas poussé ses travaux assez loin, qui le fera ? Pas l’Agence en tout cas, ni les médecins qui osent affirmer que la Ritaline® est un “médicament très sûr”.

Aussi, au lieu de mettre ces enfants sous haute surveillance au lieu d’y mettre des médicaments qui le méritent bien plus, il serait plus sain de parler avec eux, d’étudier les facteurs sociaux, d’essayer de comprendre leur angoisse.

Notre société devrait se poser les bonnes questions : Les normes que nous leur imposons sont-elles compatibles avec la vie actuelle ? sont-elles valables dans notre société qui va à vau-l’eau ? notre civilisation moderne est-elle un bon exemple de bonheur sur notre planète bien malade ? Et l’avenir pour le moins incertain que nous leur préparons est-il un signe d’évolution de notre société et de notre conscience ou bien une preuve flagrante de notre déchéance ?

En outre, il est certain que nos intestins sont notre second cerveau et que notre nourriture affecte ainsi notre comportement. Or, étant donné que nous apprenons chaque jour davantage à quel point notre alimentation est empoisonnée, bourrées de produits chimiques, de colorants artificiels, de conservateurs, d’exhausteurs de goût, et autres cochonneries - que les cochons me pardonnent -, comment des enfants qui ingurgitent ce poison quotidien pourraient-ils se comporter sainement ?

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 19:36


Le Dr Joseph Biederman, psychiatre renommée de la Harvard Medical School, porte une large part de responsabilité dans l’explosion de ces drogues antipsychotiques chez les enfants cette situation.

Entre 2000 et 2007, il a gagné plus de 1,6 million de dollars comme consultant chez les laboratoires sans déclarer une large part de ces revenus aux dirigeants des universités. D’après le Star Tribune, il aurait promis des études positives à un certain laboratoire fabricant de médicaments antipsychotiques avant même d’avoir entrepris ses recherches. Comme de très nombreux confrères, il a bien rempli sa promesse.

Malheureusement, dans certains cas, les parents ont été accusés de mauvais traitement lorsqu’ils ont refusé de droguer ainsi leurs enfants et certains en ont perdu la garde.

En revanche, il semblerait que le pourcentage de véritables problèmes émotionnels ou mentaux soit en augmentation chez les enfants. Toutefois, non seulement les solutions proposées n’aident pas à résoudre ces problèmes, mais les médicaments prescrits menacent la santé de ces enfants.

En France, comme ailleurs, le problème est pratiquement identique. Depuis près de vingt ans, un important changement est intervenu en psychiatrie avec l'arrivée massive de drogues psychiatriques et particulièrement dans le cas des enfants et adolescents. Nous n’avons pas chez nous de Dr Joseph Biederman, mais ses émules sont pléthore et l’on sait bien que la chimie est devenue la nouvelle panacée, mais pour un enfant à problèmes, il serait préférable de le confier à un pédopsychiatre plutôt que traiter tous ses maux par la chimie qui fait à présent partie de notre vie quotidienne.

Nous allons bien voir, avec le changement annoncé de l’Afssaps qui a déjà changé de nom à défaut de comportement, si la pression des firmes pharmaceutiques va persister ou si la nouvelle Agence va enfin interdire le Zyprexa®, médicament dont l’efficacité est contestable, les effets secondaires indiscutables et le prix exorbitant, et dont la renommée est basée sur des mensonges. La boite de 28 comprimés de 10 mg coûte 116,94 euros et elle est remboursée à 65 %.

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 19:35

Aux États-Unis, le nombre d’enfants diagnostiqués comme ayant des troubles bipolaires aurait été multiplié par 40 depuis dix ans.

Il est évident que cette augmentation de 4 000 % n’est pas crédible et démontre bien que les dépistages à tout va sont dangereux. Nombre de psychiatres révisent leurs diagnostics, inquiets de milliers d’enfants arbitrairement soignés pour une maladie dont ils étaient indemnes, et tout cela à cause d’un système de santé non fiable et de la publicité outrancière des compagnies pharmaceutiques.

Le 23 juin 2011, le Star Tribune signalait : “La volte-face de la profession pourrait aider les générations futures, mais elle soulève des questions au sujet du mal fait à des enfants qui n’auraient jamais dû entendre un tel diagnostic, ni recevoir les médicaments utilisés pour les soigner.”

Commentaires du Dr Mercola le 30 juillet 2011 : “De pareils articles prouvent bien que la terrifiante pratique routinière de prescrire des drogues antipsychotiques à des enfants est, dans la majorité des cas, une arnaque mal inspirée par l’industrie du médicament. Dans ce cas, une violente réaction contre ce diagnostic chez les enfants est sans doute la meilleure chose qui puisse survenir.”

D’après le Dr Mercola, ce diagnostic ridiculement établi vient de plusieurs causes : des médecins trop zélés, des parents désorientés, le système d’assurance-maladie qui réclame un diagnostic précis et codé d’une maladie établie et enfin le marketing agressif et même parfois illégal de Big Pharma. Ces facteurs contribuent à créer ce que le Dr Stephen Setterberg, fameux psychiatre américain pour enfants, qualifie de “diagnostic à la mode”, mais, pour le Dr Mercola, cette “mode” à la capacité de détruire des vies.

La violente réaction contre ce diagnostic a conduit la profession des psychiatres à reconsidérer les critères du diagnostic et surtout à changer son nom par “Disruptive Mood Dysregulation Disorder”, qu’on pourrait traduire par troubles de l'humeur par dérèglement de l’activité mentale, qui s’appliquera aux enfants sujets à de fréquentes colères et irritables en périodes normales. Cependant, si l’on ne change pas radicalement la façon de traiter ces enfants, ce changement de nom ne servira pas à grand-chose.

Bien qu’on ne recommande pas impunément des sirops pour la toux ou des antibiotiques aux enfants, avec la prise de drogues psychiatriques qui peuvent altérer le cerveau, on joue un jeu bien plus dramatique encore et souvent irréversible, d’autant que la moyenne des enfants traités ainsi augmente bien plus rapidement que celle des adultes.

En outre, la tendance à donner plusieurs médicaments à la fois croît également et les enfants reçoivent plusieurs drogues pour traiter un ensemble de symptômes dont certains sont des effets secondaires d’autres produits. Ainsi, le Dr Carrie Borchardt, psychiatre des Hôpitaux et cliniques pour enfants du Minnesota, a constaté : “Lorsque vous supprimez ces médicaments chez un nombre important d’enfants, les symptômes disparaissent et, alors, ils n’ont plus de problèmes bipolaires et n’ont eu que des problèmes médicamenteux.”

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 17:37

Respecter la durée de prescription
Elle doit être aussi brève que possible, notamment : de 8 à 12 semaines dans les troubles anxieux, réduction de posologie comprise,
de 2 à 5 jours en cas d’insomnie occasionnelle et 2 à 3 semaines en cas d’insomnie transitoire (excepté pour fluni trazépam et triazolam, dont la durée de prescription ne doit pas excéder 14 jours).

Benzodiazépine: un traitement datant de plusieurs semaines ne doit pas être arrêté brutalement. débuter par la posologie la plus faible.
une surprescription et une consommation prolongée des benzodiazépines (médicaments anxiolytiques et hypnotiques) dans les troubles du sommeil et de l’anxiété, alors que les risques liés à ces médicaments sont supérieurs aux bénéfices
la réglementation concernant le Rohypnol ®, le Subutex ®, le Temgésic ® et le Tranxène ®.
Le patient doit être d’emblée prévenu de l’existence d’un risque réel de dépendance et en accord avec ce dernier, le médecin doit mettre en place une procédure d’arrêt.
Arrêté du 7 octobre 1991 fixant la liste des substances de la liste I des substances vénéneuses à propriétés hypnotiques et/ou anxiolytiques dont la durée de prescription est réduite1
En accord avec l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps), le laboratoire Roche souhaite porter à votre connaissance des informations importantes destinées à favoriser le bon usage des spécialités RIVOTRIL® (clonazépam).
« L’efficacité et la sécurité d’emploi de RIVOTRIL® ne sont en effet pas établies dans le traitement de la douleur
(notamment céphalées, douleurs osseuses, neuropathiques, articulaires, analgésie post-opératoire), ni dans
les indications habituelles des autres benzodiazépines (notamment anxiété et troubles du sommeil). »
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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 17:28

DEPUIS une dizaine d’années, la médecine rend malades plus de gens qu’elle n’en guérit. Elle est devenue, de toutes les industries, la plus gaspilleuse, polluante et pathogène. Prétendant rafistoler cas par cas, individu par individu, des populations de plus en plus maladives, elle masque les causes profondes de leurs maladies, qui sont sociales, économiques et culturelles. Prétendant soulager toutes les souffrances et angoisses, elle oublie que, en dernière analyse, les individus sont ravagés dans leur corps et leur psychisme par le mode de vie. La médecine, en les aidant à supporter ce qui les détruit, contribue finalement à cette destruction.

 


I. LES FAUSSES VICTOIRES

Certes, la médecine a appris à traiter la presque totalité des maladies infectieuses, certaines déficiences endocriniennes comme le mixœdème, certains dérèglements métaboliques comme le diabète. Mais, dans l’ensemble, elle est en retard d’une guerre : car elle est impuissante à guérir les grandes maladies chroniques dégénératives qui ont pris la relève des infections en tant que causes principales de mort prématurée. Elle demeure impuissante contre les maux les plus répandus : « rhumatismes », migraines, affections des voies respiratoires, troubles de la digestion. Et, à bien y regarder, il n’est même pas vrai qu’elle ait joué le rôle décisif dans la régression des maladies infectieuses dont on lui attribue couramment le mérite.

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 16:20

Si vous êtes riches vous pouvez espérer vivre plus vieux. Plus de 100 médicaments ne sont plus remboursés tous les ans. Dans le meilleur des cas ,c'est leur taux de remboursement qui diminue de 10%.Certaines personnes retraitées ou salariées qui sont pauvres mais pas suffisamment pour être pris en charge à 100% ne peuvent plus se soigner. Je connais des retraités qui ne peuvent pas payer la consultation chez le médecin ou qui ne pourront pas acheter les médicaments prescrits. Si vous ne pouvez pas vous offrir une clinique privée près de chez vous, il faudra attendre parfois 3 mois pour obtenir une consultation et un mois de plus pour être opéré. Il vaut mieux que votre cas ne soit pas trop urgent. Pour passer un I.R.M. deux mois d'attente.Si vous avez une tumeur cancéreuse ,votre cas deviendra désespéré !!! Les plus mal lotis se sont les provinciaux car on supprime des hôpitaux. Les frais d'ambulance sont de moins en moins pris en charge . il faudra donc payer pour vous rendre à l'hôpital.Pour être soigné rapidement quant on est pauvre,le mieux ,c'est de faire un arrêt cardiaque ou d'être renversé par une voiture. La médecine fait de gros progrès mais ce n'est pas pour tout le monde !!!!!

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 16:11

Les régions sont très diversement touchées par ce double phénomène, les zones où la population est la plus aisée étant cependant principalement concernées. Ainsi en région parisienne, 90% des spécialistes pratiquent des dépassements, et leurs taux atteignent 150% des tarifs de la Sécu ! Même si les complémentaires de santé peuvent prendre les dépassements en charge, il faut savoir que 40% des contrats les excluent, et que 7% des Français n'ont pas de mutuelle.

L'essor des dépassements favorise donc bien la médecine à deux vitesses. Les médecins, qui préfèrent parler de "compléments d'honoraires", refusent cependant d'être jugés responsables, rappelant à l'envi que la hausse est due au fait que les tarifs de base, si peu augmentés par l'Assurance-maladie, ne permettent plus d'exercer.

Le phénomène, cependant, inquiète certains syndicats. "Ce n'est plus supportable pour la population, et c'est un vrai problème pour les généralistes, qui ne trouvent plus facilement des spécialistes à un tarif acceptable par leurs patients, relève Claude Leicher, pour MG France. Les dépassements étaient auparavant un problème pour une petite partie de la population, mais aujourd'hui, même des personnes gagnant leur vie peuvent ne pas pouvoir assurer, ponctuellement, une dépense très élevée."

Face à ce "développement excessif" du secteur 2, l'assurance-maladie appelle à une "réforme structurelle du système". Depuis trente ans, aucun gouvernement n'a fait de réelle proposition de réforme. En 2009, lors des débats sur la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), les politiques avaient renoncé à s'attaquer au secteur 2, face à la colère des médecins.

L'idée avait alors émergé d'une solution médiane, le "secteur optionnel", dont la naissance est au centre des discussions actuelles entre médecins et Assurance-maladie pour la prochaine convention médicale. Les médecins qui s'inscriraient dans ce troisième secteur, entre le secteur 1 (tarifs de la Sécu) et le secteur 2, s'engageraient à réaliser 30% de leurs actes au tarif opposable, et à facturer les 70% restants avec des compléments d'honoraires ne dépassant pas 50% de ce tarif. Il est prévu qu'il concerne, dans un premier temps, les chirurgiens, les anesthésistes et les obstétriciens, mais l'idée et d'ensuite l'étendre.

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 16:10

De plus en plus de médecins choisissent d'exercer en honoraires libres, et les taux de dépassement sont de plus en plus élevés. La sonnette d'alarme a beau avoir été tirée à maintes reprises sur les freins à l'accès aux soins que constituent les dépassements d'honoraires, ce mode de rémunération s'ancre profondément dans le système de santé français, démontre une étude présentée mardi 17 mai par l'assurance-maladie, qui s'en inquiète.

Désormais, les nouveaux médecins qui s'installent sont bien plus nombreux à décider de pratiquer des dépassements. En 2010, parmi les spécialistes, six sur dix ont fait ce choix, contre "seulement" quatre sur dix pour ceux déjà en exercice. Ce qui laisse présager un renforcement, à l'avenir, du nombre de médecins inscrits en "secteur 2", c'est-à-dire ceux qui pratiquent des honoraires libres et non pas les tarifs de la Sécu.

Le différentiel est très élevé chez les anesthésistes, avec 66% des nouveaux installés optant pour le secteur 2, contre 34% pour l'ensemble de la spécialité. L'an dernier, 82% des installations de gynécologues se sont faites en secteur 2, 84% pour les ORL, 63% pour les ophtalmologues.

Lancé en 1980, pour éviter à la Sécurité sociale d'augmenter les tarifs des consultations tout en permettant une hausse de la rémunération des médecins, le secteur 2 a remporté un tel succès que face à la difficulté, déjà, de trouver un praticien au tarif de base, il a été décidé d'en limiter l'accès en 1990. Le secteur a alors été réservé aux plus diplômés (anciens assistants des hôpitaux, chefs de clinique, praticiens hospitaliers).

2,5 MILLIARDS D'EUROS EN 2010

Mais vingt ans plus tard, après une baisse des effectifs de praticiens en tarif libre, ce sont désormais des niveaux de 1990, voire bien au-dessus, que l'on retrouve dans certaines spécialités, comme les chirurgiens, les anesthésistes ou les gynécologues. Si, aujourd'hui, 24% des médecins pratiquent des dépassements d'honoraires, contre 31% en 1990, chez les généralistes, qui n'ont plus accès au secteur 2, on n'en compte plus que 11%. En revanche, chez les spécialistes, les effectifs en honoraires libres, après être redescendus à 37% en 2000, sont remontés à 41% en 2010. Soit quasiment le même niveau qu'avant la réforme du secteur 2.

La barre des 50% est souvent dépassée, par exemple chez les ORL, les ophtalmologues ou les gynécologues, et surtout les chirurgiens, qui atteignent désormais les 85% ! Autre tendance lourde relevée par l'assurance-maladie : l'augmentation du niveau des dépassements d'honoraires, qui ont représenté 2,5 milliards d'euros en 2010, dont 2,1 milliards pour les spécialistes. Pour ceux-ci, entre 1985 et aujourd'hui, le taux de dépassement (rapporté aux tarifs de la Sécurité sociale), a été multiplié par plus de deux, passant de 23% à 54%. Soit une facture à 154 euros pour un acte remboursé 100 euros.

Depuis 2005, la hausse se tasse, mais elle est continue. Les taux sont les plus élevés chez les pédiatres (64%), les ophtalmologues (60%), les chirurgiens (56%) et surtout les obstétriciens (83%).

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 16:06

l ne se passe plus une seule journée, sans que nous ayons à recueillir les plaintes d’adhérents obligés de renoncer à certains soins devenus inaccessibles par leur coût, ou pris en otages et victimes des dépassements d’honoraires pratiqués par certains professionnels de santé.

C’est Claudine qui vient de subir une opération abdominale : dépassement d’honoraires non pris en charge : 1 200 € ! Il est noté sur le devis : "devis accepté avant l’exécution de la prestation de service." puis, "devis accepté après réflexion", deux mois après. Elle a eu besoin de réfléchir, Claudine ; le dépassement de tarif, c’est plus d’un mois de salaire ! Pas de négociation possible. Elle signe, elle paie comme pour l’achat d’un bien de consommation. Si elle ne signe pas, pas d’opération, pas de soin, pas de guérison, son corps est réduit à une simple marchandise ! Nous refusons ce mépris, cette déconsidération de la personne humaine !

Ces dépassements constituent de véritables abus de pouvoir, voire une non-assistance à personne en danger. C’est aussi Catherine qui vient de se faire opérer du canal carpien. Une intervention de quelques minutes qui se solde par un dépassement de tarif de 150 €. Quant à Pierre, 68 ans, il doit remplacer ses lunettes : coût 700 €, remboursement sécurité sociale 1,85 € pour la monture et 6,50 € par verre, soit un reste à charge de 685 €. Comment payer ? Il perçoit le minimum vieillesse (devenu allocation de solidarité aux personnes âgées depuis le 1er janvier) de 622 € par mois, soit 20 € de trop pour bénéficier de la C.M.U. (Couverture Maladie Universelle). C’est aberrant, les personnes qui perçoivent le minimum vieillesse ou l’allocation adulte handicapé ne bénéficient pas de la C.M.U pour quelques euros de trop, les barèmes ont été établis volontairement pour écarter ces populations.

Et puis Jérôme, un jeune à la recherche d’emploi, qui doit se faire poser une prothèse dentaire : 550 €, pour un remboursement de la sécurité sociale de 75 €, soit un reste à charge de 475 € ! Difficile de trouver un emploi sans faire ces soins, mais comment payer ? Ces témoignages, pris au hasard parmi hélas tant et tant d’autres, nous obligent aujourd’hui à tirer la sonnette d’alarme.

Nous ne pouvons plus continuer à supporter cette souffrance silencieuse, sans réclamer l’arrêt immédiat de cette médecine à deux vitesses, l’arrêt immédiat des inégalités d’accès aux soins, l’arrêt immédiat des dépassements de tarifs sauvages. Les tarifs opposables (remboursables) doivent être négociés et respectés. Ils doivent être la clé de voûte d’une organisation moderne et solidaire de notre système de santé.

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 15:59

Nous l’avons déjà signalé dans de précédents articles, la médecine à deux vitesses n’est plus un mythe mais une réalité.

De nombreux spécialistes libéraux sont en secteur 2, c’est-à-dire avec honoraires libres (avec comme le disent les textes officiels, l’archaïque notion de tact et de mesure associée au dépassement d’honoraires, par rapport aux honoraires encadrés du secteur 1). Ainsi, le barème des spécialistes étant de 28 euros quand ils reçoivent en secteur 1 (conventionné avec honoraires fixés par la CPAM), il devient de plus en plus difficile d’obtenir un rendez-vous avec ces spécialistes en secteur hospitalier (conventionné).

De nombreux hôpitaux réorientent dé-sormais les patients vers les spécialistes de ville, et là, tout est possible en matière d’honoraires. Bon nombre de ces praticiens sont en secteur 2, donc pratiquent les honoraires libres, soit 35 à 70 euros (est-ce bien là la notion de tact et de mesure ?) et refusent souvent d’accepter des patients couverts par la CMU.

Pourquoi ces praticiens libéraux refusent-ils la CMU ? Tout simplement parce que dans ce cadre, ils ne peuvent pas pratiquer de dépassement d’honoraires. Ils doivent appliquer les 28 euros conventionnés et non les 35 à 70 euros dont ils sont friands.

Que faire quand on est pauvre et que l’on a besoin rapidement de consulter un spécialiste parce que l’hôpital ne peut accorder un rendez-vous avant trois mois ??? Chercher un autre praticien !!!

Reconnaissons quand même que certains praticiens libéraux acceptent les patients ayant la CMU, mais leur nombre va en diminuant (et encore plus en province où le choix des spécialistes est parfois plus limité qu’à Paris - refus de CMU une fois sur deux en région parisienne).

Un amendement à la loi Hôpital Patients Santé Territoire devait donner un cadre légal au “testing” (tester des praticiens choisis pour savoir s’ils acceptent les patients avec CMU). Cet amendement a malheureusement été supprimé.

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