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27 décembre 2012 4 27 /12 /décembre /2012 17:02
 
7200469646_3dfb9a80bb.jpgRisquer la mort pour éviter un rhume banal ?

Les médicaments pour le rhume, trop dangereux ! 
Le 28/11/2012 - Aurélie Blaize, journaliste santé, nous prévenait :
Actifed Rhume®, Nurofen Rhume®, Dolirhume®, Humex Rhume®... On a tous eu recours au moins une fois à la prise de médicaments anti rhume et anti nez bouché ! Or, ces vasoconstricteurs nasaux à base de pseudo-éphédrine, disponibles sans ordonnance, peuvent s’avérer très dangereux. Dans son dernier bulletin de pharmacovigilance dirigé par le Pr Monastruc, le CHU de Toulouse préconise carrément de les éviter, soulignant "des risques rares mais gravissimes d’accidents cardio-vasculaires (HTA, angors, infarctus...) ou neurologiques (AVC, convulsions...) sans bénéfice clairement démontré". Le Dr Emmanuelle Bondon-Guitton (Toulouse) confirme que "le risque est inacceptable au vu de la pathologie" et préconise plutôt l’utilisation du sérum physiologique.
Pour rappel, depuis 2011, 22 médicaments utilisés en cas de rhume sont placés sous la surveillance renforcée de l’Afssaps suite au signalement d’effets indésirables graves tels que des convulsions, des cas d’hypertension artérielle, des crises d'angor ou encore des AVC.
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27 décembre 2012 4 27 /12 /décembre /2012 16:48

 

 

Une souris de laboratoire (Woodleywonderworks/Flickr/CC)

Avant d’être commercialisés, les médicaments sont testés sur des rats, puis sur des humains. Mais dans les deux cas, les cobayes sont des mâles. Trop compliqué, une femelle. Résultat : effets secondaires, nocivité et efficacité ne sont qu’« extrapolés » aux femmes. Certains scientifiques dénoncent un « biais sexuel » qui fausse les études.

Quand vous prenez un médicament, vous nepensez pas aux rats. C’est ingrat. Car il en a fallu des bestioles de laboratoire pour permettre à ce médicament d’arriver dans vos mains confiantes. Enfin, confiantes, ça se discute.

L’expérimentation animale est-elle aussi fiable que l’industrie pharmaceutique voudrait nous le faire croire ? Entre un humain et un rat, il y a déjà beaucoup de différences. Mais il y en a encore plus s’ils ne sont pas du même sexe.

Logiquement, on s’attendrait à ce que la parité soit respectée chez les cobayes. Pourtant, non. Cela a été prouvé par deux chercheurs de l’université de Californie, Annaliese Beery et Irving Zucker. Ils ont analysé plusieurs centaines d’articles scientifiques parus en 2009, et leur conclusion est formelle : la majorité des études sont effectuées sur des rats mâles.

Huit disciplines sont particulièrement concernées, parmi lesquelles l’endocrinologie, l’immunologie, la physiologie, mais surtout les neurosciences et la pharmacologie. Dans ces secteurs, les expériences sur des rats sont réalisées cinq fois plus souvent avec des mâles qu’avec des femelles.

Les cycles menstruels, ces grands perturbateurs

Ce n’est pas par galanterie que les chercheurs épargnent les rongeurs du beau sexe. La raison est plus terre à terre : une rate, comme tout mammifère de sexe féminin, est soumise à des cycles menstruels. Or, pour analyser l’effet d’un médicament, il faut limiter au minimum les autres variables. Si on étudie cinquante rates, chacune dans une phase différente de son cycle, impossible de contrôler les hormones.

Une solution serait d’avoir des animaux synchronisés. Mais, vu que les rates ont des cycles de quatre jours, il en faudrait quatre fois plus que de rats. Bref, les femelles, c’est plus compliqué, plus long, et donc plus cher à étudier. Pour simplifier, on prend des mâles, et ça arrange tout le monde.

Quand les médicaments sont testés sur des humains, la parité est un peu plus respectée, mais pas tant que ça : 60% des essais sont menés à la fois sur des hommes et des femmes, mais les 40% restants le sont majoritairement sur des hommes.

Les femmes, autant que les rates, « constituent un groupe inhomogène, fastidieux à étudier, avec de nombreux facteurs confondants », résume Antoinette Pechère-Bertschi, chercheuse à l’université de Genève 2. Plus simple, donc, de tester des hommes provenant de « cohortes faciles d’accès comme les vétérans ou recrues d’armée ».

En somme, la plupart des chercheurs supposent que les résultats obtenus sur des mâles s’appliquent aux femelles. Hypothèse contestable, pas besoin d’être prix Nobel de médecine pour le dire.

79% des antidouleurs ne sont testés que sur des mâles

Pourtant, bon nombre de prescriptions médicales destinées aux femmes reposent sur des essais entièrement conduits sur des hommes. Exemple parmi d’autres : 79% des antidouleurs ne sont testés que sur des mâles. Et si les réactions à la douleur dépendaient du sexe ? Nul ne s’en soucie.

Même quand il s’agit d’étudier des pathologies reconnues comme affectant différemment les deux sexes, la parité n’est pas respectée, selon Annaliese Beery et Irving Zucker :

« Les femmes ont 2,25 fois plus de problèmes d’anxiété que les hommes […] et la majorité des anxiolytiques sont testés sur des rats mâles. »

Par ailleurs, on sait les femmes plus sensibles que les hommes aux effets secondaires des médicaments. Mais pourquoi ? A cause de leur fragilité congénitale bien connue ? Ou plutôt, comme le pensent certains scientifiques, parce que les effets secondaires sont surtout étudiés sur des cobayes masculins ?

La recherche n’échappe pas aux schémas sociaux

Ces problèmes ne concernent pas que les médicaments. Des substances potentiellement toxiques, il y en a partout : dans les gaz d’échappement, les emballages plastiques, la nourriture industrielle… Pour chacune, il a été défini une dose maximale admissible en dessous de laquelle les risques pour la santé sont supposés négligeables.

D’où vient-elle ? D’expérimentationssur des rats – majoritairement mâles, cela va de soi. Et c’est à partir de là que l’on fixe des normes qui, elles, sont identiques pour les hommes et les femmes. Cela alors même que plusieurs scientifiques affirment, comme l’épidémiologue canadien Tye Arbuckle 3, que :

« Les hommes évacuent les produits chimiques plus rapidement que les femmes. »

Il ne faudra pas s’étonner qu’une même dose soit inoffensive pour un homme et toxique pour une femme.

Au fond, si le sexe féminin est négligé dans les études médicales, ce n’est pas seulement pour les raisons techniques évoquées plus haut. En filigrane, il y a aussi l’idée que ce qui est valable pour un mâle l’est forcément pour une femelle.

Car la recherche scientifique n’est pas un monde clos, elle reflète aussi les schémas sociaux. Si la femme était vraiment l’égale de l’homme, la rate de laboratoire serait moins négligée. Elle mérite pourtant, comme son compagnon, une place d’honneur au Panthéon de la recherche médicale. Pensez-y enouvrant la boîte à pharmacie.

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27 décembre 2012 4 27 /12 /décembre /2012 16:41
Une personne âgée sur trois consomme des psychotropes, souvent à mauvais escient. La Haute autorité de santé propose de modifier les comportements des patients.

« Nous avons une patiente qui a pris des benzodiazépines pendant 40 ans », témoigne le Dr Jean-Pierre Hilly, généraliste dans les Ardennes, qui s'est penché avec huit confrères sur la consommation médicamenteuse de leurs patients. Ce cas n'est pas isolé. Les Français sont de gros consommateurs de psychotropes. Une personne sur quatre en a avalé un au cours de l'année. Et la consommation augmente avec l'âge. Face à cette situation, la Haute autorité de santé (HAS), en collaboration avec la Direction générale de la santé (DGS), se penche depuis 2007 sur la prescription des psychotropes chez les personnes de plus de 65 ans, soit dix millions de personnes en France. Ce programme « participatif » a permis, en un an, de faire le point sur quatre situations cliniques : l'anxiété, l'insomnie, la dépression et les troubles du comportement.


En regroupant pour la première fois les données fournies par les trois régimes de l'Assurance-maladie, la HAS a pu réaliser un état des lieux plus précis. Pour combattre l'insomnie et l'anxiété, 32 % des plus de 65 ans et près de 40 % des plus de 85 ans se sont vu prescrire un hypnotique ou un anxiolytique entre septembre et décembre 2007. Pour ces deux situations cliniques, le Dr Armelle Desplanques, chef de projet à la HAS, estime qu'il y a une « surprescription indiscutable ». Selon elle, « il y a beaucoup de plaintes d'insomnie mais très peu sont avérées, et très peu nécessiteraient la prescription de somnifères ».

En effet, la physiologie du sommeil est différente chez les personnes âgées. « Elles se réveillent plus tôt, et leur sommeil est fractionné, explique le Dr Sylvie Royant-Parola, psychiatre et spécialiste du sommeil, responsable du réseau Morphée à Garches (92). Au lieu de prescrire un médicament, cette spécialiste de terrain recommande d'expliquer ces changements physiologiques au patient, et de les inciter à s'exposer à la lumière, c'est-à-dire sortir de chez soi ou avoir un éclairage approprié. Quant à l'anxiété, « les signes cachent souvent une dépression », estime le Dr Armelle Desplanques, qui rappelle « qu'en cas de trouble anxieux caractérisé, la prescription de tranquillisants n'est pas recommandée ».

Face à la dépression, la HAS souligne les difficultés de diagnostic. En 2007, 13 % des plus de 65 ans et 18 % des plus de 85 ans ont consommé de manière régulière des antidépresseurs. Des chiffres dont la HAS ignore s'ils sont trop ou pas assez élevés. « Il y a souvent confusion entre blues, déprime, et dépression », note la responsable du projet, qui rappelle que « nombre de dépressions graves n'est pas diagnostiqué ». Ce serait une des explications du niveau de suicide élevé chez les personnes âgées, 1800 par an chez les plus de 75 ans.

Concernant les troubles du comportement, 3 % des plus de 65 ans et près de 6 % des plus de 85 ans et 18 % chez les personnes souffrant de maladie d'Alzheimer ont eu une prescription régulière de neuroleptiques. « Il existe une surprescription de neuroleptiques au long cours chez les malades d'Alzheimer », affirme le Dr Armelle Desplanques. La difficulté est de ne pas confondre les troubles chroniques des malades d'Alzheimer avec les épisodes aigus de confusion. Ces derniers peuvent être réduits par une sédation médicamenteuse de courte durée. Mais la prescription de neuroleptiques au long cours « n'est pas indiquée dans les troubles du comportement », rappelle la HAS. « Les malades d'Alzheimer devraient bénéficier plutôt des soins de psychomotriciens ou d'ergothérapeutes », préconise le Dr Benoît Lavallart, membre de la mission de pilotage du plan Alzheimer.

Afin de modifier les habitudes de prescriptions, la HAS propose des recommandations et des outils expérimentés sur le terrain. Ils sont accessibles sur son site Internet.
Mais, le plan de la HAS repose sur les expériences de terrain menées par les praticiens. « Notre rôle est d'inciter et d'accompagner les médecins, souligne le Pr Laurent Degos, président de la HAS, pas de stigmatiser, ni de sanctionner. » La HAS se pose en plateforme d'échanges de pratiques.

A ce titre, le Dr Jean-Pierre Hilly a présenté les travaux réalisés par les huit médecins du « Cercle des Ardennes ». Afin de faire baisser leur prescriptions de benzodiazépines, ils ont mis au point un questionnaire pour le patient. 102 personnes de 74 ans d'âge moyen, prenant des benzodiazépines depuis 1 à 40 ans, ont bénéficié de ces consultations approfondies en 2006. 53 % d'entre elles ont cessé leur usage depuis 18 mois, 22 % ont considérablement réduit les doses. « La CPAM et la MSA nous ont indiqué que nous avions baissé de 30 % nos prescriptions de psychotropes, témoigne le Dr Jean-Pierre Hilly. Et certains patients ont réussi dans le même temps à réduire aussi leur consommation d'autres médicaments. »

« Ce type d'expérience n'est pas unique, souligne le Dr Philippe Nicot, qui a mené un audit sur les prescriptions chez les personnes âgées en Limousin. Pour les encourager et les multiplier, l'assurance-maladie devrait cesser son discours disqualifiant, et valoriser financièrement le temps pris par les médecins pour analyser leurs pratiques. » Pour changer ses habitudes, ces médecins de terrain recommandent de ne pas y réfléchir seul, et de veiller au préalable à l'organisation du dossier patient.

gir
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27 décembre 2012 4 27 /12 /décembre /2012 16:39

Stop à la prescription systématique de somnifères pour les personnes âgées. Voilà le message lancé par la Haute autorité de Santé (HAS) dans une lettre destinée à près de 27 000 professionnels. Après son rapport sur l'amélioration de la consommation de psychotropes pour les personnes de plus de 70 ans publié en début de mois,la HAS rappelle dans sa lettre aux médécins que près d’un tiers des personnes de plus de 65 ans consomment des somnifères de manière chronique et dans plus d’un cas sur deux, le traitement ne serait pas indiqué.Les risques de cette surmédication : dépendance, risque de chutes et troubles de la mémoire pour les personnes âgées

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 18:55

 

Les médecins affirment que l'Etat gaspille de l'argent sur la médecine inutile qui ils blâment pour un maximum de 20.000 décès chaque année

Les médicaments prescrits
La moitié de tous les médicaments prescrits sont inutiles ou dangereux, deux grands médecins français revendiquer dans un nouveau livre. Photograph: Miguel Medina / AFP / Getty Images

La moitié de tous les médicaments sont prescrits par des médecins en France sont soit inutiles ou potentiellement dangereux pour les patients, en fonction de deux éminents médecins spécialistes. Ils blâment les puissantes compagnies pharmaceutiques pour le maintien de ces médicaments en vente au coût énorme pour le système de santé et le contribuable.

Professeur Philippe Even, directeur de la prestigieuse Institut Necker , et Bernard Debré, médecin et député, dire enlever ce qu'ils décrivent comme superflu et médicaments dangereux à partir de la liste de ceux pris en charge par le service de santé français permettrait d'économiser jusqu'à 10 Md € (£ 8 milliards) par an. Il permettrait également d'éviter jusqu'à 20.000 décès liés au médicament et de réduire les admissions à l'hôpital jusqu'à 100.000, disent-ils.

Dans leur livre de 900 pages Le Guide des 4.000 utiles, des médicaments inutiles ou dangereux, même et Debré a examiné l'efficacité, les risques et le coût des médicaments disponibles en France. Parmi ceux qui ont prétendu qu'ils «complètement inutile» étaient les statines, largement prises pour réduire le cholestérol. La liste noire de 58 médicaments les médecins revendiqués sont dangereuses incluses anti-inflammatoires et les médicaments prescrits pour les maladies cardiovasculaires, le diabète, l'ostéoporose, la contraception, les crampes musculaires et dépendance à la nicotine.

La Fédération professionnelle des industriels médicaux dénoncé les opinions des médecins que plein de «confusions et approximations".

"Ce livre contribue à inquiéter ceux qui sont malades inutilement et risque de conduire à arrêter les traitements," il saidin un communiqué.

Christian Lajoux, président de la fédération a déclaré: «Il est dangereux et irresponsable ... des centaines de leurs exemples ne sont ni précis ni bien documentée Nous ne devons pas oublier que l'État exerce un contrôle strict sur les médicaments La France a des organismes spécialisés chargés de la santé des patients et de.. de contrôler les informations qu'on leur donne. "

Même le professeur a déclaré au Guardian plupart des médicaments critiquée dans le livre sont produits par des laboratoires français. Il a accusé l'industrie pharmaceutique des médicaments à pousser les médecins qui les ont ensuite pousser sur les patients. «L'industrie pharmaceutique est le plus rentable, le plus cynique et le moins éthique de tous les secteurs», at-il dit. "Il est comme une pieuvre dont les tentacules qui a infiltré tous les organes de décision, les organisations sanitaires mondiales, les gouvernements, les parlements, les administrations élevés en matière de santé et les hôpitaux et le corps médical.

"Il l'a fait avec la complicité, et parfois la corruption de la profession médicale. Je ne parle pas seulement des médicaments, mais l'ensemble de la médecine. C'est l'industrie pharmaceutique qui décrit maintenant l'ensemble du paysage médical dans notre pays."

Le médicament Français en consomment une valeur de € 36 milliards (€ 29 milliards), chaque année, environ € 532 (£ 430) pour chaque citoyen qui a en moyenne 47 boîtes de médicaments dans les armoires de chaque année. L'Etat couvre 77% du coût, en Grande-Bretagne dépenses en médicaments est d'environ £ 271 par personne. "Pourtant, dans le peuple britanniques ont le même espérance de vie d'environ 80 ans et ne sont en moins bonne santé", a déclaré Même.

Les auteurs ont été commandés par l'ancien président Nicolas Sarkozy de rédiger un rapport sur ​​l' affaire Mediator , un médicament développé pour les patients diabétiques, mais prescrit comme aide minceur, qui a été liée à la mort de centaines de patients ayant développé des problèmes cardiaques.

Cependant, même accusé l'industrie d'avoir une attitude pour devenir riche rapidement à la fabrication de médicaments et a dit qu'il était intéressé à chasser seuls profits faciles. «Ils n'ont pas découvert beaucoup de nouveaux pour les 30 dernières années, ils se sont multipliés production, en utilisant des astuces et des mensonges.

«Malheureusement, aucun d'eux n'est intéressé à faire des médicaments pour des maladies rares ou, disons, pour une maladie infectieuse dans les pays qui n'ont pas d'argent, parce que ce n'est pas un gros marché. Ils ne sont pas intéressés par le développement de médicaments pour les maladies comme Alzheimer ou la maladie de Parkinson en raison trop difficile et il n'y a pas d'argent à faire rapidement.

«Il est devenu intéressé seulement dans l'immédiat, en gains à court terme. A Wall Street, l'industrie pharmaceutique est le troisième après le pétrole et la banque, et chaque année, il augmente de 20%. C'est plus rentable que l'exploitation minière pour les diamants».

Invité à expliquer la dépendance des Français apparente sur le médicament, même a déclaré: «Au cours des 40 dernières années, les patients ont été informés que les médicaments sont nécessaires pour eux, afin qu'ils les demandent Aujourd'hui, nous avons des médecins qui veulent donner aux gens les médicaments et les malades demandent. pour les médicaments. Rien objectif ou réalistes à ce sujet. "

Il a ajouté: "Il n'y a rien de révolutionnaire dans ce livre Tout ceci a été connu pendant un certain temps.».

• Cet article a été modifié le 17 Septembre 2012 à corriger les chiffres donnés pour les dépenses de santé. L'article original a donné les chiffres globaux des dépenses de santé et ne pas dépenser sur les médicaments.

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 18:49
Temps de lectureTemps de lecture : 4 minutes

LE PLUS. Tahor, Elisor, Zocor, Crestor… Si vous avez un taux élevé de cholestérol, vous connaissez peut-être leur nom. Votre médecin vous en a même certainement déjà prescrit. Ce sont les statines, censées lutter contre le risque de maladies cardiovasculaires. Vraiment efficaces ? Non, répond le docteur Mikael Rabaeus. Ce cardiologue suisse nous explique pourquoi il a cessé d'en prescrire.

Édité par Hélène Decommer   Auteur parrainé par Marie Vaton

Le docteur Rabaeus a longtemps prescrit des statines. Jusqu'au jour où... (Graham Hughes/AP/SIPA)

Le docteur Rabaeus a longtemps prescrit des statines. Jusqu'au jour où... (Graham Hughes/AP/SIPA)

 

Depuis les années 1970, il semblait démontré qu'un cholestérol élevé était une cause principale des maladies des artères. Il devenait dès lors logique de chercher des remèdes pour le faire baisser. Les statines font partie des molécules les plus efficaces pour y parvenir, en poussant le foie à produire moins de cholestérol. Les statines ont ainsi été mises sur le marché il y a une vingtaine d'années.

 

Le jour où j'ai décidé d'arrêter ces prescriptions

 

J'insiste, j'ai été un initialement un grand prescripteur de statines. Quand elles sont arrivées sur le marché, nous nous sommes tous dit : "Voilà quelque chose de formidable". La fameuse étude 4S, qui montrait une diminution de la mortalité chez les patients ayant fait un infarctus et prenant des statines, paraissait impressionnante.

 

Nous, médecins, avons alors commencé à en prescrire de manière très libérale. Dans un premier temps aux individus qui avaient un problème cardiovasculaire, puis, par extension, à ceux qui avaient un cholestérol élevé, pouvant signifier un risque élevé de développer un problème.

 

Un beau jour, je suis tombé sur un ouvrage d'un professeur américain, Nortin M. Hadler, traitant du sujet de l'excès en médecine. Il abordait en particulier le cas des statines. Intrigué, j'ai commencé à m'y intéresser plus en profondeur, à faire des recherches, à échanger avec d'autres médecins qui mettaient en doute l'efficacité des statines, notamment le cardiologue Michel de Lorgeril. Je réalise ainsi par exemple que l'étude 4S n'a jamais été répliquée, jetant un doute sur l'exactitude des résultats. Et que la vaste majorité des autres études étaient teintées de conflits d'intérêts.

 

J'ai commencé à être de moins en moins convaincu par l'utilité de la prescription de statines. Aujourd'hui, je n'en prescris quasiment plus.

 

Ce que je reproche aux statines


Tout d'abord, quoiqu'on dise, l'efficacité des statines sur le long terme n'a jamais été établie scientifiquement. Toutes les études dites positives – montrant un effet – sont très sujettes à caution, tant dans leur conduite que dans les conclusions. Les conflits d'intérêts sont omniprésents.

 

D'autre part, les effets secondaires sont sous-estimés. Les études les plus longues ont duré tout au plus cinq ans. Ainsi, lorsque vous mettez un homme de 40 ans sous statines – sachant que statistiquement il en prendra pendant 45 ans –, vous n'avez strictement aucune idée de ce que cela va donner sur le très long terme. En se rappelant qu'il n'a aucun symptôme au départ, puisqu'on ne fait que baisser son cholestérol.

 

Ceci étant, les effets secondaires apparaissent peu fréquents dans les études consacrées aux statines. Mais on oublie qu'il y a presque toujours une run-in période, ou période d'essai, qui est un test de départ auprès des cobayes. Ceux qui réagissent d'emblée avec des effets secondaires importants sont écartés du processus !

 

Jusqu'à un patient sur deux à qui j'arrête la statine revient en me disant par exemple : "C'est fou, je ne me rendais pas compte que mes douleurs aux jambes en marchant étaient dues au médicament". Cela vaut pour tout un tas de symptômes, faisant que pratiquement tous se sentent mieux. Et en tant que médecin, si mon patient va mieux, je considère que j'ai fait mon boulot.

 

D'autre part, les statines favorisent le diabète et probablement les troubles cognitifs – ce qui serait logique dans la mesure où le cholestérol est fondamental pour le cerveau. Mais comment bien connaître ces effets négatifs sans études sur le long terme ? Donc pour l'instant, nous ne les connaissons que de façon imparfaite.

 

Enfin, l'aspect "diminution facile du cholestérol" peut entraîner des dérives. Un patient m'a dit récemment qu'il ne prenait de la statine que le jour où il mangeait mal. En effet, les gens qui prennent des statines se disent souvent qu'ils peuvent oublier le mode de vie. Ce qui a amené certains chercheurs à proposer de distribuer des statines dans les Mc Donald's, pour compenser la nourriture trop grasse ! C'est complètement aberrant !

 

Le cholestérol, un mythe à déconstruire


Actuellement, les gens ont peur – littéralement peur – lorsqu'ils ont du cholestérol. C'est un des principaux reproches que j'adresse à notre système : présenter le risque comme une maladie.

 

De plus, cette fameuse notion de risque a évolué avec le temps. A l'issue de la première étude sur le risque cardiovasculaire, réalisée en Amérique du Nord, on a défini le "risque élevé". Puis progressivement, on a qualifié de "risque élevé" un risque de plus en plus bas. De même, la notion de "cholestérol élevé" correspond à un taux de cholestérol de plus en plus bas. On comprend bien qu'il y a une quantité d'argent phénoménale derrière tout ça.

 

Il faut revenir à ce qui est caché de façon systématique par tous les grands prescripteurs de statines : quand vous mangez correctement et que vous bougez suffisamment, le cholestérol n'a plus aucune valeur prédictive. Autrement dit, on peut avoir un cholestérol très élevé et vivre très longtemps, sans prendre de médicament.

 

On a toujours tendance à parler du mode de vie comme quelque chose de soft, de périphérique : "Bougez un peu, ça vous fera du bien". Or, bouger, manger correctement et ne pas fumer  détermine en réalité 80 à 90% du risque d'avoir un problème cardiovasculaire précoce. Mais voilà, le mode de vie ne rapporte pas d'argent. Pire, il rend les gens moins malades…

 

 

Propos recueillis par Hélène Decommer.


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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 18:45

Quelques jours après la quasi-grâce accordée pour raisons économiques au "cartel de la sidérurgie", le Conseil d'Etat récidive. Un médicament suspendu par l'Afssaps a été de nouveau autorisé pour... ne pas nuire aux intérêts financiers du laboratoire pharmaceutique ! Est-ce que ce monde est sérieux ?

Médicament Ketum - Conseil d'Etat

En décembre dernier, l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) a suspendu l'Autorisation de mise sur le marché du Ketum et d'une vingtaine d'autres médicaments à base de kétoprofène. La raison ? Des effets secondaires graves, dont des allergies au soleil donnant des eczémas et des cloques pouvant entrainer une hospitalisation. L'Afssaps est informée du problème depuis une dizaine d'années. Pleine de tact, elle avait à deux reprises fait modifier la notice, pour sensibiliser médecins et malades. Mais rien n'y a fait, et une nouvelle évaluation de l'Agence a conclu à un "rapport bénéfice/risque [...] défavorable, en raison du risque de survenue de réactions rares, mais graves, de photoallergie et d'une efficacité faible à modérée". Tout va bien qui finit bien... Ou presque

Effets secondaires… économiques

Un des laboratoires concernés par cette décision, Menarini, a déposé une requête en référé-suspension devant le Conseil d'Etat. Et l'ordonnance du juge est tombée le 26 janvier 2010. "Il ressort des pièces du dossier que le Ketum représente le deuxième chiffre d'affaires de la société Menarini, de sorte que l'arrêt de la commercialisation risquerait de compromettre la possibilité pour cette société de retrouver un résultat positif en 2010" a statué le Conseil d'Etat, selon Lefigaro.fr. En conséquence de quoi, le laboratoire est de nouveau autorisé à commercialiser son médoc, en attendant les conclusions "dans le courant du 1er semestre 2010 de la réévaluation communautaire en cours". Il suffisait de demander...

Que vaut la santé de quelques uns, au regard des profits de l'industrie pharmaceutique ? Rien, pour le Conseil d'Etat.

(Article publié sur le site "Les mots ont un sens")

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 18:34

MARTEAU-justice.jpg

Vaccination contre l’hépatite B et sclérose en plaques : le patient doit savoir !

 

Par Guillaume COLLART - Avocat, 24-12-2012 

  

Le juge civil de Bordeaux (CA 14 novembre 2012, n° 11/1179) reproche au médecin lui ayant pratiqué les différentes vaccinations (au nombre de 3) de ne pas l’avoir préalablement informé de la totalité des effets indésirables et risques encourus et notamment, l’apparition d’une sclérose en plaques.

 

En conséquence, si le médecin ne rapporte pas la preuve de cette information (puisque la charge de la preuve incombe au professionnel de santé), il commet une faute.

 

Pour motiver cet arrêt, il ne se fonde pas sur l’article L. 1111-2 du code de la santé publique, mais sur la violation des obligations contractuelles, conformément à la jurisprudence « époux Mercier » et l’article 1147 du Code civil.

 

Et le juge civil fait alors une application de la récente jurisprudence de la Cour de cassation (civ 1re  12 juillet 2012, n° 11-17510) comme du Conseil d’État (CE, 10 octobre 2012, 350426) en considérant que le défaut d’information avéré constitue dorénavant un préjudice autonome et doit, en conséquence, être indemnisé.

 

Cette indemnisation est due même si, et c’était le cas dans notre arrêt d’espèce, cette faute n’a pas fait perdre au patient une chance d’éviter la réalisation du dommage.

 

Le défaut d’information est source d’un préjudice moral autonome qui doit être réparé.

 

La singularité de cet arrêt, et qui doit en conséquence attirer l’attention des professionnels de santé, c’est qu’aucune certitude n’avait été établie entre l’injection du vaccin et l’apparition de la maladie.

 

En effet, le faisceau d’indices (antécédents, délai entre l’injection et l’apparition de la maladie) ne permettait pas d’établir un tel lien de causalité.

 

Le patient n’a donc pas été indemnisé sur le fondement de la contamination par le vaccin, mais sur le préjudice moral lié au défaut d’information.

 

Le médecin a tout de même été condamné à indemniser le patient pour une somme de 3 000 euros.

 

Source: Juritravail

 

Que ce soit pour l’efficacité des vaccins (sans cesse gonflée et exagérée) ou pour leurs risques, constamment minimisés, comme l’avait d’ailleurs constaté la décision du Jury d’Ethique Publicitaire de novembre 2011 envers la publicité vaccinale TROMPEUSE de la Fédération-Wallonie-Bruxelles, voilà une décision de justice enfin TRES SALUTAIRE, à même d’opérer un changement positif dans les mentalités médicales !

 

En effet, la première préoccupation des médecins étant de se protéger eux-mêmes juridiquement, ils vont enfin commencer à devoir INFORMER PLUS OBJECTIVEMENT sur les vaccins, n’en déplaise aux experts-idéologues officiels.

 

Cela confirme donc à 100% ce qu’Initiative Citoyenne avait notamment fait publier, dans son droit de réponse du 31 octobre dernier dans le Journal du Médecin, cf ci-dessous justement…

 

 Droit de réponse IC, JDM 31 oct. 2012 (rouge!)-copie-1

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 13:11

 

Les collisions sont deux à quatre fois plus fréquentes chez les jeunes conducteurs ayant un trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Les accidents se produisent le plus fréquemment en soirée et en fin de semaine, ce qui suggère que la médication ne devrait pas se limiter aux journées d'école.

Les recherches ont montré que les médicaments psychostimulants communément prescrits pour ce trouble peuvent améliorer la performance de conduite. Certaines d'entre elles ont montré qu'un psychostimulant (à base de méthylphénidate) à libération continue (Concerta) est meilleur qu'un psychostimulant de même catégorie (à base de méthylphénidate) à libération immédiate (Ritalin) pour améliorer la performance des jeunes conducteurs.

La présente étude, publiée dans la revue Pediatrics, montre qu'un psychostimulant à base de méthylphénidate (Concerta) est plus efficace qu'un psychostimulant à base d'amphétamine (Adderall XR) pour améliorer les performances de conduite. Les deux sont à libération continue.

Au moyen d'un simulateur, des jeunes conducteurs de 16 à 19 ans, démontraient leurs habiletés de conduite après avoir pris le Concerta, l'Adderall XR ou un placebo. Les participants avaient pris leur médication à 8 a.m. et ont passé des tests de simulation de conduite de 15 minutes à 5 p.m., 8 p.m. et 11p.m.

Les résultats montrent que les participants traités avec le Concerta faisaient moins d'erreurs de conduites dues à l'inattention et moins d'erreurs dues à l'hyperactivité ou l'impulsivité, telles que les accélérations et les freinages inappropriés comparativement aux participants ayant pris l'Adderall XR ou le placebo. Les bénéfices du Concerta étaient toujours présents après 15 heures.

L'auteur espère que ces résultats vont encourager les adolescents qui conduisent à être vigilants dans la prise de leur médicament.

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 13:09
avec des médicaments destinés aux TDAH et Alzheimer

L'utilisation croissante de médicaments nootropes (1) pour stimuler les performances académiques pourrait éventuellement conduire à la mise en place de tests de dépistage pour les étudiants, suggère un article du Journal of Medical Ethics.

Mais toute tentative d'interdire l'utilisation de nootropes sera probablement difficile, étant donnée la complexité de la problématique, ou excessivement coûteuse", souligne l'auteur, Vince Cakic, chercheur au département de psychologie de l'Université Sidney (Australie). Les nootropes, prescrits aux personnes présentant des problèmes cognitifs, tels que dans la démence ou le trouble déficit d'attention et hyperactivité (TDAH), sont de plus en plus utilisés par les étudiants: par exemples, le modafinil (Provigil), le méthylphénidate (Ritaline ou Ritalin) et les stimulants à base d'amphétamine (Dexedrine, Adderall).

Jusqu'à 25% des étudiants font un usage non médical de médicaments à base de méthylphénidate et d'amphétamine dans certains collèges américains, particulièrement ceux qui ont des critères d'admission plus compétitifs, dit M. Cakic.

Pour stimuler la mémoire, il y a le brahmi (plante ayurvédique), le piracetam (Nootropil), le donepezil (Aricept), la galantamine (Reminyl) et, pour une plus grande stimulation, il y a la selegiline (Deprenyl), indique l'auteur.

L'impact de ces médicaments demeurent encore relativement limité. Les médicaments pour le TDAH n'améliorent que modestement la performance, mais les futures médicaments pour la démence pourraient faire une différence importante dans la capacité d'une personne d'étudier et d'obtenir de bons résultats aux examens, estime-t-il.

La sécurité à long terme de ces médicaments chez les personnes en santé est inconnue, rappelle l'auteur, ce qui représente à son avis la meilleure raison de tenter de restreindre leur usage.

(1) Un médicament nootrope (ou nootropique) est un médicament qui améliore le métabolisme cérébral.

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