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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 09:31

 

vendredi 9 mars 2012
par  Amessi

 

Tramadol : un antidouleur aux effets secondaires redoutables

Le Tramadol, un médicament qui remplace le Di-Antalvic, aurait des effets secondaires importants. Cet antidouleur provoquerait notamment une forte addiction, révèle ce mercredi Le Parisien.

 Le Tramadol, qui remplace le Di-antalvic, est surveillé par l’Afssaps

Depuis que Di-Antalvic a été retiré du marché en mars 2011, le Tramadol a été adopté par des millions de patients.

Cet antidouleur dérivé de l’opium est très apprécié pour calmer le mal de dos et les douleurs articulaires. Il pourrait pourtant avoir des effets secondaires redoutables. Au point que l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a décidé de le surveiller.

La molécule de Tramadol est présente en France dans le générique du même nom et dans une vingtaine de médicaments, notamment le Tropalgic, le Contramal ou Ixprim. Mais les effets secondaires du médicament miracle sont inquiétants : vomissements, troubles du sommeil, désorientation et "addiction importante d’une partie des patients", prévient Le Parisien dans son édition datée de ce mercredi 25 janvier.

 En France, premières overdoses en 2010

Un tiers des huit millions d’utilisateurs réguliers du Di-Antalvic se sont reportés ces deux dernières années sur des médicaments plus forts, comme le Tramadol. Plus de 12 millions de boîtes ont ainsi été vendues l’année dernière, soit une hausse de 30 %.

Pourtant des malades ont été victimes d’overdoses dès 2010 en France. « Personne ne m’avait prévenu des effets addictifs. J’ai augmenté les doses et je suis devenu complètement accro », confie au Parisien un patient de 26 ans. Il a décidé de se sevrer seul au prix de « dix jours de cauchemar » après avoir eu un « trou noir de plusieurs minutes » devant son téléviseur.

 Au Moyen-Orient : des effets dévastateurs

En Egypte en Libye ou à Gaza, le Tramadiol serait utilisé comme une véritable drogue. La plaquette de dix comprimés s’achète en pharmacie pour cinq dollars. Ses vertus : retarder l’éjaculation, donner de l’énergie,« « oublier les problèmes », témoigne dans les colonnes du quotidien, un jeune homme de 22 ans, qui l’utilise depuis quatre ans.

Les utilisateurs réguliers souffrent de dépression, de fatigue, ou encore de problèmes rénaux ou intestinaux.

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 14:56

AVIS D'EXPERT - Effets secondaires parfois graves, iatrogénie, fraudes sur Internet, Mediator, contrefaçons, ruptures de stocks… Le médicament n'aurait plus la confiance des Français. La sécurité d'emploi du médicament est-elle pour autant menacée? Les réponses du Dr Raphaël Moreau, membre de l'Académie nationale de pharmacie.

Les médicaments ont vocation à soigner

Les médicaments sont de plus en plus efficaces et, de ce fait, même les plus courants peuvent entraîner des effets indésirables. C'est le rôle des autorités de santé d'évaluer ce risque en regard des bénéfices thérapeutiques pour le malade, étant entendu que moins la maladie est grave, plus le risque est inacceptable. Dans plus de la moitié des cas, les risques sont évitables, à condition de veiller à ne pas prendre n'importe quoi, à n'importe quelle dose, n'importe comment. Certaines associations médicamenteuses, notamment, ne sont pas recommandées selon l'âge, la maladie ou le cumul de pathologies. À partir de la prescription médicale, c'est au pharmacien d'informer, en alertant le patient ; c'est l'éducation thérapeutique. Il n'y a pas de bon conseil sans une bonne écoute, pas de bon usage du médicament sans contrôle de la compréhension de la prescription.

Le dossier pharmaceutique permet une vraie coordination

Afin de vérifier les interactions potentiellement nocives entre les médicaments prescrits et ceux déjà pris par le patient, en fonction aussi de son état de santé, le pharmacien dispose d'un outil informatique d'information performant, le «dossier pharmaceutique» (DP), que lui seul aujourd'hui peut consulter, où sont enregistrées toutes les prescriptions et les médications utilisées par le patient depuis trois mois. Le DP permet ainsi une véritable coordination des 21.000 pharmacies d'officine raccordées à ce dispositif, et cette disposition va prochainement s'élargir aux pharmaciens hospitaliers. Chaque patient peut (et devrait avoir) son dossier pharmaceutique.

À l'hôpital comme en ville, le pharmacien est au cœur de ce circuit du médicament. L'informatisation garantit l'ensemble du processus: approvisionnement, prescription, analyse pharmaceutique, délivrance nominative, administration et signalement des événements indésirables. De plus, elle permet de libérer du temps pour mieux vérifier les circuits, adapter le traitement et répondre aux attentes des patients.

Faux médicaments sur Internet et contrefaçons: un fléau

La vente de faux médicaments est un marché vingt-cinq fois plus important que celui de l'héroïne et cinq fois plus que la contrebande de cigarettes; il tue autant que celui des stupéfiants. Sur Internet, la moitié des médicaments ne sont que des leurres. En France, cette vente est interdite ; pour contourner la loi et ne pas avoir, notamment, à fournir une ordonnance, certains prennent le risque d'acheter des médicaments frelatés sur des sites étrangers.

Nos voisins européens ont plus que nous à faire face à la contrefaçon parce que leur système de distribution, du fabricant à l'officine, leur permet de faire appel à des intermédiaires non qualifiés. Cette rupture de compétence dans la «chaîne du médicament» fait prendre un risque majeur de pénétration de faux médicaments. Dans les pharmacies françaises, au contraire, la sécurisation du marché du médicament et la maîtrise du circuit fabricant-grossiste-pharmacien d'officine assurent une protection que vont encore renforcer les nouvelles applications codes-barres à deux dimensions (data-matrix) sur les conditionnements. C'est pourquoi l'Union européenne prend le «modèle français» comme référence pour lutter contre les contrefaçons.

La qualité industrielle du médicament fait l'objet de contrôles particulièrement rigoureux à tous les stades, de la production à la vente. L'industriel est le premier tenu d'y veiller dans le cadre de son système interne d'assurance qualité, et des inspections régulières des autorités sont réalisées systématiquement lors de la première mise sur le marché d'un médicament, mais aussi régulièrement tout au long de sa commercialisation.

Vigilance, écoute, éducation thérapeutique

Le pharmacien d'officine est depuis toujours reconnu comme un interlocuteur privilégié de proximité. Dans le parcours de soins, c'est un professionnel de santé disponible, à l'écoute, et le mieux à même d'orienter le patient vers les professionnels et les structures de santé adaptées à chaque situation. Toute délivrance ou renouvellement d'ordonnance donne lieu à une analyse et un contrôle de la dispensation, avec l'aide de logiciels experts sur les effets secondaires ou les contre-indications éventuelles. Même pour les médicaments sans prescription, l'avis du pharmacien est indispensable, aux dires de la moitié des Français. Par ailleurs, l'allongement de la durée de vie, l'augmentation des maladies chroniques et souvent associées, ainsi que la diminution du nombre des médecins donnent au pharmacien un rôle clé dans notre système de santé. Le «PC»* instauré par la loi hôpital, patients, santé et territoires (HPST) voit aujourd'hui officiellement reconnu son champ d'action et de responsabilité, de la traditionnelle garantie de qualité et de sécurité de dispensation des médicaments à une mission élargie de santé publique (dépistages, suivi, prévention…).

* Le pharmacien correspondant (PC), institué par un décret paru en avril 2011, a vocation à accompagner le patient chronique (en ALD) qui en a fait le choix.

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 14:46
SUITE

Un rapport de l'Académie de médecine, publié le 14 février dernier, témoigne de l'efficacité moindre des génériques par rapport aux médicaments originaux. Dénoncée par de nombreux médecins, la production et la commercialisation massives dont ils font l'objet est nuisible à leur qualité et à toute la chaîne médicale, du patient au pharmacien.

 

Sachant la variété des génériques, ne faut-il pas imposer aux pharmaciens de délivrer toujours le même générique au même patient ?

On pourrait obliger, mais il faut que les autorités sanitaires vérifient en amont si les bons contrôles ont été faits et si les laboratoires qui fabriquent des génériques remplissent bien leur cahier des charges. Mais le pharmacien est sollicité par les fabricants de génériques, qui lui offrent des remises s’il délivre telle ou telle marque de médicaments. On ne peut pas obliger le pharmacien, qui est déjà tenu par l’assurance maladie de vendre 75% de génériques, et se heurtent aux prescriptions « non substituables » des médecins. C’est pourquoi 3% de médicaments génériques en moins ont été prescrits entre 2010 et 2011, et ce malgré les pressions des délégués à l’assurance maladie. C’est le reflet d’un bon sens.

Je pense que les génériques doivent être réservés aux traitements de très courte durée et aux pathologies courtes et légères. Les patients qui ont des maladies chroniques ou qui sont polymédicamentés ont intérêt à prendre toujours la même marque de médicaments, pour bien la mémoriser, et être sûrs de prendre toujours la même molécule.

Propos recueillis par Romain Thirion

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 14:45

Un rapport de l'Académie de médecine, publié le 14 février dernier, témoigne de l'efficacité moindre des génériques par rapport aux médicaments originaux. Dénoncée par de nombreux médecins, la production et la commercialisation massives dont ils font l'objet est nuisible à leur qualité et à toute la chaîne médicale, du patient au pharmacien.

 

Il faut comprendre que si un médicament est low cost, produit avec des ingrédients moins onéreux, et fabriqué où la main d’œuvre est moins chère, cela a forcément une incidence sur l’efficacité du médicament.

Il faut comprendre que si un médicament est low cost, produit avec des ingrédients moins onéreux, et fabriqué où la main d’œuvre est moins chère, cela a forcément une incidence sur l’efficacité du médicament. Crédit Reuters

Atlantico : Que révèle le rapport publié par l’Académie nationale de médecine sur la place des médicaments génériques dans la prescription ?

Sauveur Boukris : Ce rapport conforte ce que constataient déjà beaucoup de médecins généralistes sur le terrain. La bioéquivalence des médicaments génériques n’est pas respectée, les concentrations de produits actifs ne sont pas équivalentes à celles des médicaments originaux, les princeps, et les excipients contenus dans les médicaments peuvent entraîner des réactions allergiques, entre autres effets secondaires. L’Académie de médecine abonde donc dans le sens des sceptiques.

Beaucoup disaient : "la différence des génériques, c’est dans la tête". Moi, on m’a même menacé d’un procès lorsque j’ai déclaré que les génériques n’étaient pas équivalents aux médicaments princeps, et que leur production répondait avant tout à des critères économiques, et non scientifiques. Aujourd’hui, on remet même en cause les critères scientifiques. Il faut comprendre que si un médicament est low cost, produit avec des ingrédients moins onéreux, et fabriqué où la main d’œuvre est moins chère, cela a forcément une incidence sur l’efficacité du médicament. Beaucoup de sociétés savantes y sont vigilantes. Des experts en antibiothérapie, dans des services de réanimation, ont constaté que l’efficacité d’antibiotiques génériques se ressentait au bout de cinq jours au lieu de trois. C’est un peu comme le Coca-Cola : il y a l’original, et ses concurrents, qui lui ressemblent sans en avoir le goût et les effets.

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) peut-elle contrôler l’intégralité du processus de production des génériques ?

Non, car tout le monde peut fabriquer des génériques. La seule exigence, c’est que le produit soit de 30 à 50% moins cher que la molécule originale. Sans aucune compétence particulière en pharmacologie, vous pouvez ouvrir une usine de médicaments génériques. Vous pouvez acheter le principe actif en Inde, le faire fabriquer en Hongrie, et finalement le commercialiser. Les experts de l’Afssaps nous disent que pour évaluer l’équivalence entre médicaments princeps et génériques, il faut qu’on leur remonte l’information. Nous savons en tant que médecins que ce n’est pas la même chose, mais nous n’avons pas forcément le temps de faire remonter l’information en même temps. Du coup, les experts de l’Afssaps ne réagissent pas et ne remettent pas en cause les génériques, faute de retours. Avec ce rapport, il vont peut-être être plus vigilants.

La mention « non substituable », ajoutée par de plus en plus de médecins sur leurs ordonnances, est-elle une initiative de leur part ou vient-elle des laboratoires pharmaceutiques, soucieux de protéger leurs recherches ?

L’industrie pharmaceutique s’est très bien débrouillée pour faire produire des médicaments génériques via les filiales des grands laboratoires. Biogaran est une filiale de Servier, Sandoz est une filiale de Novartis… En sentant que les gouvernements, par souci d’économies, s’intéressaient de plus en plus aux génériques, les laboratoires ont créé des filiales pour occuper le marché. C’est de bonne guerre économique.

La seule difficulté, pour eux, est que cela ne les pousse pas à faire de la recherche : un laboratoire n’a plus beaucoup d’intérêt aujourd’hui à investir dans la recherche de médicaments qui vont être génériqués au bout de quelques années, parce que les marges sont très faibles. Certains laboratoires font même baisser le prix de leurs molécules originales pour qu’aucun fabricant de génériques ne se lance dans la production de molécules équivalentes.

Le fabricant de génériques n’est pas un scientifique, mais un commerçant, qui cherche à faire de profits en vendant des médicaments. Vendre des millions de boîte permet de réduire les coûts, mais si un médicament n’est pas cher à la base, il n’a aucun intérêt à produire car il ne va rien gagner. La mention « Non substituable » sur les ordonnances vient des médecins et des patients, qui ont été les premiers à ressentir les délais d’efficacité des génériques, et leurs effets secondaires parfois très gênants. Les médecins, par la suite, voulaient être sûrs que les patients ne se trompent pas et retiennent le nom de leur médicament. Il m’est arrivé d’imposer un médicament pour l’épilepsie à un patient et de devoir imposer également au pharmacien de le lui donner, alors qu’il comptait lui vendre un générique. Les pharmaciens, eux, sont obligés de vendre 75% de génériques. Or, j’insiste sur le fait que mes patients connaissent le nom de leur médicament, et non celui de la molécule qu’il contient, car ce sont des noms scientifiques trop compliqués à retenir. Les personnes âgées sont les plus facilement désorientables. Le rapport de l’Académie de médecine va dans le bon sens.

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 14:42

Dans leur rapport concernant les décès de deux hommes survenus en 2011 à la suite d'une intoxication accidentelle au dextrométhorphane, une substance contenue entre autres dans plusieurs sirops contre la toux, des coroners recommandent que ces sirops soient placés derrière le comptoir dans les pharmacies afin que le pharmacien puisse intervenir (conseils, vérification des interactions médicamenteuses, inscription au dossier).

L'un des hommes décédés prenait déjà l'antidépresseur Prozac et s'est fait prescrire l'antibiotique Biaxin pour traiter une bronchite et recommander de continuer le sirop. Ces médicament présentent des interactions qui peuvent être mortelles.

Chez l'autre homme, une concentration de dextrométhorphane supérieure au seuil toxique a été retrouvée dans son organisme.

Les coroners, Dr Pierre Guilmette et Me Andrée Kronström, recommandent aussi notamment que le Collège des médecins du Québec sensibilise les médecins aux dangers de recommander / prescrire le dextrométhorphane aux personnes prenant un macrolide (classe d'antibiotiques) et un antidépresseurs de la classe des inhibiteur sélectif du recaptage de la sérotonine qui est la classe la plus souvent prescrite. Cette dernière inclut notamment le Zoloft (sertraline), le Luvox (fluvoxamine), le Deroxat ou Paxil (paroxétine), le Celexa ou Seropram (citalopram) et le Seroplex, Lexapro ou Cipralex (escitalopram).

Entre 2000 et 2009, mentionne le rapport, 20 décès ont été causés par une intoxication involontaire à des médicaments en vente libre, soit les antitussifs (notamment le dextrométhorphane), l'acétaminophène (contenue dans le Tylenol) et l'acide acétylsalicylique (contenue dans l'Aspirine).

L'Ordre des pharmaciens étudie actuellement la recommandation de retirer les sirops antitussifs des tablettes (dans l'attente d'un éventuel changement législatif qui imposerait ce retrait).

Une étude américaine, publiée en 2007, estimait que les médicaments contre la toux et le rhume destinés aux enfants, étaient inefficaces et pouvaient être dangereux, causant des hospitalisations et des décès.

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 10:39

Le ministère de la Santé lance une campagne nationale le 2 mars pour sensibiliser les Français au bon usage des médicaments et aux risques d'une mauvaise utilisation.

«Les médicaments, ne les prenez pas n'importe comment». C'est le message, simple et direct que souhaite faire passer le ministère de la Santé aux Français, qui restent les premiers en Europe en terme de consommation de médicaments, selon une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees). L'objectif est double: sensibiliser la population au bon usage du médicament et lui rappeler qu'il «n'est pas un produit comme les autres».

Du 2 au 24 mars 2012, un spot publicitaire sera diffusé sur 22 chaînes, des témoignages de patients, de professionnels de la santé et d'experts circuleront sur les ondes nationales et régionales pour rappeler les risques liés à la banalisation de la prise de médicament.

Le médicament peut nuire à la santé

Le médicament est d'abord là pour soigner mais s'il est mal utilisé, il peut être dangereux pour la santé. En effet, il contient des substances actives qui ont des effets sur l'organisme afin de traiter une maladie mais des effets indésirables peuvent survenir. «Toute prise de médicament comporte des risques potentiels mais ça vaut toujours le coup d'en prendre quand on en a réellement besoin», explique Bernard Bégaud, médecin et pharmacologue, spécialiste des médicaments et de leurs effets. En revanche, «si l'on prend un médicament sans en avoir besoin, les risques deviennent inacceptables!»

La prise de médicament est donc loin d'être un geste anodin. Par exemple, le paracétamol, «c'est un très bon médicament que l'on prescrit très souvent. Mais si l'on augmente les doses, il va y avoir des inconvénients qui peuvent être graves», prévient le Dr François Liard. Même des médicaments très connus comme l'ibuprofène peuvent avoir des effets secondaires comme des maux d'estomac ou encore l'augmentation de la pression artérielle. Il est donc important de consulter un professionnel de la santé pour consommer un produit en toute connaissance de cause.

La prise simultanée de médicaments est aussi à prendre en compte. L'addition de plusieurs produits peut diminuer l'efficacité d'un traitement et s'avérer toxique pour le patient. Les aliments associés à certains médicaments peuvent aussi avoir des effets indésirables. Par exemple, les choux, brocolis ou épinards, riches en vitamine K peuvent potentiellement diminuer l'efficacité de certains médicaments anticoagulants.

Les risques de l'automédication

La campagne de sensibilisation pointe du doigt le danger de s'informer et de se soigner seul. En ligne de mire, les sites internet qui regorgent de forums et de conseils de santé, bien souvent alimentés par des internautes peu compétents en la matière. Certains sites proposent même l'achat de médicaments en ligne, souvent contrefaits, ce qui est totalement interdit en France.

Les 5 bonnes habitudes à prendre

• Suivre les conseils de son médecin et de son pharmacien.

• Lire l'ensemble de la notice et bien la conserver.

• Ne pas acheter de médicaments sur Internet, ni même l'utiliser comme unique source d'information.

• Prendre en compte les effets indésirables et les signaler à un professionnel de la santé en cas de doute.

• Vérifier les dates de péremption et lire les indications sur la boîte pour s'assurer d'un bon usage du médicament.

Selon une étude de la DREES publiée en 2010, les Français consomment 40% de médicaments de plus que l'Allemagne, l'Espagne ou l'Italie par an. En 2010, chaque Français a consommé en moyenne 48 boîtes de médicaments.

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 14:39

Le Point.fr - Publié le 29/02/2012 à 07:26

Une étude publiée dans le "British Medical Journal" (BMJ) Open a de quoi inquiéter les insomniaques qui se traitent.

"Il faut continuer à mener des recherches sur le sommeil et les médicaments destinées à aider les gens qui le désirent à mieux dormir."

"Il faut continuer à mener des recherches sur le sommeil et les médicaments destinées à aider les gens qui le désirent à mieux dormir." © Pouzet / Sipa

 

Prendre des hypnotiques pourrait être dangereux : le risque de décès serait multiplié par 3,6 pour moins de 18 doses annuelles, par 4,4 pour 18 à 132 doses annuelles et par 5,3 pour plus de 132 doses annuelles. Le risque de cancer serait augmenté de manière significative, mais uniquement pour les gros consommateurs. Il serait accru de 35 % pour les consommateurs de plus de 132 doses d'hypnotique par an, par rapport à ceux qui n'en prennent pas.

Les conclusions d'une étude menée par l'équipe de Daniel Kripke du Scripps Clinic Family Sleep Center à La Jolla (Californie) pourraient être à l'origine de nombreuses nuits blanches. Pour y arriver, les chercheurs ont analysé la survie de 10 529 patients prenant des hypnotiques et de 23 676 sujets contrôlés, durant deux ans et demi en moyenne. Parmi les hypnotiques prescrits figuraient des barbituriques, des antihistaminiques sédatifs et des benzodiazépines, notamment des molécules à action courte dont on suppose qu'elles ont une sécurité plus grande, comme le zolpidem. Analyse du Pr Patrick Lévy, spécialiste des troubles du sommeil, au CHU de Grenoble.

Le Point.fr : Que pensez-vous de ce travail ?

Pr Lévy : Il faut raison garder, notamment parce que ce travail présente deux faiblesses. D'abord il ne recherche pas la présence d'anxiété et de dépression. Or on sait que l'insomnie est un facteur de dépression. Et il a été plusieurs fois évoqué dans des études que les hypnotiques, en particulier le zolpidem, pouvaient être éventuellement associés à la dépression. Les données de cette enquête ne sont pas très solides dans ce domaine. D'autre part, les auteurs font référence à des travaux réalisés par leur équipe concernant le lien entre hypnotique et mortalité, pas vraiment confirmés par d'autres. Néanmoins, différentes publications récentes font effectivement un lien entre suicide et somnifères.

Quel message les Français doivent-ils en tirer ?

Comme la consommation de somnifères est supérieure dans notre pays à celle des Américains en proportion, il faut absolument vérifier ces données et mener de nouvelles enquêtes concernant un éventuel lien entre les hypnotiques et la mortalité. Des risques multipliés par un facteur allant de 3 à 5, y compris pour une consommation très réduite de médicaments (18 comprimés par an), ne peuvent pas nous laisser indifférents ! Je voudrais aussi remarquer que l'on ne parle pas de la durée du sommeil et donc des petits dormeurs dans cette étude. Or on sait que les personnes concernées ont un risque accru de diabète, de maladies cardiovasculaires, de cancer digestif et de mortalité.

Bref, il faut continuer à mener des recherches sur le sommeil et les médicaments destinées à aider les gens qui le désirent à mieux dormir. D'ailleurs, après avoir souligné que 6 à 10 % des adultes américains prenaient des hypnotiques - potentiellement impliqués dans 320 000 à 507 000 décès par an - les auteurs proposent le recours aux thérapies comportementales.

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 09:39
Les somnifères peuvent causer du somnambulisme, c'est-à-dire des comportements tels que conduire un véhicule, cuisiner, manger, téléphoner, avoir des activités sexuelles, etc. pendant le sommeil et cela sans souvenir de ces comportements au réveil.

L'agence de surveillance des médicaments américaine, la Food and Drug Administration (FDA), a ordonné aux fabriquants de 13 médicaments prescrits pour les troubles du sommeil, tels que Ambien et Lunesta, de modifier les étiquettes de leur produit et de les accompagner d'une brochure d'informations afin de mettre en garde contre ce danger qui a été appelé "comportements complexes reliés au sommeil".

Le risque de comportements complexes durant le sommeil est faible mais peut être augmenté quand les consommateurs dépassent la dose recommandée ou quand les médicaments sont combinés avec de l'alcool ou d'autres drogues, considère la FDA.

Les étiquettes devront aussi informer de la possibilité de réactions allergiques sévères (choc anaphylactique et d'enflure du visage) qui peuvent se produire la première fois que le médicament est pris. Ces effets secondaires sont également rares.

L'agence a revisé les effets secondaires de ces médicaments depuis l'an passé après que des utilisateurs de l'Ambien, très largement prescrit, se soient plaint de somnambulisme, de comportements divers tels que manger à l'excès ou encore de s'être faits arrêter en train de conduire leur auto pendant leur sommeil. Dans chacun des cas, les gens ne se souvenaient pas des événements au réveil.

La FDA demande aussi aux manufacturiers de mener des études cliniques additionnelles sur ces comportements afin notamment d'en déterminer la fréquence.

L'utilisation de médicaments pour dormir est extrêmement répandue. Une enquête rendue publique en décembre 2006 montrait que 10% des Français auraient recours à une médication pour dormir. La France serait ainsi très largement en tête des pays européens. Selon un récent sondage américain, entre un quart et un tiers (29%) des femmes disent utiliser une aide pour dormir au moins quelques nuits par semaine.

Voici les 13 médicaments visés par la FDA:

Ambien
Butisol Sodium
Carbrital
Dalmane
Doral
Halcion
Lunesta
Placidyl
ProSom
Restoril
Rozerem
Seconal
Sonata

La plupart de ces médicaments sont des hypnotiques non-benzodiazépines.

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 09:37
Les antidépresseurs pourraient provoquer un trouble du sommeil appelé trouble du comportement en sommeil paradoxal. Lors de rêves violents, les gens ont des mouvements brusques, pouvant ainsi se blesser ou blesser leur partenaire. Le sommeil paradoxal est la phase du sommeil pendant laquelle se produisent les rêves. Normalement durant le sommeil paradoxal les muscles ne peuvent bouger sauf les muscles de la respiration et du mouvement des yeux.

La plupart des gens souffrant de ce trouble sont des hommes de 50 ans. Mais certains souffrent de ce trouble beaucoup plus jeunes. Une recherche s'est penché sur 22 jeunes patients souffrant de ce trouble. Ils étaient comparés aux patients plus âgés qui en souffrent et à 22 personnes agencées selon l'âge et le sexe souffrant d'apnée du sommeil.

80% des jeunes patients prenaient des antidépresseurs comparativement à 15% des gens dans le groupe de comparaison souffrant d'apnée du sommeil. L'utilisation d'antidépresseurs était également beaucoup plus importante que dans le groupe plus âgé.

La moitié des gens âgés (généralement au dessus de 50 ans) qui présentent ce trouble ont la maladie de Pakinson ou un trouble apparenté. Les 2/3 des gens présentant tardivement ce trouble vont éventuellement développer la maladie.

Récemment des chercheurs ont montré que les antidépresseurs affectent le sommeil paradoxal. Alors une explication possible pour les résultats de la présente recherche est que le trouble du comportement pendant cette phase du sommeil soit provoqué par les antidépresseurs.

La recherche ne constitue toutefois pas une preuve et l'auteur explique que la cause peut aussi être la dépression ou autre trouble pour lesquels les gens prennent l'antidépresseur. Il est possible aussi, explique-t-il, que les antidépresseurs favorisent la mise à jour d'un risque par rapport à la maladie de Parkinson.

Il rapporte que, selon son expérience, le trouble peut cesser lorsque l'antidépresseur est changé pour un autre, le Wellbutrin, qui n'intervient pas sur les mêmes circuits. Mais, précise-t-il, cela n'est pas prouvé car le nombre de patients traités est très petit.

Pour Bruce Nolan, M.D., spécialiste des troubles du sommeil, cela risque d'être long avant que l'on puisse avoir des réponses aux questions soulevées par cette recherche.

"Cela va être long avant que plusieurs effets potentiels à long terme de médications agissant sur le système nerveux central soient mieux compris. Il est peu probable que les compagnies pharmaceutiques financent ces recherches", dit-il.

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 09:36
Le Xanax (alprazolam) est un médicament anxiolytique (tranquillisant) de la famille des benzodiazépines. Il est utilisé pour le traitement de l'anxiété et de certains troubles anxieux tels que le trouble panique.

Il augmente l'action du neurotransmetteur GABA (1), qui inhibe l'activité cérébrale, en agissant sur ses récepteurs, ce qui a pour conséquence de diminuer l'anxiété, améliorer le sommeil et relaxer les muscles.

Les benzodiazépines créent une accoutumance (une même dose est de moins en moins efficace), une dépendance et un risque d'abus.

Pour ces raisons, ils sont habituellement prescrits pour une courte période ou pour une utilisation au besoin. Contrairement aux antidépresseurs, il n'est pas nécessaire de les prendre tous les jours pour qu'ils soient efficaces.

Effets secondaires

Les effets secondaires peuvent notamment inclure:

- somnolence
- étourdissements, vertiges, sensations ébrieuses
- baisse de la tonicité musculaire avec fatigue (maladresse, instabilité)
- pertes de mémoire (amnésie)
- troubles de l'élocution
- ralentissement de la pensée
- baisse de la libido
- congestion nasale
- constipation ou diarrhée
- crampes musculaires
- difficultés à uriner
- douleurs ou crampes dans l'estomac ou l'abdomen
- maux de tête
- nausée ou vomissements
- salivation accrue ou sécheresse de la bouche
- soif accrue
- tremblements
- éruption cutanées avec ou sans démangeaisons
- vision floue ou autres altérations de la vision

La prudence est requise pour la conduite automobile et l'opération de machinerie.

Très rarement, le Xanax peut provoquer une réaction allergique se manifestant par des démangeaisons, une enflure (spécialement de la figure, de la langue et de la gorge), un étourdissement important et une difficulté respiratoire.

Ce médicament ne doit pas être pris pendant la grossesse et l'allaitement.

Interactions

Le Xanax est potentiellement dangereux lorsque pris avec de l'alcool (qui agit sur les mêmes récepteurs du GABA). Il peut aussi interagir avec plusieurs médicaments.

Il peut notamment entraîner des difficultés respiratoires lorsque combiné avec les morphiniques.

Accoutumance et dépendance

Le Xanax crée une accoutumance, c'est-à-dire qu'il perd de l'efficacité avec l'usage continu au même dosage. La dose doit alors être augmentée pour prévenir l'anxiété, ce qui amplifie la dépendance.

Arrêt du Xanax (Sevrage)

Les symptômes de sevrage peuvent se développer dans les heures ou les jours qui suivent l'arrêt. Ils peuvent notamment inclure les difficultés de sommeil, l'anxiété, l'agitation, l'irritabilité, les maux de tête, les douleurs musculaires, les tremblements, les problèmes d'estomac et la transpiration.

Plus il a été pris longtemps et à forte dose, plus les symptômes de sevrage peuvent être sévères. Diminuer graduellement la dose aide à faire le sevrage.

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