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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 19:35
Par figaro iconMarie-Noëlle Delaby - le 01/03/2013
En pleine controverse sur les statines, les experts américains hésitent à abaisser encore les taux limites recommandés.

Alors qu'en France, une polémique a récemment vu le jour autour de l'ouvrage du Pr Philippe Even, La vérité sur le cholestérol, qui tire à boulet rouge sur les médicaments anti-cholestérol, aux États-Unis, les experts préparent de nouvelles recommandations sur les taux limites de mauvais cholestérol, ou LDL cholestérol. Des deux côtés de l'Atlantique, ces valeurs n'ont cessé de baisser depuis les années 1980. Elles sont passées pour les patients à haut risque de 130 mg/dl en 1988 à 0,70mg/dl en 2004, date des dernières recommandations. Des taux drastiques souvent atteints grâce à l'usage de médicaments, les statines. Or, pour la première fois depuis vingt-cinq ans, des chercheurs américains remettent en cause l'intérêt d'abaisser encore une fois cette limite.

Mises sur le marché il y'a plus de 20 ans, les statines demeurent les médicaments les plus vendus sur la planète. En France, cinq millions de personnes sont traitées par ces molécules tandis qu'aux États-Unis, elles engendraient en 2011 un marché de 18,5 milliards de dollars, selon l'agence statistique IMS health.

Les statines agissent en inhibant la co-enzyme A, entraînant un blocage de la production par le foie de LDL-cholestérol au profit du bon cholestérol (ou HDL-cholestérol). Selon la grande majorité des experts et notamment de la Haute Autorité de santé (HAS), l'intérêt des statines est indiscutable en prévention secondaire, c'est-à-dire après un accident cardio-vasculaire. Elles sont également fortement recommandées en prévention primaire (en l'absence d'accidents cardio-vasculaires préalables) chez les personnes à haut risque qui cumulent plusieurs facteurs délétères tels qu'un diabète, une hypertension artérielle ou un tabagisme. Une étude publiée dans le Lancet en 2011 sur 20.000 patients à haut risque a démontré que les malades sous statines pendant cinq ans présentaient 23% d'accidents vasculaires majeurs en moins.

En revanche, l'intérêt de la molécule chez les personnes présentant un risque faible est plus discutable. De plus, ces médicaments ne sont pas sans risque et 10% des utilisateurs rencontrent des effets indésirables importants, notamment des douleurs musculaires sévères.

Des nouveaux médicaments en développement

Les dernières recommandations américaines reflétaient l'idée qu'un abaissement drastique du cholestérol-LDL réduirait les accidents cardiaques et vasculaires. Mais cela n'a jamais été scientifiquement établi. «Outre la diminution du mauvais cholestérol, les statines ont de multiples propriétés, notamment anti-inflammatoires, qui pourraient jouer un rôle dans la prévention des accidents cardio-vasculaires. Il est donc difficile de juger de la pertinence du seul taux bas du LDL-cholestérol», explique le professeur Jean Ferrières, cardiologue au CHU de Toulouse.

«C'est une question inédite et intéressante que soulèvent les experts américains, poursuit-il. Pour la première fois se pose le problème de savoir si les médicaments hypolipémiants ont atteint leurs objectifs et s'il est réellement nécessaire de repousser encore la limite des taux de cholestérol à atteindre. Les études épidémiologiques qui accompagneront le développement des prochains médicaments devraient nous aider à répondre à cette question».

En effet, les laboratoires pharmaceutiques développent des associations entre les dernières générations de statines et de nouvelles molécules telles que les anticorps monoclonaux anti-PCSK9, qui agissent en détruisant les récepteurs aux LDL. Ces produits devraient permettre d'abaisser encore davantage le taux de LDL des patients, jusqu'à des seuils proche de 0,5 mg/dl.

En attendant, les dernières recommandations européennes, publiées en 2012, ont maintenu à 0,7 mg/dl la limite à ne pas dépasser pour les patients à haut risque.

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 20:40
Le Monde.fr avec AFP | 27.02.2013 
 
Un patch contraceptif.

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a averti, mercredi 27 janvier, que le patch contraceptif EVRA présentait jusqu'à deux fois plus de risques de thrombose veineuse que les pilules combinées de 2e génération. Elle recommande en conséquence de privilégier les pilules de 1re et 2e générations "en première intention (premier choix) lorsqu'une contraception hormonale combinée a été choisie".

Seulement 0,4 % de l'ensemble des femmes sous contraception entre 15 et 49 ans utilisent un patch contraceptif, d'après une étude publiée en septembre dernier dans Populations et Sociétés. Pour restreindre l'usage de ce patch, l'agence s'appuie sur une évaluation du risque de caillot sanguin de l'Agence européenne du médicament réalisée en octobre dernier à partir d'études récentes.

UN RISQUE VEINEUX CONNU DEPUIS L'AMM

Le patch EVRA, des laboratoires Janssen Cilag, est le seul patch commercialisé en France actuellement. Il contient de la norelgestromine, un composé issu du norgestimate, un progestatif de 3e génération. Il se remplace tous les sept jours pendant vingt et un jours sur vingt-huit.

L'augmentation du risque veineux est connu depuis que le patch a obtenu son autorisation de mise sur le marché en 2002, mais il n'avait jusqu'à présent pas été quantifié. Le sur-risque veineux ne justifie toutefois pas un arrêt brutal d'EVRA "si le patch a été bien supporté chez une femme utilisatrice depuis une longue période" précise l'ANSM.

L'agence ajoute également qu'"il n'existe pas de données montrant que la voie transdermique présente des avantages en termes d'efficacité et de sécurité d'emploi par rapport à un contraceptif par voie orale".

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 20:11

Le Point.fr - Publié le 26/02/20135

Après le Mediator et Diane 35, un anti-ulcère largement détourné pour déclencher les accouchements est mis en cause par l'ANSM.

Nouvelle alerte au médicament Nouvelle alerte au médicament © Sipa/AP `

Après le Mediator, les pilules de troisième génération et Diane 35, un nouveau médicament détourné de son usage est mis en cause par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) : le Cytotec du laboratoire Pfizer Holding France, un traitement prescrit en cas d'ulcère ou de maladie de l'estomac, mais largement utilisé pour déclencher des accouchements ou favoriser l'expulsion du foetus en cas d'avortement ou de fausse-couche. Problème, cette utilisation hors autorisation de mise sur le marché s'avère dangereuse, présentant des risques de rupture de l'utérus, d'hémorragies ou encore d'anomalie du rythme cardiaque du foetus.

Autorisation de mise sur le marché

L'ANSM a mis en garde lundi les professionnels de santé sur les risques liés à une utilisation hors autorisation de mise sur le marché (AMM) de médicaments qui n'ont "pas d'indication prévue dans le déclenchement artificiel du travail" : "Dans le déclenchement de l'accouchement à partir de 37 semaines d'aménorrhée, le recours à des spécialités non autorisées, quelle que soit la voie d'administration, fait courir des risques graves à la mère et à l'enfant", souligne l'ANSM. En effet, "des effets indésirables graves ont été rapportés avec une utilisation de Cytotec dans le déclenchement du travail comme la survenue de rupture utérine, d'hémorragies ou d'anomalies du rythme cardiaque fatal", écrit-elle. Cette mise en garde s'applique également au Gymiso (laboratoire Linepharma France) qui contient la même molécule que le Cytotec et qui ne doit pas être utilisé dans le déclenchement artificiel du travail.

Le Cytotec (nom de la molécule : misoprostol), qui a obtenu en France une AMM en 1986, est actuellement indiqué dans le traitement de l'ulcère gastrique ou duodénal évolutif, des lésions gastro-duodénales induites par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou à titre préventif des lésions gastriques et duodénales et des complications graves induites par les AINS (par exemple l'ibuprofène).

Associations

L'agence sanitaire rappelle en outre que la Haute Autorité de santé (HAS) a publié en avril 2008 des recommandations professionnelles sur le déclenchement artificiel du travail. Elle relève également "qu'en octobre 2005, à la suite de cas mortels survenus aux États-Unis dans une utilisation hors AMM du misoprostol par voie vaginale dans l'interruption volontaire de grossesse (IVG), l'ANSM avait adressé aux prescripteurs une information pour rappeler les conditions d'utilisation et les règles de bon usage de l'association mifépristone/misoprostol dans l'IVG."

L'agence rappelle que tout effet indésirable doit être rapporté au Centre régional de pharmacovigilance (CRPV) dont les coordonnées sont disponibles sur son site internet (www.ansm.sante.fr) et que les patientes peuvent elles-mêmes signaler les effets indésirables, de même que les associations de patients agréées. Une association s'est d'ailleurs créée pour protester contre cet usage du Cytotec (https://timeo-asso.fr/content), pétition à l'appui.

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 18:56
par  Amessi
Depuis les années 1970, le nombre de personnes souffrant de dépression en France a explosé. Un mal moderne ? Plutôt une affaire de diagnostics et d’émergence de nouveaux "médicaments", explique Philippe Pignarre, auteur de "Comment la dépression est devenue une épidémie" (La Découverte - mai 2012).
 
 Comment les antidépresseurs font grimper le nombre de dépressifs

Par Philippe Pignarre, Éditeur

S’il apparaît justifié de parler aujourd’hui d’"épidémie de dépression", il faut immédiatement répondre à la question : mais, avant, il n’y avait pas de dépressions ?

On pourrait résumer ainsi la réponse apportée dans ce livre : avant, il y avait un chaos de troubles divers, d’états d’âmes différenciés que l’on n’avait aucune raison de ranger dans une catégorie unique : on parlait de neurasthénie, d’acédie, de mélancolie, de spleen, de langueur, etc. Alors - question suivante - est-on devenu, d’un seul coup, plus clairvoyant ? La science s’est-elle imposée là où la poésie triomphait ? La lumière a-t-elle succédé à l’obscurité ?

C’est une explication peu convaincante même si elle est fréquente. Pourquoi serions-nous devenus plus intelligents en quelques années ?

 L’arrivée des antidépresseurs

Il s’est passé, en fait, quelque chose de très simple et dont les effets continuent jusqu’à aujourd’hui : on a inventé, à partir du milieu des années 1960, une nouvelle classe de médicaments, des sortes d’"énergisants psychiques", auxquels on a donné le nom d’antidépresseurs (c’était un peu par hasard car on cherchait un nouveau médicament pour calmer les patients souffrant de schizophrénie ou, encore un traitement de la tuberculose).

C’est avec cette invention que les choses changent : toutes les personnes susceptibles d’aller mieux (de retrouver un état antérieur de bien-être) en prenant un tel énergisant psychique ont été étiquetées dépressives. Les plaintes jusque-là dispersées ont été unifiées sous un seul nom au bénéfice de la médecine (et de l’industrie pharmaceutique).

Et à chaque fois que l’industrie pharmaceutique a mis sur le marché une nouvelle famille d’énergisants d’un usage plus facile, avec moins d’effets secondaires (que les médecins généralistes et pas seulement les psychiatres pouvaient prescrire plus facilement), les diagnostics de dépression ont connu un bond en avant.

 L’antidépresseur, une prescription facile

Le gros changement provoqué par l’arrivée des antidépresseurs a donc d’abord eu lieu chez les médecins : ils ont commencé à regarder et écouter leurs patients autrement. Ils ont très vite appris à diagnostiquer la dépression sans tenir compte du contenu de la plainte du patient (une demi-journée de formations est suffisante selon l’Organisation mondiale de la santé qui a beaucoup milité, grâce aux subsides des industriels, pour que chaque pays adopte le modèle occidental même si c’est parfois comme en Chine, par exemple). "Parle toujours… j’observe des signes, des comportements, visibles derrière ce que tu dis."

La dépression devient le "plus petit dénominateur commun" de toute une série de gens qui viennent consulter un médecin ou un psychologue. Pas besoin d’aller très loin dans l’écoute du patient, le mieux est d’essayer un antidépresseur dont le succès viendra conforter le diagnostic. Car la spécificité d’un médicament psychotrope est de marcher indépendamment du contenu de la plainte.

 Ensuite, une série de nouveaux pas sont vite franchis :
  • 1. Le contenu de la plainte n’a finalement pas d’importance ;
  • 2. donc, elle est seulement traitée comme un prétexte ou une justification que le patient invente pour expliquer son état ;
  • 3. donc, la dépression n’a pas de cause extérieure ;
  • 4. donc, elle est à l’intérieur du psychisme ou, mieux encore, dans les mécanismes cérébraux, neuronaux (avec, peut-être, une prédisposition génétique) ;
  • 5. donc, il ne faut surtout pas prendre en compte les raisons que le patient donne à son état.

Résultat : vous entrez dans le cabinet du médecin en croyant être victime d’une "vie de merde" et ne plus arriver à l’assumer ? Illusion ! Votre sérotonine est seulement déréglée ! Comme le diabète est un manque d’insuline, la plainte dépressive est un surcroît de sérotonine…

 Et quand le système entre en crise...

Voilà un système qui ne peut que s’emballer. Tout ce qui peut justifier la prescription d’un énergisant psychique est une dépression. C’est devenu un trouble banal. Plus les nouveaux antidépresseurs seront "légers" et donc anodins, et plus il y aura de personnes auxquelles on pourra les prescrire.

Évidemment, il arrive que le système entre en crise. C’est à chaque fois que la réalité d’une cause extérieure ne peut plus être niée : ainsi, quand le harcèlement moral (conjugal ou dans l’entreprise) s’est imposé comme une réalité, les prescripteurs et les biologistes n’ont pas su quoi en faire. De même, quand la violence conjugale et le viol ont cessé d’être relativisés (et il a fallu de fortes mobilisations sociales), l’explication par "la dépression due à l’excès de sérotonine" a paru un peu courte… Mais la biologie qui s’est imposée est faite justement pour ignorer ces problèmes.

Source : Le Nouvel Observateur

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 18:49
  avec

 

©AFP / Loic Venance
 

L'allopurinol, médicament commercialisé depuis plus de 40 ans pour traiter la goutte, est connu pour causer des effets indésirables cutanés graves, mais plus de la moitié (60%) des cas signalés récemment sur 3 ans étaient "évitables" en raison d'une prescription "non justifiée", alerte l'agence du médicament (ANSM).

Ces cas graves, parfois mortels, surviennent les plus souvent au cours des deux premiers mois de traitement, souligne l'agence sanitaire dans une lettre adressée aux médecins prescripteurs et aux pharmaciens, accessible en ligne (http://bit.ly/YteLc8).

L'agence du médicament s'alarmant de la persistance de signalements d'effets indésirables cutanés graves, a analysé les observations qui lui ont été transmises sur une période récente (2008-2010).

"Au total, plus de la moitié des cas signalés au cours de ces 3 ans - soit 60 % d'entre eux - étaient jugés évitables du fait d'une indication non justifiée", constate-t-elle.

L'analyse a mis en évidence "une incidence élevée, estimée en moyenne à 1 cas pour 2.000 nouveaux patients traités, des toxidermies graves à l'allopurinol (incluant syndromes de Lyell, de Stevens-Johnson et syndromes d’hypersensibilité médicamenteuse appelés "DRESS") survenant le plus souvent au cours des deux premiers mois du traitement, avec parfois une issue fatale".

Elle note également "une prédominance féminine, un non-respect de l'adaptation des doses à l'état de la fonction rénale "dans environ la moitié des cas" ainsi qu'une "utilisation hors AMM fréquente" (hors des indications de l'autorisation de mise sur le marché, ndlr).

L'analyse des cas montre en outre un lien entre les doses élevées et le risque de survenue de ces toxidermies graves, et "une prise en charge retardée due à une méconnaissance de ce risque par les professionnels de santé et les patients." Or, l'arrêt rapide du traitement est à l'origine d'un meilleur pronostic de ces effets indésirables, précise-t-elle.

L'ANSM rappelle donc aux professionnels de santé la nécessité de bien respecter les indications du médicament et par conséquent de ne pas l'instaurer en cas d'hyperuricémie (excès d'acide urique dans le sang) non accompagnée de symptômes (par exemple, calculs rénaux, goutte, ndlr).

Il convient, rappelle-t-elle également, d’"augmenter progressivement les doses" d’allopurinol lors de son instauration "et d’informer les patients de la nécessité d’arrêter immédiatement ce traitement en cas de survenue d’une éruption cutanée ou d’autres signes d’hypersensibilité"(atteinte des muqueuses oculaire, buccale ou génitale, fièvre, ganglions, érosion cutanée).

La notice du médicament a été modifiée, note-t-elle encore.

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 13:17

Le Point.fr - Publié le 26/02/2013 à 11:37

L'administration veut s'assurer que les génériques et la vente des médicaments en ligne conduisent bien à une baisse des prix dans ce secteur si profitable.

Chaîne de fabrication de médicaments génériques. Chaîne de fabrication de médicaments génériques. © Daniel Janin / AFP

 

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Va-t-on obtenir la vérité sur les marges des groupes pharmaceutiques ? L'Autorité de la concurrence lance en tout cas ce mardi une enquête sur le secteur de la distribution de médicaments pour étudier notamment les mécanismes de formation des prix et les relations entre laboratoires, grossistes et pharmaciens. Les premiers résultats de cette enquête seront soumis à consultation publique "autour de l'été" et l'avis définitif, "éventuellement assorti de recommandations", sera rendu "en fin d'année", est-il indiqué.

"Soutien des pouvoirs publics aux médicaments génériques, ouverture de la vente de médicaments en ligne sont autant de facteurs qui devraient favoriser un accroissement de la concurrence dans le secteur de la distribution des médicaments", estime l'Autorité. Dans ce contexte, l'enquête s'attachera donc à "vérifier que ces nouvelles opportunités bénéficient à tous, sous forme de baisse des prix, d'accroissement des services, d'innovation". L'Autorité étudiera notamment la politique tarifaire des laboratoires et mesurera l'intensité de la concurrence entre les officines, notamment en ce qui concerne les médicaments non remboursés dont le prix peut être fixé librement.

Recommandations

Elle proposera également des recommandations au secteur visant à favoriser le développement des médicaments génériques, qui représente selon elle un facteur à même de développer la concurrence. Le gendarme de la concurrence s'intéressera particulièrement au travail des grossistes-répartiteurs et à leurs relations tarifaires et commerciales avec les laboratoires et les pharmacies, cherchant à "évaluer la pression concurrentielle" qu'ils peuvent exercer sur la chaîne de distribution de médicaments. Enfin, l'Autorité reviendra sur la question de la vente de médicaments sur internet.

Elle estime que celle-ci devrait être étendue à l'ensemble des médicaments non soumis à prescription, et non pas seulement aux médicaments vendus en libre accès en pharmacie, comme le prévoit le projet de transposition en droit français de la directive européenne sur cette question. Le 14 février, le Conseil d'État a d'ailleurs rendu une décision allant dans ce sens, rappelle l'Autorité.

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 13:15

 

Une utilisation du Cytotec qui ulcère

Une utilisation du Cytotec qui ulcère M. GOMEZ / AP / SIPA

Médicament Prescrit pour les maladies de l'estomac, il sert parfois à déclencher les accouchements

«On s'en est sortis de justesse », souffle Aurélie Joux, 31 ans, qui veut alerter les futures mères des dangers du Cytotec, dont elle a été victime. Ce médicament prescrit en cas d'ulcère ou maladie de l'estomac est aussi utilisé pour déclencher les accouchements. Non sans risque.

En novembre 2010, Aurélie a vécu un troisième accouchement traumatisant à l'hôpital de Poissy (Yvelines). Après avoir reçu du Cytotec, ses contractions s'amplifient. « C'était comme une sur-contraction. On voyait que le cœur du bébé ralentissait. J'ai demandé qu'on me fasse une césarienne. » Finalement, l'enfant est sorti grâce à des ventouses. «Il ne respirait pas. La première image que j'ai eue de mon bébé a été celle de la mort. » Réanimé, Timéo souffre aujourd'hui d'un handicap moteur. Et Aurélie a vu son utérus se déchirer.

Une alerte de l'Agence du médicament

 

Aurélie et Anne, une autre mère déclenchée avec du Cytotec à Poissy en 2007, ont décidé de créer l'association Timéo et les autres pour informer les futurs parents et lutter contre l'utilisation hors autorisation de mise sur le marché (AMM) de cet anti-ulcéreux. Car Poissy n'est pas le seul centre dans le viseur. En 2009, après deux comprimés de Cytotec, Rebecca a une contraction qui dure un quart d'heure. Sa fille naît en urgence par césarienne, en état de mort apparente et passe une semaine en soins intensifs dans un service de néonatalogie. Lors de sa deuxième grossesse, la surprise qu'elle lit sur le visage des médecins qui examinent son dossier médical l'inquiète. « Ils m'ont dit que c'était anormal qu'un hôpital comme Necker utilise encore le Cytotec », souligne Rebecca. L'Agence nationale de sécurité du médicament a d'ailleurs alerté les professionnels sur les dangers de l'utilisation hors AMM du Cytotec sur son site lundi : «Dans le déclenchement de l'accouchement à partir de 37 semaines d'aménorrhée, [le Cytotec], quelle que soit la voie d'administration, fait courir des risques graves à la mère et à l'enfant.» Contactées, les maternités de Poissy et de Necker n'ont pas répondu à nos sollicitations.

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 19:11
 
Humex sirop et Xanax

 

Quand sont-ils prescrits? Humex® est un sirop à base de pholcodine (un antitussif opiacé) conseillé en cas de toux sèche. Le Xanax® est un anxiolytique (famille des benzodiazépines) uniquement sur prescription pour traiter l’anxiété, l’angoisse, et éventuellement le sevrage alcoolique.

Quels sont les risques? 'Si une personne prend du sirop Humex® et du Xanax® et qu’elle prend le volant après, l’accident est assuré, et ce, en une seule prise', assure Martial Fraysse, pharmacien. Pourquoi? 'Parce qu’il y a multiplication des effets sédatifs des remèdes', précise notre spécialiste.

Autres interactions: Le sirop Humex® ne doit pas être associé au Lexomil®, Valium®, Lysanxia®, Temesta® et Tranxene® puisque ce sont aussi des benzodiazépines.

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 18:02

La Food and Drug Administration (FDA) américaine a exigé qu'une mise en garde sur les risques d'effets secondaires psychiatriques apparaisse sur les emballages des médicaments d'aide pour arrêter de fumer Champix (varenicline, Chantix) et Zyban (buproprion, antidépresseur Wellbutrin).

Les emballages de ces médicaments doivent indiquer que les personnes qui les prennent doivent être étroitement suivies pour tout signe de pensées suicidaires, de dépression, d'hostilité ou d'autres changements dans le comportement. Il n'est pas clair que ces changements de comportements qui ont été rapportés soient dus aux médicaments. Les symptômes de sevrage du tabac peuvent aussi inclure ces changements comportementaux incluant le suicide. Mais des rapports de suicides concernaient des personnes qui prenaient le Champix tout en fumant toujours.

La FAA avaient déjà interdit le Champix pour les pilotes et la FDA avait déjà averti que les personnes prenant le Champix ne devaient pas opérer de la machinerie lourde. Les avertissements concernant le Zyban sont toutefois relativement nouveaux. Le Wellbutrin, un antidépresseur dont l'ingrédient actif est le même que le Zyban, comportait déjà, comme les autres antidépresseurs, un avertissement de risque d'idées suicidaires mais l'avertissement n'avait pas été élargi au Zyban destiné au sevrage tabagique.

La FDA a exigé que les deux fabricants, Pfizer pour Champix et GloxoSmithKline pour Zyban, mènent des essais cliniques afin de vérifier si ces médicaments sont la cause des idées suicidaires et des changements de comportements. Ces essais devront inclure des personnes présentant des troubles psychiatriques.

Aucun suicide n'a été rapporté avec les patchs de nicotine, précise la FDA.

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 17:59

Le Champix ou Chantix (varénicline), médicament de sevrage tabagique de Pfizer, pourrait être lié à des risques accrus d'accidents cardiaques, de crises d'épilepsie et de diabète selon des chercheurs d'un groupe américain de surveillance de la sécurité des médicaments (Institute for Safe Medication Practices) et de l'Université Wake Forest. Ces risques s'ajouteraient aux effets secondaires psychiatriques tels que la dépression et le risque de suicide qui ont fait l'objet d'un avis de santé publique émis par la FDA (Food and Drug Administration) en février dernier. Suite aux données récentes, incluant ce rapport, la Federal Aviation Administration (FAA) a annoncé l'interdiction de l'usage du médicament aux pilotes et aux contrôleurs aériens, citant des effets secondaires qui peuvent représenter une menace aux sécurités des opérations.

Mme Laura Brown, porte-parole de la FAA, a déclaré que la décision était basée sur les nouvelles données, incluant celles de l'Institute for Safe Medication Practices, reliant le Champix à un large éventail de problèmes de santé et de sécurité : accidents et chutes, troubles du rythme cardiaque potentiellement létale, crises cardiaques, crises d'épilepsie, diabète et troubles psychiatriques.

L'Institut a analysé les rapports reçus par la FDA entre mai 2006 et décembre 2007 sur des effets secondaires possiblement attribuables au Chantix. Pour ce qui est des effets secondaires psychiatriques, 227 rapports de suicide ont été reçus et 397 rapports de cas possibles de symptômes psychotiques incluant 28 suicides, 41 cas de pensées homicidaires, 60 cas de paranoïa, et 55 cas d'hallucinations.

Les symptômes rapportés incluent également une vision embrouillée, des étourdissements, de la confusion, des pertes de conscience et des blessures consécutives à des accidents.

Pfizer a émis un communiqué disant que l'étiquetage actuel du Chantix reflète le profil de sécurité du produit, incluant des avertissements qu'il peut potentiellement causer des problèmes psychiatriques et nuire à la conduite.

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