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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 18:42

 

Les pilules de 3e et 4e générations – que l’on appelle aussi des pilules 3G et 4G - font toujours la « Une » . Ainsi une jeune femme de 24 ans vient-elle de déposer une nouvelle contre le laboratoire Bayer. Dans le même temps, une étude rétrospective menée par une équipe hospitalo-universitaire française a dénombré sur 14 ans, 47 accidents susceptibles d’être liés à la prise de contraceptifs. Pour apaiser les esprits, pour mieux informer les prescripteurs, le Syndicat national des Gynécologues Obstétriciens de France (SYNGOF) demande à la HAS de mettre à jour ses recommandations relatives à toutes les méthodes contraceptives disponibles sur ordonnance.

En particulier celles relatives au contraceptifs estro-progestatifs. « Ils induisent tous des risques d’effets indésirables », rappelle le Dr Elisabeth Paganelli, secrétaire générale du SYNGOF. Comme les pilules de 3e et 4e générations, les anneaux et les patchs contiennent une combinaison d’estrogènes et de progestatifs de 3e génération. « Ces moyens contraceptifs peuvent donc présenter les mêmes risques veineux ».

« Face à la terreur déclenchée par la polémique sur les pilules de 3e et 4e générations, la Haute Autorité de Santé (HAS) ne communique pas sur le sujet des autres contraceptifs », se désole-t-elle. Inquiète d’un déplacement des prescriptions vers ces méthodes aujourd’hui moins utilisées en France, elle demande « la réunion d’un groupe d’experts pour réviser l’ensemble des recommandations qui datent déjà de 2004. Et pas uniquement sur les pilules des dernières générations ».

L’implant contraceptif et le système intra-utérin hormonal (SIU) ne dispensent pour leur part, qu’un progestatif. S’ils n’induisent pas de risque supplémentaire d’accident thromboembolique, ils peuvent en revanche provoquer de l’acné ou des migraines. Ainsi ne peuvent-ils pas être prescrits à toutes les femmes, car certaines ne les supportent pas du tout. Autre préoccupation du SYNGOF : « la pilule à l’estrogène naturel. On entend dire de plus en plus, qu’elle ne présente aucun danger. Or tous les contraceptifs combinés induisent des risques cardiovasculaires. Il ne faut notamment pas les prescrire après 35 ans si la patiente est fumeuse. »

Un référentiel de bonnes pratiques

Depuis 2007 déjà, il est recommandé de ne délivrer de pilules des 3e et 4e générations qu’en seconde intention, et aux seules femmes qui ne supportent pas les autres contraceptifs. Dans tous les cas, la prescription d’une pilule – ou d’un autre mode de contraception hormonale quel qu’il soit, doit se faire au cours d’une consultation rigoureuse, après un examen clinique et un interrogatoire fouillés. « Le risque individuel de thrombose veineuse se dépiste en fonction de l’histoire personnelle et familiale de la patiente », rappelle le Conseil national des Gynécologues et Obstétriciens français (CNGOF). Et les patientes devraient lire les notices d’utilisation pour s’informer des risques associés à la prise de ces médicaments.

Vendredi 11 janvier, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a demandé à la HAS d’« élaborer un référentiel de bonnes pratiques pour les professionnels de santé, afin que la contraception soit adaptée à la situation de chaque femme ». Peut-être est-ce là une réponse à la demande du SYNGOF…

Une étude rétrospective à valider

Révélée ce 14 janvier par le Figaro.fr, une étude menée par « un hôpital universitaire français » - sans autre précision n.d.l.r. - a fait état de 47 cas d’effets indésirables, éventuellement imputables à la prise d’un contraceptif estro-progestatif. L’ANSM confirme avoir reçu vendredi 11 janvier 2013, « de la part d’un CHU », le signalement de 24 accidents vasculaires cérébraux (AVC) et de 23 embolies pulmonaires survenus entre 1998 et 2012.

« Ces cas n’avaient pas forcément fait l’objet d’une déclaration dans la base nationale de pharmacovigilance. L’ANSM les examine avec le Centre régional de Pharmacovigilance (CRPV) responsable et les inclura dans le rapport périodique de pharmacovigilance demandé par la ministre de la Santé », indique l’ANSM. Elle invite les usagers et les professionnels à déclarer directement tous les cas d’effets indésirables.

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 13:47
Pilule : " Les médecins ne savaient pas "
Elizabeth Paganelli : « Beaucoup d'autres médicaments peuvent provoquer des troubles de la coagulation ». Elizabeth Paganelli : « Beaucoup d'autres médicaments peuvent provoquer des troubles de la coagulation ».

Depuis la plainte d'une jeune femme, la polémique sur les risques des pilules contraceptives de 3e et 4e génération ne cesse d'enfler. Le débat fait sortir Elizabeth Paganelli de ses gonds. Pour cette gynécologue expérimentée, qui préside le Collège de gynécologie Centre Val de Loire et assure le secrétariat général du collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNgof), « ce type d'accidents existe depuis toujours, même avec des pilules de 2e génération. La population a cru que les risques avaient diminué… et les médecins n'ont pas été assez alertés par la Haute autorité de santé ».

Des accidents imputables à la pilule, elle en a eu plusieurs fois connaissance après coup, en tant que spécialiste. Thrombose d'une veine cérébrale, provoquant un AVC et une hémiplégie, embolies pulmonaires… Le dernier accident qu'elle relate remonte seulement à l'an dernier : une patiente fumeuse de 51 ans, sous anneau contraceptif (Nuvaring), est venue la consulter après voir fait un infarctus, une phlébite et une embolie pulmonaire. « Personne n'avait fait le rapprochement avec sa contraception ».

Les patchs contraceptifs et les anneaux aussi

Elizabeth Paganelli est formelle : les patchs contraceptifs et les anneaux, également très utilisés, peuvent présenter les mêmes risques que les pilules de 3e et 4e générations et, chez certaines femmes, occasionner une hyper coagulation sanguine. « Il faut que les jeunes filles connaissent leurs antécédents familiaux pour bien répondre au questionnaire, indispensable avant toute prescription de contraception ».
Il faut aussi que tous les médecins prescripteurs connaissent ces risques. Et là, la gynécologue enfonce le clou contre l'HAS. « En matière de contraception, les dernières recommandations remontent à 2004. Les risques sont noyés dans un flot de blabla sur la consultation. Depuis 8 ans, il y a eu bien des études – en anglais, jamais traduites – et des pilules nouvelles : l'HAS n'a pas donné de nouvelles consignes ».
Confrontés à l'information commerciale des visiteurs médicaux, les médecins doivent pouvoir réfléchir. « Ces commerciaux font leur travail, mais les médecins, c'est nous. C'est le rôle de l'Etat de nous former ».
Quant au déremboursement de ces contraceptifs dès le mois de mars, la gynécologue estime que « c'est une réponse politique à à un problème médical. Ce n'est pas comme ça qu'on éduque une population ». Elle déplore par ailleurs que plusieurs mutuelles, qui proposent des remboursements forfaitaires pour ces contraceptifs, en vantent parfois les mérites sans référence médicale.

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 13:44
Le Point.fr - Publié le 14/01/2013

Selon des documents que s'est procurés l'AFP, 47 incidents graves dont deux décès ont eu lieu dans un seul CHU. Seuls trois incidents avaient été déclarés.

Photo d'illustration.

Photo d'illustration. © AFP


 

Au moins 47 accidents cardio-vasculaires graves, dont deux décès, potentiellement liés à la prise d'une pilule contraceptive, ont été répertoriés en l'espace de 14 ans dans un CHU, selon un document transmis à l'Agence du médicament. Mais seulement 3 cas, dont aucun décès, ont été déclarés aux autorités compétentes, selon ce document dont l'AFP a obtenu copie lundi. Les auteurs du document ont demandé à l'AFP que le centre hospitalier universitaire concerné ne soit pas identifié.

Les 47 cas qui auraient dû faire l'objet d'un signalement (embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde ou accident vasculaire cérébral) ont été observés chez des femmes âgées de 15 à 25 ans et prenant des pilules de toutes générations ainsi que Diane, un traitement contre l'acné largement utilisé comme contraceptif. Toutes ces femmes avaient été hospitalisées dans le CHU concerné entre 1998 et 2012. La plupart d'entre elles avaient des facteurs de risques associés.

Plus de 3000 incidents graves

L'ANSM a confirmé à l'AFP avoir bien reçu le document ce week-end et reconnu qu'il confirmait l'existence d'une "très importante sous notification". "Ces données brutes vont désormais être analysées" a ajouté l'agence.

En se fondant sur ces données, le taux de notification avoisine les 5 %, un taux similaire à celui observé dans l'affaire du Mediator. En extrapolant les chiffres du CHU - qui couvre une région de 800 000 habitants - à l'ensemble de la population française, on arrive à 3 000 ou 3 500 effets indésirables graves et environ 150 décès chez les femmes de 15 à 25 ans pour la période allant de 1998 à 2012, explique-t-on de source médicale.

Selon des chiffres rendus publics vendredi, l'agence du médicament a pour sa part recensé 567 déclarations d'accidents "thromboemboliques veineux" liées aux pilules au total depuis 1985 - 46 % pour les pilules de 2e génération, sur le marché depuis les années 70, et 43 % pour celles de 3e génération - avec un total de 13 décès (1 pour la 1re génération, 6 pour la 2e, 4 pour la 3e et 2 pour la 4e).

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 13:41
Par figaro iconlefigaro.frfigaro iconAFP,
L'Agence du médicament a demandé à son homologue européenne la suspension de ce médicament et de ses génériques utilisés contre les contractures musculaires douloureuses.

Le tétrazépam, commercialisé sous le nom de Myolastan (et génériques), est utilisé en France depuis 1969 pour ses propriétés myorelaxantes (relaxation des muscles), notamment en rhumatologie. Mais en raison d'une «fréquence élevée d'effets indésirables cutanés» rapportés, pouvant conduire à des décès, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a saisi l'Agence européenne du médicament (EMA) pour demander la réévaluation du rapport bénéfice-risque et la suspension de l'autorisation de mise sur le marché (AMM). L'EMA a indiqué dans la foulée avoir entrepris la réévaluation du tétrazépam, qui n'est plus remboursé par la Sécurité sociale depuis décembre 2011.

Selon l'ANSM, une enquête de pharmacovigilance effectuée sur toute la période allant du début de la commercialisation à juin 2012 a mis en évidence «une fréquence élevée d'effets indésirables cutanés tels que des syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson (qui se traduisent par des destructions brutales de la couche superficielle de la peau et des muqueuses) et des syndromes d'hypersensibilité médicamenteuse (DRESS)».

1616 effets indésirables ont été répertoriés au cours de la période, parmi lesquels 648 ont été jugés graves. La moitié (805) étaient des effets cutanés. Onze décès ont été recensés au total. Parmi les effets graves autres que cutanés, l'ANSM signale des effets neurologiques et des effets psychiatriques.

En attendant que l'EMA statue, l'agence française rappelle qu'il existe des alternatives thérapeutiques au tétrazépam dont des prises en charge non médicamenteuses. Quand les spécialités à base de tétrazépam doivent être utilisées, l'ANSM recommande de «limiter leur durée d'utilisation au strict minimum».

Comme pour tout médicament prescrit par un professionnel de santé, il est fortement déconseillé d'arrêter seul son traitement. En cas de doute, il est recommandé de prendre rendez-vous avec son médecin pour en discuter.

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 13:39

Par LEXPRESS.fr, publié le 15/01/2013

Ces cas, potentiellement liés à la prise d'une pilule contraceptive, ont été répertoriés sur une période de 14 ans. Mais les données n'ont pas été transmises en temps et en heure aux autorités compétentes... 


Pilule : 47 accidents graves dont 2 décès dans un CHU

Les 47 cas qui auraient dû faire l'objet d'un signalement ont été observés chez des femmes âgées de 15 à 25 ans et prenant des pilules de toutes générations ainsi que Diane, un traitement contre l'acné largement utilisé comme contraceptif.

MYCHELE DANIAU / AFP

Au moins 47 accidents cardio-vasculaires graves, dont deux décès, potentiellement liés à la prise d'une pilule contraceptive ont été répertoriés en l'espace de 14 ans dans un CHU, selon un document transmis à l'Agence du médicament.  

> Lire aussi: pilule contraceptive, combien de morts? 

Mais seulement 3 cas, dont aucun décès, ont été déclarés aux autorités compétentes, selon ce document dont l'AFP a obtenu copie lundi. Les auteurs du document ont demandé à l'AFP que le Centre hospitalier universitaire concerné ne soit pas identifié.  

Les 47 cas qui auraient dû faire l'objet d'un signalement (embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde ou accident vasculaire cérébral) ont été observés chez des femmes âgées de 15 à 25 ans et prenant des pilules de toutes générations ainsi que Diane, un traitement contre l'acné largement utilisé comme contraceptif.  

Toutes ces femmes avaient été hospitalisées dans le CHU concerné entre 1998 et 2012. La plupart d'entre elles avaient des facteurs de risques associés.  

"Très important sous-notification"

L'ANSM a confirmé à l'AFP avoir bien reçu le document ce week-end et reconnu qu'il confirmait l'existence d'une "très importante sous notification". "Ces données brutes vont désormais être analysées", a ajouté l'agence.  

En se fondant sur ces données, le taux de notification avoisine les 5%, un taux similaire à celui observé dans l'affaire du Mediator.  

En extrapolant les chiffres du CHU - qui couvre une région de 800.000 habitants - à l'ensemble de la population française, on arrive à 3000 ou 3500 effets indésirables graves et environ 150 décès chez les femmes de 15 à 25 ans pour la période allant de 1998 à 2012, explique-t-on de source médicale.  

Selon des chiffres rendus publics vendredi, l'agence du médicament a pour sa part recensé 567 déclarations d'accidents "thromboemboliques veineux" liées aux pilules au total depuis 1985 - 46% pour les pilules de 2e génération, sur le marché depuis les années 70, et 43% pour celles de 3e génération - avec un total de 13 décès (1 pour la 1ère génération, 6 pour la 2e, 4 pour la 3e et 2 pour la 4e).

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 13:38

 Par INisand (Express Yourself), publié le 15/01/2013 à 08:52, mis à jour à 09:15

Gynécologue au CHU de Strabourg et spécialiste internationalement reconnu, le Pr Israël Nisand dénonce l'attitude des pouvoirs publics concernant les pilules de 3e génération. Il l'explique dans une tribune que L'Express publie en exclusivité. 


Pilule contraceptive: "Marisol Touraine confond ce problème avec le scandale du Mediator"

"Tous les jours dans notre pays plus de cinq millions de femmes prennent la pilule contraceptive", rappelle le Pr Nisand, gynécologue.

FLICK'R/starbooze

Tous les jours dans notre pays plus de cinq millions de femmes prennent une contraception orale et font confiance à leur médecin pour les conseiller et les orienter dans le meilleur choix pour elles. Parmi ces femmes, la moitié utilise des pilules de 3e génération. Pas par inconscience ni pour faire plaisir à leur gynécologue, mais tout simplement parce qu'elles les supportent mieux. 

Pour ce faire, les médecins doivent eux mêmes avoir accès au meilleur de ce que la science permet pour trouver, sur mesure, la meilleure solution pour chaque femme. Dire que telle ou telle méthode de contraception pourrait valoir pour toutes les femmes est tout simplement faux. Réduire le choix contraceptif est de fait néfaste car plus les médecins disposent de nombreuses solutions plus ils ont de chances de trouver pour chacune la meilleure option au long cours. 

Le bénéfice comparé au risque est jugé acceptable par la majorité des utilisatrices de la pilule contraceptive. 

En 27 ans, on compte officiellement 567 déclarations d'effets indésirables (thrombose, phlébite, embolie pulmonaire...) à quoi il faut malheureusement ajouter 13 décès, dont 90% avaient une anomalie de la coagulation particulièrement difficile à détecter. 7 d'entre elles utilisaient une pilule de 1e et de 2e génération, et 6 étaient sous contraception de 3e et de 4e génération. Pas de différence flagrante donc entre les unes et les autres. 13 morts, c'est peu, rapporté au nombre total de femmes sous contraception orale pendant ces 27 années, mais c'est encore trop, tous les médecins en sont conscients. 

Cette situation est ancienne, connue, difficile à maîtriser. Et chacun sait, y compris les femmes, que la contraception est un vrai médicament avec ses contre-indications et ses rares complications. Mais le bénéfice comparé au risque est toutefois jugé acceptable par la majorité des utilisatrices. Car il faut le rappeler: chaque année, 225 000 femmes subissent un avortement, qui, quel que soit son accompagnement, peut laisser des traces douloureuses. Il faut également rappeler que ce chiffre reste désespérément stable, malgré l'action des pouvoirs publics - ou, peut-être, à cause de leur inaction... 

"Pompier pyromane"

Et voilà que nous apprenons par la presse qu'une plainte est déposée, qui n'est ni la première ni la dernière en la matière. Que fait la ministre de la Santé? Préoccupée sans doute par l'impérieuse nécessité de réaliser très vite des économies pour la Sécurité sociale - sans quoi on retirerait ces médicaments présentés comme si dangereux - Marisol Touraine se met à paniquer. Confond ce problème avec le scandale du Médiator. Se permet de transmettre, sans se faire correctement conseiller, cette panique aux femmes de France. Les conséquences ne se sont pas faites attendre: les premières IVG après arrêt intempestif de la pilule viennent d'arriver dans les services hospitaliers. Suivront des accidents veineux plus fréquents en cas de grossesse. 

Est-ce le rôle d'une responsable nationale de se précipiter devant les médias simplement pour se "couvrir"? Et dire maintenant partout: "Il faut éviter de donner le sentiment que la pilule serait un danger", n'est-ce pas une conduite assimilable à celle d'un pompier pyromane? N'aurait-il pas mieux valu gérer le questionnement légitime, sur la répartition des pilules consommées par les Françaises avec les spécialistes de la question? Pourquoi les avoir discrédités à dessein, en les faisant suspecter de faire vendre des médicaments dangereux? Sont-ils en charge de leur mise sur le marché? De la surveillance pharmacologique sur le territoire? Non bien sûr. Mais il est tellement plus commode de faire des procès d'intention aux uns ou aux autres que d'assumer ses propres responsabilités en matière de santé publique... 

Nous continuerons de prescrire ce que nous pensons être bon pour nos patientes en notre âme et conscience. 

On ne gère pas la santé publique au doigt mouillé dans le vent, en faisant des valses hésitations constantes et en réfléchissant à haute voix devant les micros ouverts. A défaut de le savoir, Marisol Touraine aura été à l'origine d'une crise sanitaire, modèle du genre et cas d'école pour les étudiants en épidémiologie qui en feront des thèses dès l'année prochaine. Quant à nous, gynécologues, nous continuerons de soigner au mieux les femmes qui auront été poussées dans l'adversité. Nous continuerons de prescrire ce que nous pensons être bon pour nos patientes en notre âme et conscience, en parfaite indépendance par rapport à l'industrie pharmaceutique. C'est notre métier. Nous sommes fiers de l'exercer.

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 11:45
Par Vincent Olivier, publié le 14/01/2013

Le Dr Pascale This s'alarme devant la "curée médiatique" contre les médecins en général et les gynécologues en particulier à propos des pilules de 3ème génération. Explication. 


Pilule de 3e génération: "Tous les gynécologues ne sont pas pourris!"

La grossesse demeure plus dangereuse que la pilule!

 

Pascale This est en colère! Ce n'est pourtant pas le genre de cette quadragénaire, d'ordinaire discrète et réservée, longtemps à temps plein à l'Institut Curie à Paris avant d'ouvrir un cabinet en libéral à Paris. Mais voilà: bien que peu soucieuse d'exposition médiatique, Pascale This se dit "effarée par la tournure que prend la polémique sur la pilule". Au point de lâcher ce cri du coeur: "Ca suffit! Nous ne sommes pas tous des pourris". La gynécologue, qui a donné une interview à l'Express il y a déjà plus de deux semaines, alors que la controverse ne faisait que commencer, fait part aujourd'hui de son "dégoût devant cette curée". Explication. 

Prescrivez-vous des pilules de 3e génération?

Oui cela m'arrive. Par exemple pour une jeune femme qui ne souhaite ni stérilet, ni implant mais qui ne supporte pas une pilule de 2ème génération. Pour autant, depuis 2007, je respecte évidemment les recommandations de la Haute autorité de santé: un interrogatoire sérieux et complet sur les antécédents médicaux de ma patiente, pas de prescription en "première intention". 

Mais n'est-ce pas dangereux?

Je répondrai à votre question par une autre question: à votre avis, quel est le plus grand danger, entre une grossesse non désirée (225 000 IVG chaque année), et un risque de complication lié à la pilule qui concerne 2 à 4 femmes sur 10 000? Quel est le plus grand danger pour une jeune fille: le risque de thrombose ou le fait qu'elle fume sous pilule? Où est selon vous le vrai souci de santé publique? En ce moment, on mélange tout, cela me hérisse! 

N'avez-vous pas le sentiment de faire le jeu des labos, dans la mesure où ces pilules de 3e génération sont plus chères que les autres?

Arrêtons avec ce phantasme! Tous les gynécologues ne sont pas acoquinés avec les labos. Tous ne sont pas obsédés par l'argent, ni pourris ou méprisants vis-à-vis de leurs patientes. La vérité, c'est que certaines de ces pilules sont aujourd'hui génériquées, et donc qu'elles ne coûtent pas forcément plus cher que les autres. La vérité, c'est aussi que nous, médecins, ne sommes pas responsables des prix pratiqués en pharmacie. Est-ce ma faute à moi si, comme me le disent certaines femmes, le prix d'une plaquette peut varier de 1 à 3 selon les officines? 

Et comment vous formez-vous? Sur la base des argumentaires des labos?

Soyons sérieux... Je regarde régulièrement les journaux scientifiques internationaux, les publications de référence sur Internet. A l'Institut Curie, j'ai accès à une base de données très complète. Tous les mois je me fais ma propre bibliographie. Sans oublier les congrès, celui du Collège national des gynéco-obstétriciens français par exemple, qui publie par la suite deux gros bouquins sur les dernières données accessibles. Vous voyez, nous avons bien d'autres éléments que ceux fournis par les labos... 

Recevez-vous des visiteurs médicaux dans votre cabinet?

Oui, cela peut arriver. Mais pensez-vous que cela suffise pour que je me sente liée à eux? Croyez vous vraiment que je "gobe" aveuglément les argumentaires de ceux qui défilent les uns après les autres? Qu'ils vont m'apprendre mon métier? 

Que certains confrères aient des intérêts financiers avec des labos je n'en doute pas, même s'ils sont peu nombreux. Que d'autres travaillent mal, trop rapidement, ou encore se contentent d'aller au plus facile - renouveler une ordonnance sans poser de questions - oui, bien sûr, c'est possible, probable même. Pour autant, arrêtons les anathèmes et les "tous pourris" qui desservent, au final, les médecins mais surtout une relation thérapeutique de confiance - essentielle - avec un patient.  

Vous trouvez que ça va trop loin?

Ça fait des mois qu'on nous éreinte. Tous, généralistes et spécialistes, hospitaliers ou libéraux, dans le même sac! Sans distinction de capacité, de déontologie, de revenus ou de conditions de travail. Le risque, c'est de détourner les jeunes de la médecine - alors même que l'évolution démographique est déjà catastrophique. Si on continue ainsi, demain les consultations se feront par des plateformes téléphoniques aux mains des assureurs privés, ou dans des hôpitaux publics, mais avec 6 ou 8 mois d'attente. 

Qu'attendez-vous des pouvoirs publics?

Qu'ils jouent enfin leur rôle! Nous ne sommes "que" médecins. Pas des experts en pharmacologie ni en épidémiologie. Nous ne sommes pas davantage en charge des conditions dans lesquelles des médicaments sont mis sur le marché. Les pilules de 3e génération seraient dangereuses? Alors il faut les interdire! Et, au passage, faire de même avec l'aspirine qui comporte au moins autant de risques potentiels. Que l'Agence du médicament prenne donc ses responsabilités. Que le ministère de la Santé prenne aussi les siennes.  

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 19:39

Les laboratoires souhaitent que la gamme de médicaments vendus sans ordonnance soit élargie et que les Français soient sensibilisés à leur usage.

Deux Français de moins de 65 ans sur trois se soignent parfois tout seuls, indique une étude TNS/Afipa. Une personne sur deux, affirme de son côté l'Ifop. Qu'importe si les chiffres diffèrent un peu, la conclusion est la même. L'automédication a la cote. Et, avec 7,1% du marché des médicaments, elle commence à peser lourd dans l'industrie. Pas assez toutefois pour l'Afipa, l'Association des fabricants de produits d'automédication. «Pousser à l'automédication responsable est un acte thérapeutique », affirme son président Pascal Brossard.

Pour stimuler la consommation de médicaments sans passer par le médecin, il préconise d'en faire la promotion. Pour les enfants, il propose d'enseigner les bonnes pratiques d'automédication à l'école. Pour les adultes, l'Afipa réclame une large campagne de sensibilisation qui rappellerait, au passage, le rôle du pharmacien.

Pour mieux vendre ces médicaments qui ne coûtent rien à la Sécurité sociale, il faudrait leur apposer «un logo spécifique». Surtout, prône l'Afipa, il faut élargir la gamme des produits en accès libre. Le conseil du pharmacien suffit, estime l'association, pour identifier et soigner les symptômes de certaines pathologies chroniques sans gravité, telles que la migraine, la cystite, l'arthrose du genou.

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 18:44

L'agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA) a annoncé le 10 janvier 2013 qu'elle exigeait que les fabricants de somnifères qui contiennent du zolpidem, tels que Ambien, Zolpimist et Edluar (Stilnox en France), réduisent de moitié la posologie recommandée pour les femmes, après que des études en laboratoire aient montré que ces médicaments peuvent laisser les gens encore endormis le matin et à risque d'accidents. Les femmes éliminent le zolpidem plus lentement que les hommes.

L'agence oblige les fabricants à diminuer la posologie recommandée pour les femmes de 10 mg à 5 mg pour les versions à libération immédiate et de 12,5 mg à 6,25 pour celles à libération prolongée. L'agence recommande aussi d'abaisser les doses pour les hommes.

Mais les médecins pourront prescrire des doses plus élevées si les plus faibles ne fonctionnent pas.

Il est estimé que 10 à 15 % des femmes ont un niveau de zolpidem dans le sang qui altère la conduite automobile huit heures après la prise du somnifère comparativement à 3 % des hommes.

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 18:43

Des médicaments couramment prescrits pour dormir sont associés à un risque de décès quatre fois plus élevé, selon une étude américaine publiée dans le British Medical Journal. Ils sont également associés à un risque de cancer plus élevé de 35% chez ceux qui en prennent le plus.

Ces médicaments incluent :
- les benzodiazépines, comme le témazepam (Normison, Restoril);
- les non-benzodiazépines, comme le zolpidem (Stilnox, Ambien et génériques) eszopiclone (Lunesta) et zaleplon (Sonata);
- les barbituriques;
- les sédatifs antihistaminiques.

Daniel Kripke du Scripps Clinic Viterbi Family Sleep Center (Californie) et ses collègues ont analysé les données concernant 10 529 personnes, âgées de 54 ans en moyenne, ayant reçu des ordonnances de médicaments pour dormir. Elles étaient comparées à 23 676 de personnes, ne prenant pas de médicaments pour dormir, choisies pour être similaires aux premières selon différents facteurs incluant l'âge, le sexe, les facteurs de mode de vie et les conditions de santé.

Les personnes qui prenaient du zolpidem, du temazépam ou d'autres hypnotiques avaient un risque de mortalité plus de 4,6 fois supérieur. Même chez celles qui en prenaient peu (18 doses ou moins par an), le risque de décès était 3,5 fois plus grand. Pour celles qui prenaient le plus de ces médicaments, le risque était 5 fois plus élevé.

Les études qui montrent une association ne montrent pas nécessairement un lien de cause à effet, rappellent les chercheurs. Mais ces résultats sont en concordance avec ceux d'études précédentes dont certaines avaient notamment montré un risque accru d'accidents de la route et de chutes liés à ces médicaments.

Les chercheurs estiment que ces résultats devraient inciter à rechercher d'autres moyens de favoriser le sommeil que les médicaments, tels que la thérapie cognitive, les changements au mode de vie, les habitudes favorisant le sommeil, le respect de l'horloge biologique, la relaxation... Apprendre à suivre son rythme circadien, commente le chercheur, ne requière pas de prescription.

Quand l'insomnie est une conséquence de problèmes tels que la dépression, recommande-t-il, le trouble psychologique devrait être traité plutôt que de traiter le trouble du sommeil avec des médicaments qui peuvent s'avérer dommageables.

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